25 octobre 2019

Monothéisme du marché...


Intervention de Jamel El Hamri sur la radio France Maghreb 2 dans l'émission "Le Grand Forum" animée par Christophe Frot du lundi au vendredi de 16h a 18h (aout 2019.

22 octobre 2019

Avec les communistes et le peuple turc


Nazim Hikmet fut un ami de Roger Garaudy

"La personne et l'oeuvre de Roger Garaudy n'ont pas cessé de fasciner les uns et rebuter les autres...."

Serge Perottino, Roger Garaudy et le marxisme du XXe siècle. Présentation, choix de textes, biographie, bibliographie ,Paris, Seghers, 1969

Revue Philosophique de Louvain. Quatrième série, tome 74, n°22, 1976. pp. 331-332
La personne et l'oeuvre de Roger Garaudy n'ont pas cessé de fasciner les uns et rebuter les autres. C'est que Garaudy représente, dans un sens, ce que l'homme de notre siècle a été appelé à expérimenter et à vivre : il intéresse par son activité comme marxiste venu du christianisme, comme militant communiste, comme député, comme voyageur aux quatre coins du monde rencontrant différents personnages de la scène politique ou de hautes personnalités du savoir; et aussi par son oeuvre sociologique et surtout philosophique. Serge Perottino nous propose une étude de cette philosophie, de son début jusqu'à 1968. Il s'efforce de montrer comment le comportement concret de Garaudy en est la réalisation conséquente. La philosophie de R. Garaudy est régie par deux principes fondamentaux : la subjectivité et la transcendance. C'est-à-dire, pour notre philosophe, c'est l'homme qui est l'acteur de l'histoire. Mais cet homme n'est pas une entité figée. Pour que l'homme soit vraiment lui-même, il faut que son initiative soit une création continue de son histoire. Dans ce sens, aucun système, même le plus révolutionnaire, ne peut l'empêcher de prendre le risque de vivre consciemment et d'assumer sa responsabilité historique. Mais l'homme ne peut être une subjectivité vraie qu'à condition de pouvoir
dépasser ce qu'il est, de devenir transcendance. La subjectivité exige l'ouverture, le dialogue et le courage de faire marche arrière pour reprendre son chemin. La transcendance renvoie, de son côté, à la subjectivité, car l'homme n'est transcendance qu'à condition de se vouloir création consciente du réel. Bien sûr, on se trouve devant une philosophie qui s'inspire consciemment du marxisme. Roger Garaudy a toujours cru que le marxisme est la meilleure manière d'approcher la réalité et l'histoire. Toutefois, il se défend de reproduire tout simplement le schéma marxiste. C'est pour cette raison qu'on ne devrait pas s'étonner, une fois qu'on a saisi le double aspect de cette philosophie, si le chemin parcouru par R. Garaudy est plein d'enseignements.


John L. Borg

Rappel de la ligne éditoriale

©Roger Garaudy A contre-nuit. Droits réservés. Reproduction autorisée avec mention de  la source
La ligne éditoriale du blog découle de la synthèse présentée ci-dessous  entre les deux versions de la Déclaration des Devoirs rédigées en 1997 puis en 1998 par Roger Garaudy. Cette synthèse reprend les termes exacts de l'auteur, sans y ajouter quoi que ce soit. Seul l'ordre des paragraphes de la déclaration de 1997 a été modifié. Le texte de 1998 est surligné en marron.

La différence fondamentale entre l'évolution biologique et l'histoire humaine, c'est que l'homme n'a pas fait la première alors que la seconde est son œuvre.
L'homme n'a donc pas seulement une nature; il a une histoire. Il est habité, qu'il en soit conscient ou non, par toutes les créations antérieures de la culture humaine. Il est bénéficiaire et responsable de cet héritage. Ceci comporte le devoir de participer de façon créatrice à son enrichissement pour continuer cette humanisation de l'homme.
Distinguant l'homme de l'animal, ce devoir est le fondement de tous les autres.


L'Humanité, dans la diversité de ses composantes, est un tout indivisible.
Le devoir primordial des communautés et de leurs membres est de servir cette unité et son développement créateur.

Il exclut toutes les tyrannies et garantit tous les droits.
Il exclut toute prétention à l'exclusivité et à la domination d'une croyance, d'une nation, d'un groupe comme d'un individu. L'humanisation de l'homme étant l'oeuvre des cultures de toutes les familles de la terre, tous nos devoirs s'ordonnent en fonction de cette universalité : toute action et toute pensée ne peut acquérir valeur humaine que si elle tend à donner à tout enfant, à toute femme, à tout homme, quelles que soient sa culture d'origine, sa foi ou son terroir natal, les moyens économiques, politiques, culturels ou spirituels de développer toutes les possibilités humaines, créatrices, qu'il porte en lui.
Toute organisation sociale qui se veut humaine ne peut avoir d'autre but. Est ainsi abolie, comme négation tribale de l'unité humaine, la prétention de quiconque à s'autoproclamer « peuple élu ».

Il garantit la liberté d'expression à tout humanisme (c'est-à-dire à toute doctrine servant les intérêts de l'humanité comme un tout), comme la liberté d'expression, de foi ou de pratique à toute religion (c'est-à-dire à toute croyance attribuant une origine divine à cette unité) ; à toute aspiration nationale apportant la contribution de sa culture spécifique à la symphonie de cette unité mondiale ; à l'épanouissement, en tout individu (quel que soit son sexe, son origine, sa vocation) de toutes les possibilités créatrices qu'il porte en lui.

Chateaubriant 1941, on n'oublie pas.


20 octobre 2019

Muerte y marxismo humanista

Juan Luis Ruiz de la Pena, Muerte y marxismo humanista. Aproximaciôn teolôgica (Agora). Salamanque, Ed. Sigueme, 1978.
Revue Philosophique de Louvain. Quatrième série, tome 78, n°39, 1980. pp. 460-461

Il s'agit, à partir d'une anthropologie philosophique ou de ce que Adam Schaff appelle la philosophie de l'homme, de reconnaître et de défendre, en unissant thèses chrétiennes et marxistes, le concept d'humanisme contre les tendances déshumanisantes, donc antihumanistes, qui se font jour actuellement, spécialement dans le rationalisme scientifique. L' (auteur). croit à la rencontre de ces thèses qui expriment des préoccupations, des convictions communes. Le point de départ est le fait de la mort que ne peut escamoter aucune anthropologie. Certes, la mort pose à l'homme des questions troublantes et l'affecte même d'un coefficient de finitude, c'est-à-dire de nullité ontologique. Ni Prométhée, ni Titan ne peuvent éluder sa fatale nécessité. Plus profondément: la finitude de l'homme ne prouve-t-elle pas la fin à venir de l'humanité? Le jeune Marx pose nettement le problème: «La mort apparaît comme une dure victoire de l'espèce sur l'individu et paraît contredire l'unité de l'espèce; mais l'individu déterminé est seulement un être générique déterminé et, comme tel, mortel».
Afin d'étayer sa recherche, l'(auteur) se réfère à Roger Garaudy, c'est-à-dire à une théorie marxiste de la subjectivité. A une espérance sans Dieu répond ainsi un humanisme qui accepte une certaine transcendance de la personne; à la mort de l'homme, s'oppose la résurrection de l'humain qui permet le choix et le risque de créer. Le sens de la vie devient une intégration dans la totalité par l'amour. Cependant, il reste difficile de définir la mort: continuité biologique ? rationalisation de la vie? A l'intérieur d'une anthropologie à laquelle des penseurs comme Ernst Bloch, Kolakovski, Schaff et Garaudy donnent une coloration religieuse, l'humanisme marxiste récupère les notions de sujet et de transcendance, de vie et de mort. L'(auteur) lui oppose la réponse chrétienne : la résurrection du Christ apportant la réponse de Dieu à la mort de l'homme. Alors le mystère de la mort devient le mystère même de la personne, celui-ci étant le mystère de la transcendance divine. Demeure la vraie question: le marxisme peut-il accepter cette conclusion, et plus généralement, l'humanisme n'est-il pas le contrepied absolu de toute religion révélée? L'espérance fondée sur un néant est-elle encore une espérance?


André Reix.

11 octobre 2019

La Turquie instrument d'un plan B américain ?

https://www.french.almanar.com.lb/1522798
(Al Manar est une chaîne de télévision libanaise dont le Hezbollah est le principal actionnaire)

Plan B américain, Ankara attaquera l’Irak après la Syrie?

aviation-turque
La quasi coïncidence est extraordinaire: Y a-t-il un quelconque lien entre l’agression de l’armée turque contre le nord-est de la Syrie à la faveur du feu vert US et la tentative de coup d’Etat qu’a connu la semaine dernière l’Irak?
Au Moyen-Orient, tant que les Etats-Unis maintiendront leur présence toutes les guerres seront imbriquées. Le jeudi 10 octobre, alors que l’artillerie et l’aviation turques continuent à frapper des localités syriennes, les FDS ont procédé à quelques étranges libérations: plusieurs chefs terroristes de Daech ont été libérées avant d’être remis aux forces américaines qui les ont transportées en Irak.
La Turquie est-elle le vecteur d’un plan B américain amorcé avec le pseudo retrait US du nord syrien?
Selon Saadollah Zarei, l’expert iranien des questions régionales, le retrait des troupes américaines de la Syrie juste avant que ne soit lancée l’agression d’Ankara sent la collusion.
« Tout a l’air d’un lâchage américain des Kurdes. Mais à regarder de plus près Ankara et les FDS semblent jouer les différentes étapes d’une seule et même partition qui n’est pas sans rapport avec l’Irak et la Résistance. Pour les USA et Israël, l’Irak se trouve désormais au centre de ce qui est considéré comme leur ultime plan B avant la défaite totale de leur stratégie en Syrie. Au fait il s’agit d’un plan à deux volets parfaitement complémentaires : tout en poussant la Turquie à l’assaut du nord est syrien, il faut continuer à miner l’Etat irakien et à le plonger dans le chaos.
On sait désormais que sans les ingérences avérées de l’ambassade US dans les manifs du début d’octobre à Bagdad il n’y aurait pas eu de plus 100 morts.
On sait aussi que les snipers à la solde qui ont tiré depuis les toits sur la foule et les forces de l’ordre ont été en lien avec l’ambassade américaine. Or si le plan de déstabilisation de l’Irak n’a pas pour le moment abouti il faut faire en sorte qu’il aboutisse.
Et la Turquie est le meilleur candidat pour y parvenir.
C’est un pays qui partage  5 000 kilomètres de frontières communes avec la Syrie, et se réserve le droit de recourir à tout moyen possible pour y changer la donne en sa faveur. La chasse au P.K.K a été jusqu’ici le parfait alibi :
Prétextant la lutte contre le Parti des travailleurs du Kurdistan, (PKK) la Turquie s’est emparée d’une cinquantaine de kilomètre du territoire syrien. Elle a ainsi pris le contrôle d’al-Bab au sud d’Alep jusqu’à Manbij, au nord de Raqqa.
Mais pour étendre son influence dans le nord-est syrien et l’est de l’Euphrate, il lui fallait le feu vert US. Ce feu vert, Washington vient de le donner pas forcément pour plaire à Ankara mais pour faire avancer ses propres desseins qui dépassent les frontières syriennes pour aller toucher l’Irak et son gouvernement aux tendances particulièrement souverainistes.
Il est vrai qu’au cours de ces 4 dernières années, la politique américaine a connu des vicissitudes en Syrie : les Américains ont d’abord brandi la menace d’une offensive totale puis ils ont parlé d’un retrait pour arriver à cette conclusion que le pari syrien ne pourrait être gagné sans que l’axe de la Résistance soit affaibli et surtout dépossédé de sa composante irakienne. Comment ?
Déclencher «  un chaos orienté » en Irak chiite et le faire conjuguer avec une instabilité chronique dans le Kurdistan irakien.
Au fait ni l’Arabie saoudite, ni la Jordanie et encore moins ‘Israël’ n’ont été d’aucun recours pour la politique américaine en Syrie. Pourquoi donc ne pas voir du côté de la Turquie.
Au fait la Turquie partage de longues frontières à la fois avec la Syrie et l’Irak.  Le plan américain semble à ce stade consister à laisser les mains libres à la Turquie sur la rive est de l’Euphrate et à lui permettre ensuite d’étendre son opération sur le territoire irakien. C’est le préalable indispensable à un changement politique radical en Irak.

Il est donc très probable que nous assistions dans les prochaines semaines à une intensification des attaques turques contre certaines zones des provinces de Ninive et de Salaheddine, sous prétexte de lutter contre les Kurdes.
La Turquie tentera de relier «l’île» («Jazira en arabe»), située dans le nord-ouest de la Syrie au nord-ouest de l’Irak, pour ainsi concrétiser un continum tensionnel propre à étendre la crise à la fois en Syrie et en Irak.
Américains, Israéliens, Saoudiens sont arrivés à cette conclusion que la solution à leurs échecs régionaux passe par l’Irak et une fois que Bagdad prend ses distances avec Téhéran, ils pourront résoudre tous leurs problèmes régionaux.
Cette conclusion est similaire au rapport de Vinograd présentée par ‘Israël’ après avoir été vaincu par le Hezbollah libanais pendant la guerre de 33 jours.
En vertu des termes de ce rapport,  les responsables israéliens ont mis en relief le rôle de Damas dans cette défaite. Aujourd’hui c’est le rôle de l’Irak dans la défaite US en Syrie qui est mis en relief. Et c’est la Turquie qui a été choisi pour contrer ce rôle.

Source: https://www.french.almanar.com.lb/1522798 -  Avec PressTV

04 octobre 2019

Garaudy: Bücher zu kaufen

Nul salut pour l’humanité hors de la vérité


« Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous délivrera. » (Évangile selon Jean 8, 32)

« Le premier prérequis lorsqu’on veut connaître une vérité biblique est d’établir un point de départ, une prémisse sûre. Toute argumentation forte, si elle est basée sur une proposition de départ fausse, est une erreur, peu importe à quel point elle paraît logique ou plaisante. Même si elle a pour résultat l’extraordinaire explosion de croissance d’une église, si cette argumentation est basée sur un point de départ faux, c’est quand même une erreur et elle sera jugée comme telle par Dieu. » (Source : http://la-mort-nous-separe.over-blog.org/article-30403467.html)

« Mais pourquoi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ? » (Évangile selon Luc 12, 57)

« Dans n’importe quelle question, il ne s’agit pas de savoir ce que les hommes ont pensé mais où se tient la vérité des choses. » (Saint Thomas d’Aquin)

« Dans la vie, dès lors qu’on se trompe de route il n’y a qu’une solution : reprendre le bon chemin sinon, on va aggraver très rapidement les effets pervers de l’erreur. » (Pierre Gevaert, "Alerte aux vivants", 2006)

« L’erreur est la cause de la misère des hommes ; c’est le mauvais principe qui a produit le mal dans le monde ; c’est elle qui fait naître et qui entretient dans notre âme tous les maux qui nous affligent, et nous ne devons point espérer de bonheur solide et véritable qu’en travaillant sérieusement à l’éviter. » (Nicolas Malebranche, "De la recherche de la vérité", 1675)

01 octobre 2019

Les femmes, la vie et l'amour

par Geneviève Gontier
In: Population, 24e année, n°2, 1969. p. 378

Les femmes, la vie et l'amour. Semaine de la pensée marxiste à Bruxelles (16, 17, 20, 21 février 1967)
Paris, Éd. du Pavillon [1968]
Le thème de cette semaine était : « La femme et ses responsabilités dans le monde actuel ». Préfacé par Roger Garaudy, directeur du Centre d'études et de recherches marxistes à Paris, cet ouvrage est le compte-rendu des exposés, ainsi que de certaines interventions du public, lors de cette réunion. Dix orateurs ont pris la parole, dont les propos s'orientaient autour de quatre grands axes :
— le premier, « Travail égal, salaire inégal », donnait lieu à un rappel historique, à une prise de conscience de la situation actuelle et à l'adoption d'un certain nombre de recommandations ;
— le second, « La femme dans l'art », étudiant nettement le problème de la femme objet, déclare un peu rapidement que l'art est destiné aux mâles et insiste sur les difficultés sociales que rencontrent les femmes qui ont un tempérament artistique ;
— le troisième, dont le titre est le même que le titre général, faisait le tour des sujets trop importants pour être notés en si peu de phrases : le travail de la femme, la vie du couple et la contraception;
— le quatrième enfin, « La femme et ses responsabilités », envisage la rédaction du statut social de la femme, examine la participation des femmes à la vie économique, sociale et politique.
En conclusion, il faut faire appel à la justice et à l'amour fraternel, pour donner aux femmes leur place dans la société.


G. Go.