14 décembre 2011

En 1992, Roger Garaudy rejette le traité de Maastricht


le 10 Septembre 1992

ROGER GARAUDY: TEXTES MORTELS

Lors du meeting qu'il a tenu vendredi dernier, à Nice, avec le général Gallois, le philosophe Roger Garaudy a nettement dénoncé celles et ceux qui, «partisans du «oui», nous parlent de tout, sauf du texte de Maastricht et des faits qui en illustrent la malfaisance». Au nombre de ces derniers, il a cité le cri du maire de Menton après la tentative de mainmise de la Mafia sur le casino de sa ville: «On a démasqué quelques-uns des mafieux, mais des centaines attendent à la frontière; et la première conséquence de Maastricht, c'est l'ouverture des frontières!»... Il a également condamné la soumission dont a fait preuve la Commission de Bruxelles face aux exigences américaines en matière d'agriculture; soumission dont il résulte qu'aujourd'hui «les Etats-Unis augmentent l'aide à leurs propres céréaliers pour faciliter leur invasion du marché européen»...
Après les faits, la lettre du traité et la menace directe dont elle est porteuse: «L'Europe de Maastricht, ne sera pas européenne (...); il s'agit d'une Europe américaine.» A preuve, le philosophe a produit le paragraphe B 4 de la déclaration sur l'UEO qui annonce ouvertement que «l'objectif est de développer l'Union européenne occidentale en tant que moyen de renforcer le pilier européen de l'Alliance atlantique». «Il ne s'agit donc pas, a lancé Roger Garaudy, de «faire le poids», mais de n'être qu'une composante de la politique étrangère américaine». Dans ce contexte, a-t-il souligné, «la France, comme toute l'Europe, ne peut fournir que des supplétifs à la gendarmerie universelle instituée par les Etats-Unis». «L'imposture fondamentale des publicitaires du «oui», a-t-il lancé, est de parler de l'Europe comme s'il s'agissait du rêve de toujours pour nous faire oublier la réalité de Maastricht», car, dans les faits, «Maastricht, c'est la destruction d'un vieux rêve européen». Le philosophe dénonce les articles du traité comme autant de «textes mortels» et invite l'électorat à ne pas signer sa propre condamnation.

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