L'histoire
et l'avenir d'un homme devenu assassin par une
force
qui vient d'au-delà de lui, et prophète sans le vouloir.
Entre
les deux, un procès qui est le contraire du Procès de
Kafka :
on ne se demande pas qui est le juge, mais qui est
l'accusé.
C'est lui qui a le droit de nous interpeller . Q u i dites vous
que
je suis? Il y a sûrement bien des réponses
possibles.
Je
voudrais seulement que chaque lecteur invente la sienne.
Pourquoi
j'ai écrit ce roman? Parce que je ne pouvais pas
faire autrement.
Mes livres étaient jusqu'ici des essais sur la
politique,
la religion ou les arts. Parce que, chaque fois, j'avais
une
réponse à un problème... ou je croyais en avoir une.
Cette
fois, je n'ai pas de réponse à donner, je n'ai pas de
thèse à
défendre. Je peux seulement crier des questions, des
contradictions,
des commencements. Et, pour crier, i l faut des
hommes
vivants.
Mon
héros principal appartient à une génération qui me fascine
: celle
qui est née exactement au milieu du siècle. Elle a
eu dix-huit
ans en 1968, elle aura cinquante ans en l'an 2000.
Elle a
connu la drogue, la bande, les chemins de Katmandou,
les
rêves de Che Guevara. Et aussi l'angoisse du nucléaire.
Ce
roman insolite — son roman — commence à peu près
aujourd'hui.
Il finit je ne sais quand... Sûrement quand je ne
serai
plus là pour voir cette fin.
Roger
Garaudy, Quatrième de couverture du roman « Qui
dites-vous que je suis ? », Seuil, 1978
Voir aussi: http://rogergaraudy.blogspot.fr/2011/03/qui-dites-vous-que-je-suis.html
dites-vous que je suis ? », Seuil, 1978
Voir aussi: http://rogergaraudy.blogspot.fr/2011/03/qui-dites-vous-que-je-suis.html