07 décembre 2016

Leonardo Boff en lutte pour la défense de la Terre-Mère

  [L'évènement est passé, mais pour info et libre à chacun d'aller plus avant dans sa découverte. NDLR]

Theologie de la liberation: Leonardo Boff en lutte pour la défense de la Terre Mere






Source: Somos el medio


Les peuples de l’Occident appellent à défendre la vie

Guadalajara, Jalisco 23 mai 2016.- Les peuples Purepechas, Wixaritaris, Nayheris, Nahuas et les paysans de l’état de Jalisco, Michoacán, Colima et Nayarit, au côté du philosophe, écrivain et écologiste Leonardo Boff, ont lancé ce samedi 21 mai, la campagne nationale de défense de la terre mère et du territoire, dont l’objectif principal est de rendre visible les luttes pour la défense des territoires, contre le modèle capitaliste de l’expropriation et de l’appropriation de la nature.

La campagne, qui est composée de plus de 200 communautés, académiciens, musiciens, acteurs et religieux, réalisera diverses activités dans tout le pays, du 10 avril au 20 novembre 2016. Elle cherchera à articuler toutes les luttes du pays afin de faire face, avec une plus grande force, au modèle économique qui est venu violer les droits des peuples, a affirmé dans une interview Seberiana Fabian, Keri du Peuple de Cherán.

Lors du lancement, le philosophe Leonardo Boff a donné une conférence où il a mentionné que, pour réussir à défendre la planète, il est important d’exploiter toutes les lois possibles qui défendent la terre mère. Il est important que les personnes se coordonnent, qu’elles trouvent différents appuis, aussi bien avec une base populaire qu’avec des personnes d’autres classes qui défendent également l’écologie.

Le théologien de la libération a souligné qu’il fallait être rebelle, s’indigner, qu’il fallait persister, résister à ne pas céder. Nous ne pourrons pas tout changer, mais nous pourrons diminuer les effets néfastes. Il a expliqué que la forêt amazonienne, qui occupe six pays d’Amérique latine, est le grand poumon de la terre. Ce lieu appartient à l’humanité, de sorte que l’ONU devrait intervenir.

« Il faut insister, se coordonner depuis la base, risquer sa propre vie, ne jamais renoncer, et avoir la ferme conviction que nous luttons pour une cause juste et vraie, et la vérité a sa force » déclara l’écrivain.

Pour conclure la conférence, le philosophe a appelé les représentants des peuples à prendre la parole. Ceux-ci ont mentionné qu’il était urgent de comprendre que nous vivions une catastrophe, la détérioration de la vie, car, chaque fois que ces projets polluent les territoires des peuples, une rivière, une forêt, c’est problématique pour les habitants, et pour tout le reste. La vie même est menacée.

Ils ont appelé à défendre la culture des peuples, le contrôle de la production alimentaire, à reconstruire les systèmes normatifs et gouvernementaux, les institutions communautaires : l’autonomie et l’auto-gouvernement. « Créons nos propres lois, parce que, quand la loi est injuste, il est juste de désobéir ».

L’événement s’est conclu en invitant à se joindre à la campagne toutes les communautés, les sociétés urbaines, ainsi que toutes celles qui aiment la terre mère. « Parce que nous sommes tous la terre, que nous vivons par elle, que nous l’aimons, que nous dépendons d’elle, parce que les dommages sont pour tous, nous vous appelons avec urgence à vous joindre et à faire partie de la campagne nationale en défense de la terre mère et du territoire ».


http://espoirchiapas.blogspot.fr/2016/12/theologie-de-la-liberation-leonardo.html