31 janvier 2016

En souvenir de Monseigneur Romero

En souvenir de l'héroïsme de Mgr Romero
Et de la lâcheté de l'Opus Dei et de tous ses inquisiteurs !

Yvan Balchoy

Un Musée des civilisations noires à Dakar

Photo SUD QUOTIDIEN
Le Musée des civilisations noires, projet qui date de plus de 50 ans, vient d'être achevé. Construit à Dakar grâce à la coopération de la Chine, il sera inauguré en novembre prochain. Le ministre de la Culture, Mbagnick Ndiaye, l'a révélé lors de la réception des clés des mains du vice-ministre chinois du Commerce, en séjour à Dakar.

>> LIRE L'ARTICLE ICI >>

A lire aussi: http://rogergaraudy.blogspot.fr/2011/01/luniversite-des-mutants-de-goree.html

29 janvier 2016

La Calahorra - 6

Suite de la revue de la presse espagnole concernant la Fondation créée à Cordoue (Cordoba) par Roger Garaudy, actuelle Fondation Paradigma Cordoba.
Articles précédents (cliquer, sur le chiffre pour accéder): 1, 2, 3, 4,


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28 janvier 2016

"Une seule tête de Guyanaise vous manque et tout est dépeuplé". Le point de vue de Jerôme Leroy sur "Causeur.fr"

Montage photos-citations à parcourir ici
http://www.causeur.fr/taubira-demission-gauche-fn-36438.html:


C’était le meilleur des scénarios possibles. Pour quelques raisons simples. D’abord, la droite dure va être toute désorientée. Une seule tête de Guyanaise vous manque et tout est dépeuplé,  et il n’y a rien de plus corrosif que la haine et le mépris sans emploi. Ca brûle l’intérieur. Il leur reste bien Najat, mais bon, ça ne va pas avoir le même goût.
Taubira, c’était du lourd : la dernière à défendre une conception préventive de la justice à l’époque du tout sécuritaire tout en ne sombrant pas dans le laxisme, contrairement aux idées toutes faites, ce qu’ont pu montrer un certain nombre de chiffres.
Et puis le mariage pour tous. Qu’elle ait été, à l’insu de son plein gré, instrumentalisée pour transformer ce banal épisode sociétal (les conservateurs anglais l’avaient voté en une nuit) en la mère de toutes les batailles pour des socialistes en panne de projet social, c’est sans doute vrai. Mais elle a eu ce qu’on appelle en chimie le rôle de révélateur. Et ce qu’elle a révélé, c’est l’existence d’une France qui n’avait toujours pas, au bout du compte, digéré la Révolution Française, le Front Populaire, l’émancipation de la femme après-guerre.
C’était finalement très utile. On croyait cette espèce disparue, elle était en pleine forme et il faut que la vraie gauche, par pragmatisme, tienne compte de ce nouvel adversaire qui s’apparente davantage au Tea party de Sarah Palin version bocage qu’au FN version banlieue.
La deuxième chose  heureuse qui advient avec cette démission résumée dans un tweet gaullien, « Parfois, résister, c’est partir », et le remplacement par Urvoas, un vallsien de stricte observance qui dans un livre paru en 2011 et intitulé 11 propositions chocs pour rétablir la sécurité voulait la fusion des ministères de l’Intérieur et de la Justice, c’est que ce gouvernement a perdu son dernier alibi de gauche et apparaît désormais en pleine lumière pour ce qu’il est : une camarilla libérale autoritaire, prête à reprendre les idées de l’extrême droite sur la déchéance de la nationalité pour grappiller des voix à droite, et tout aussi prête à démanteler le Code du Travail (ah le referendum d’entreprise qui prime sur l’accord avec les syndicats !) à l’abri d’un état d’urgence constitutionnalisé pour mieux mater le mouvement social.
Alors quel destin pour Taubira ?
De très bons amis me disaient que je me faisais des illusions quand je la voyais en championne de la gauche de gauche, actuellement atomisée par des querelles d’ego et des rivalités de chapelle. On me disait qu’elle resterait à son ministère, qu’elle aimait trop ça. Raté.
On me disait qu’elle prendrait un strapontin à la culture. Encore raté.
On me dit maintenant qu’on lui a promis la présidence du Conseil Constitutionnel en février, en remplacement de Jean Louis Debré. On verra. S’ils ont raison, je ferai mon mea culpa auprès d’eux.
Mais pour l’instant, cette démission est encourageante. On se prend à rêver de la voir inverser le rapport à gauche dans un premier tour en 2017, façon Tsipras, et affronter Marine Le Pen. Avec un peu de chance, on se retrouverait avec une femme noire, de gauche et présidente de la République. Impossible, vu la droitisation du pays ? Il faut dans ce cas se souvenir de Guy Debord dans In girum : « Alors que l’on voyait notre défense submergée, et déjà quelques courages faiblir, nous fûmes quelques uns à penser qu’il faudrait sans doute continuer en nous plaçant dans la perspective de l’offensive. »

Jerôme Leroy
http://www.causeur.fr/taubira-demission-gauche-fn-36438.html

25 janvier 2016

Le wahhabisme contre Roger Garaudy



 Le site "La Voix de la Lybie" réagit à une publication récente du blog. Cette réaction est relayée par "Entre la Plume et l'Enclume".

Les mythes fondateurs de la Fatwa saoudienne contre Roger Garaudy 

 
En lisant sur le site de Roger Garaudy
[le présent blog, ndlr] le compte-rendu de Maria [Maria Poumier, ndlr] sur le livre de Jean-Michel Vernochet sur le wahhabisme, nous avions envie de lui dire immédiatement que:
1-le sous-titre (« Le wahhabisme est-il un contre-islam ? ») est une évidence… Mieux, c’est son cancer.
2- le mot « wahabbisme » dérive de l’un des noms majestueux de Dieu (il y en 99): « Al-Wahhab ». Ce dernier signifie « Le Donateur » ou, plus précisément, « Le Donateur Continuel », le « Dieu-Donneur » si l’on veut. On serait donc en droit, linguistique, de traduire « wahhabisme » par « Dieudonnisme » mais ce serait peut-être une insulte à un esprit libre que nous connaissons.
Ce n’est pas tout car sur le même site, on trouve un article récent qui lui est lié et qui n’est rien moins que le résumé d’une Fatwa saoudienne contre Roger Garaudy (original fourni en arabe). Et là, nous avons probablement ressenti quelque chose de l’immense déchirement existentiel  du philosophe et pacifiste qui avait tenté de réconcilier les êtres humains de tous pays: entre eux, avec leur propre environnement, leur histoire, culture, religion, etc.; en dépit de leurs différences.

Un point de vue sur "les grands appels de l'humanisme contemporain"




André Niel : Les grands appels de l’humanisme contemporain

24 Nov 2013 (Édition le Courrier du livre 1966)
Christianisme – Marxisme – Évolutionnisme – Existentialisme… et après ?

23 janvier 2016

Puisque la communauté internationale ne fait rien pour protéger le peuple palestinien, le boycott est le seul moyen non-violent de faire pression sur Israël. Appel et pétition

Nous ne nous plierons pas à la décision de la Cour de cassation du 20 octobre 2015! Le 20 octobre 2015, par deux arrêts, la Cour de cassation a déclaré illégal l’appel à boycotter des produits israéliens et confirmé la lourde condamnation de plusieurs militants du mouvement Boycott désinvestissement sanctions (BDS). Elle a utilisé pour cela, un article de la loi de la presse qui évoque le délit de « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race, ou une religion déterminée ».
Cette décision est plus qu’étonnante, elle est scandaleuse. Cette loi est supposée protéger une personne ou un groupe de personnes victimes d’une discrimination à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion. Elle ne prévoit nullement de protéger la politique d’un Etat contre une critique citoyenne, lorsque cette critique prend la forme d’un appel au boycott de produits. A de nombreuses reprises, des organisations ont appelé dans le monde au boycott de la Birmanie ou de la Russie, de la Chine ou du Mexique, sans que soit jamais évoquée une telle clause.
En  dépit de l’insistance du ministère de la justice, la plupart des juridictions françaises saisies ont refusé au cours de ces dernières années de considérer que l’appel au boycott de produits israéliens relevait d’une infraction pénale.
Avec la décision de la cour de Cassation, la France devient le seul pays démocratique du monde où une telle interdiction a été prise. Pour un pays qui, depuis un an, n’a pas cessé de se réclamer son attachement à la liberté d’expression c’est une situation d’autant plus paradoxale, qu’il est plus que probable que la Cour européenne des droits de l’Homme reviendra sur ce jugement malvenu. Même la cour de Cassation doit répondre de ses décisions et se conformer à des principes universels que sont, notamment, le droit d’expression.
Le mouvement BDS s’est créé dans un contexte de démission de la communauté internationale incapable de mettre un terme à la colonisation ni de protéger les Palestiniens des exactions quotidiennes que leur infligent armée et colons israéliens. Ce mouvement pour le boycott rencontre un succès croissant dans le monde, en tant que seul moyen non-violent de faire pression sur Israël. Il permet à toutes celles et tous ceux qui le souhaitent de manifester pacifiquement leur solidarité et de protester par là-même contre le traitement de faveur dont bénéficie ce pays de la part de la communauté internationale en dépit de ses violations constantes du droit international. C'est pourquoi nous appelons  à soutenir et renforcer le mouvement BDS et à boycotter les produits israéliens.

(1) décision de la Cour de cassation du 20 octobre 2015

 Parmi les très nombreuses signatures qui ne cessent d’affluer on peut noter entre autres le peintre Ernest Pignon-Ernest, le philosophe Jacques Rancière, l'écrivain Julien Cendres, le politologue François Burgat, l’historien Enzo Traverso, les cinéastes Alain Guiraudie et Eyal Sivan, l’ancienne sénatrice Alima Boumedienne, les dessinateurs Tardi et Bob Siné, le physicien Jean-Marc Lévy-Leblond, les juristes Paul Alllès et Monique Chemillier-Gendreau, les mathématiciens Michael Harris et Joseph Oesterle, les militantes associatives Ismahane Chouder et Michèle Sibony..."

Au coeur du marxisme, de l'anti-impérialisme et de la réflexion spirituelle: Roger Garaudy



A Madrid en 1977. Fotos Santiago

Roger Garaudy, philosophe, militant communiste exclu du PCF pour avoir critiqué l'évolution de l'Union Soviétique dans les années 1970, fut aussi au coeur du développement de la théologie de la libération en France et dans le monde, et [a lutté jusqu'au bout] contre toutes les formes d'intégrismes religieux et politiques. Cette attitude l'a amené au cours de sa vie à affronter au coeur de vives polémiques ceux qui, au sein du Marxisme-Léninisme, du Catholicisme, de l'Islam et du Judaisme s'opposent toujours au progressisme en lui substituant une lecture intégriste de leur foi ou de leurs convictions politiques.

Le progressisme et l'oecuménisme sont des thèmes qui traversent l'oeuvre entière de Roger Garaudy,   compagnon de route de Bachelard, de Fidel Castro, de Dom Helder Camara et de Pablo Neruda. Elle possède toujours une actualité vive face aux éternels conservatismes religieux ou politiques.

Ces derniers, qu'ils se nomment capitalisme (le monothéisme de marché dénoncé par Roger Garaudy), catholicisme conservateur ou islamisme, n'en finissent pas de mettre en danger des populations entières à travers le monde. Pour lutter contre l'entreprise néo-colonialiste américaine,et contre les dérives fondamentalistes des grandes religions monothéistes qui dénaturent chaque jour un peu plus leurs propres fondements historiques et humains, l'oeuvre de Roger Garaudy ne propose pas de doctrine ou de dogme livrés tels quels et que chacun devrait suivre à la lettre et de manière exclusive. A chaque époque, communiste, chrétienne ou musulmanne, elle ne révèle aucune vérité absolue, mais plutôt l'évolution intellectuelle d'un philosophe au cours des grands combats de son époque, et donc des clefs et des pistes de réflexion et d'action pour ceux qui souhaitent eux aussi opposer une alternative humaine, spirituelle et militante à la pensée figée d'un ordre mondial destructeur.

Ainsi, bien qu'ayant été exclu du Parti Communiste Français, la pensée de l'auteur de L'Appel aux Vivants, dans ses évolutions ultérieures dans le domaine religieux ne nia jamais la nécessité des luttes politiques et sociales temporelles, considérées comme les fins avant-dernières de la libération de l'homme, au delà desquelles nul de saurait négliger la libération spirituelle. Celle-ci, s'opposant au principe religieux coercitif, l'opium des peuples constitué par les intégrismes, doit être comprise comme un moyen d'interpeller ceux qui luttent contre les dominations de tous genres au sujet de ce qui viendra aprés la libération purement historique et physique de l'humanité.

Chez Roger Garaudy, l'analyse temporelle et militante s'accompagne donc toujours d'une réflexion philosophique et humaniste, le nouvel ordre mondial dominé par les Etats-Unis et le capitalisme représentant à la fois l'aliénation sociale et économique des populations d'innombrables pays, mais aussi la destruction de leur patrimoine culturel et intellectuel au nom de la société de consommation et du culte du marché, le monothéisme de marché. La décadence apportée partout par l'expansionnisme américain est à la fois politique, économique et humaine touchant aux valeurs sociales et culturelles qui portent en elles des espoirs d'alternative et de lutte.

On comprendra aisément que cette position, à la fois au coeur du marxisme-léninisme, de l'anti-impérialisme mais aussi au coeur de la réflexion spirituelle, font de l'ensemble des écrits de Roger Garaudy une oeuvre controversée, décriée tout autant par le dogmatisme présent à chaque étape de la libération des peuples que par les défenseurs privilégiés de l'exploitation capitaliste en Europe et dans le
monde.Nous ne rentrerons dans aucune des polémiques que ces derniers ont pu soulever, les livres de Roger Garaudy n'ayant nul besoin dêtre défendus face à ceux qui ont accepté depuis longtemps de n'être que les spectateurs passifs de l'effondrement moral et social provoqué par l'importation de la décadence capitaliste américaine. 

M. A 

Texte publié pour la première fois en 2007 sur un blog aujourd'hui disparu ("Dialogues")

L'Humanité du 05/11/1963
"J'ai été stalinien de la tête aux pieds" (R.G)


La Calahorra - 4

Suite de la revue de la presse espagnole des débuts de la Fondation Roger Garaudy de Cordoue (actuelle Fondation Paradigma Cordoba).
Les précédents articles: 1, 2, 3
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21 janvier 2016

Les inégalités dans le monde

La non répartition des richesses : selon Oxfam, 62 personnes possèdent autant que la moitié de la planète, par Emmanuel Tellier

 

 >> LIRE ICI >>

Vous prendrez bien un verre de Tchaïkovski ?


Extrait de "Casse noisettes"

Terrorisme et religion dans le droit international

TERRORISME ET RELIGION : Des rapports clairement définis en droit international
A l’heure où un débat grave et passionné a lieu dans notre pays [le MALI, ndlr], il nous semble utile de poser la question de savoir si et dans quelle mesure le droit international établit un lien quelconque entre le terrorisme et la religion.

 

Pour y répondre il suffira ici de passer en revue les références implicites et formelles faites à la religion dans les instruments juridiques internationaux consacrés au terrorisme et adoptés au niveau universel et régional. Ces références ont trait aux questions essentielles suivantes : 1- l’intolérance culturelle et religieuse ; 2- la justification du terrorisme par la religion en général et par l’islam en particulier ; 3- l’incitation et l’apologie du terrorisme ; 4- le devoir de l’Etat de mettre en place un appareil judiciaire efficace pour combattre le terrorisme.

Sur le wahhabisme, par Maria Poumier (2013)

Acheter le livre

"Les égarés" de Jean-Michel Vernochet ,
le wahhabisme est-il un contre-islam ?,
une lecture par Maria Poumier

Publié sur le site du  Comité Valmy

Dans son nouvel ouvrage « Les Égarés » (Sigest éd.), Jean-Michel Vernochet s’attaque au wahhabisme, nom générique qui englobe aussi bien salafistes, djihadistes que tafkiristes. Il s’agit d’un ouvrage bouclé le 30 juillet 2013, qui fait l’historique de ce mouvement, et s’achève avec des données irréfutables et bienvenues sur le Qatar et sa brève trajectoire précipitée. Le livre se conclut sur le soulagement que représente la chute des Frères musulmans en Égypte.
Le format de l’ouvrage est celui d’un outil militant. L’auteur entend apporter des éléments d’analyse utiles pour bloquer la progression du wahhabisme en Europe et en France, l’avancée d’une idéologie d’autant plus menaçante qu’elle est soutenue par des investissements colossaux. Le wahhabisme devrait bientôt non seulement ligoter les musulmans de France sous son rigorisme maniaque, mais peut-être déclencher des affrontements intercommunautaires voire une guerre civile qui aura d’abord pour facette et façade le "djihad par les urnes", première étape avant le terrorisme et les sécessions, comme en ex-Yougoslavie… Bosnie, Kossovo !

20 janvier 2016

Une étrange religion républicaine

Excellente en son principe, la séparation de l'Eglise et de l'Etat fut aussitôt confondue,non pas avec le respect de la foi ou de l'irréligion de chacun, mais avec l'exclusion de ce qui est l'essence même de la foi : les questions sur les fins dernières de la vie personnelle et sociale.
C'est ainsi que cette étrange religion républicaine ne contribua pas à créer le consensus mais au contraire la discorde, qu'il s'agisse de l'opposition de l'école libre (c'est à dire, en général, confessionnelle et, plus précisément, catholique) jusqu'aux querelles racistes du foulard de quelques jeunes filles musulmanes en laquelle le laïcisme (pas la laïcité) prétendait voir une offensive de propagande islamiste (et non islamique), alors qu'un tel tollé n'avait pas été soulevé contre le port ostensible des croix chrétiennes ou des kipas juives. Dans cette escarmouche grotesque contre quarante-deux jeunes filles (dont le foulard menaçait la République !) beaucoup d'enseignants naïfs — y compris les associations corporatives, se laissèrent entraîner comme un taureau devant la cape rouge, sans voir que le racisme prenait le masque de la défense de la laïcité.

Plus durable et plus profonde la querelle de l'école confessionnelle et de l'école laïque.L'on peut comprendre les motivations des défenseurs de l'école confessionnelle (dite école libre) devant la carence de l'école publique, excluant l'essentiel de la formation d'un homme, c'est à dire la recherche du sens de sa vie par l'exclusion de tous les textes posant ce problème dans toutes les mystiques et toutes les sagesses, des prophètes d'Israël aux Pères de l'Eglise, des soufis musulmans aux richi de l'Inde. Cette école laisse les hommes sans repères, livrés à un scientisme d'ordinanthrope croyant trouver dans une machine, merveilleuse fournisseuse de moyens, un instrument de découverte des fins. Il était assuré qu'une autre école allait exiger de combler ce gouffre dans un monde fonctionnant non seulement sans Dieu mais sans homme. Un monde du non-sens. L'intention de donner à l'enfant, perdu entre ce ciel vide et cette terre en désordre, des repères et des fins, était évidemment précieuse.Cela eut été possible si avait été maintenue l'orientation du prophétique pape Jean XXIII et du concile de Vatican II proclamant que l'Eglise, dans la voie ouverte parJésus, n'avait pas pour tâche de diriger le monde mais de le servir. Cette merveilleuse rencontre avec le monde pouvait aider à en réduire la cassure.

Mais, peu après, l'Eglise catholique connut une nouvelle glaciation par la restauration d'une monarchie ecclésiale dont l'expression la plus claire s'inscrivit (après la condamnation des théologies de la libération qui traduisent en actes les intentions de Vatican II et surtout de la Constitution Gaudium et spes), dans le catéchisme de 1992 qui nous ramenait au Concile de Trente de 1545.    
Un curé intégriste proclamant, au fronton de son Eglise : "Ici tu trouveras la réponse",un enfant écrivit à la craie sur la porte : "Mais où est la question ?” Ainsi était posée, par le plus humble, le problème fondamental : la foi est-elle de l'ordre d'une question ou bien d'une réponse ?

Tel est le fonds humain (d'autres diront divin, mais je crois — au langage près, qu'il n'est pas d'homme sans Dieu ni de Dieu sans l'homme ...) du problème de la laïcité. Problème mal posé et donc insoluble lorsque la laïcité est confondue avec un athéisme d'Etat (comme il y eut des religions d'Etat), et que la foi est confondue avec l'obéissance à l'Eglise (une Eglise que sa hiérarchie considère comme la cité parfaite, le monde entier étant dès lors condamné à lui obéir). Entre deux intégrismes symétriques aucun dialogue n'est possible. Il n'aboutirait qu'à un compromis entre deux idéaux pervertis.Le problème fondamental de l'éducation ne peut se poser qu'au delà de ces fausses antithèses.

Roger Garaudy, L'avenir, mode d'emploi, Editions Vent du large, 1998,  pages 113 à 115

[Première publication sur ce blog le 1er septembre 2010]

19 janvier 2016

La Calahorra - 3

Nous poursuivons la publication (en 12 ou 13 parties) d'articles de la presse espagnole qui constituent une sorte d'histoire des débuts et du développement de la Fondation créée à Cordoue (Cordoba) par Roger Garaudy, l'actuelle Fondation Paradigma Cordoba.
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Charlie l'immonde

18 janvier 2016

Le journaliste palestinien Mohamed al-Qiq entre dans son 52ème jour de grève de la faim


Le journaliste emprisonné entre dans son 52ème jour de grève de la faim


Le journaliste palestinien Mohamed al-Qiq, 33 ans, est entré dans son 52ème jour de grève de la faim malgré la détérioration de son état de santé. La famille a dit au reporter du CPI que son fils s’est enlevé les perfusions de vitamines qui avaient été attachées de force à son bras et a exprimé son refus catégorique d’être alimenté de force.

 

Selon son avocat, al-Qiq continue de crier et d’exprimer son refus de toute forme d’intervention médicale par des médecins israéliens, peu importe la gravité de son état de santé.
Après avoir rendu visite au prisonnier à l’hôpital d’Afula, son avocat a souligné que al-Qeiq est maintenant dans un état critique, qu’il est très faible et qu’il souffre de douleurs musculaires et de troubles de la vision. Il a des migraines chroniques, des douleurs d’estomac et il ne cesse de vomir. Il a également perdi 13 kilos.
Les mains d’Al-Qeiq et un de ses pieds sont attachés au lit d’hôpital et six gardiens de prison le surveillent, a ajouté l’avocat.
Mohamed al-Qeiq est en grève de la faim depuis le 25 novembre 2015 pour protester contre sa détention administrative de 6 mois, sans inculpation ni procès.
Il a été kidnappé à son domicile familial à Ramallah le 21 novembre 2015 et il a été soumis à une enquête épuisante et à des séances de torture.
Palestine Info – 16.01.2015
Traduction : MR pour ISM
Source: ism-france.org

La liberté d'expression: pour Charlie mais pas pour Tariq...?

A la suite de l'annulation par le ministère de l'intérieur et la direction universitaire de la conférence "Émergence d'une élite musulmane française : enjeux et défis" prévue le 15 janvier 2016 à la Cité Internationale Universitaire de Paris et organisée par le Réseau Musulman des Grandes Ecoles, la réaction sous forme de "mini-conférence" impromptue de Tariq Ramadan, professeur d'Etudes islamiques contemporaines à l'Université d'Oxford, écrivain:

16 janvier 2016

Terreur au Pays des Hommes Intègres

Quelle triste nouvelle ! Un groupe terroriste a investi un hôtel de tourisme de la capitale du paisible « Pays des Hommes intègres », selon la dénomination voulue par celui qu'on surnomme encore là-bas « notre regretté Président », à savoir Thomas Sankara. Le Burkina Faso est un petit pays enclavé de l'Afrique de l'Ouest et l'un des plus pauvres du monde.

>> LIRE ICI L'ARTICLE ENTIER >>

15 janvier 2016

L’APPEL DES GOODYEAR

Pétition adressée à François Hollande

CGT GOODYEAR AMIENS NORD

Pour la première fois depuis un demi siècle un gouvernement a demandé que soit requis des peines de prison ferme contre des syndicalistes pour avoir participé avec les salariés à des actions en vue d’empêcher la fermeture de leur usine.[Lire ICI, ndlr]
En même temps qu’ils préparent la suppression dans quelques mois de plus 1000 articles du Code du travail, Hollande, Valls et Macron ont décidé de déclencher une répression sans précédent des syndicalistes qui luttent dans les entreprises.
Avec les 8 condamnés de GOODYEAR l’exécutif veut faire un exemple.
Le gouvernement affiche sa volonté de mettre les Procureurs et les forces de polices aux services des grands groupes pour briser toute résistance à la destruction des emplois et de l’industrie.
Evidemment les militants de terrain en général et ceux de la CGT en particulier sont les plus touchés.
C’est pourquoi nous en appelons à l’ensemble des salariés, aux militants, aux syndicats d’entreprises, unions locales, départementales, régionales, fédérations ou simples salariés solidaires, pour qu’ensemble nous fassions la démonstration de notre force.
Nous pouvons être des millions à faire reculer Hollande, Valls et Macron en commençant par leur imposer l’arrêt des poursuites contre les 8 de GOODYEAR et en organisant le plus grand rassemblement solidaire en prévision de l'appel.
Je signe la pétition:
https://www.change.org/p/fran%C3%A7ois-hollande-l-appel-des-goodyear

14 janvier 2016

Fondation Roger Garaudy (actuelle "Paradigma Cordoba").1ère partie

Sous le titre "La Calahorra" nous allons publier en "feuilleton" une "revue de presse" concernant la Fondation Roger Garaudy (actuelle Paradigma Cordoba) à Cordoue dans la Tour de la Calahorra. Aujourd'hui photos et dessin. A partir du n°2 les articles de la presse espagnole.



Un mirador pour surveiller les multinationales

Le Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative (Gresea), basé en Belgique, vient de lancer une initiative qui intéressera citoyens,journalistes,syndicalistes, enseignants, chercheurs. Il a ouvert un site Internet "Mirador" dont le but est de donner à voir, sur la durée, chiffres à l'appui, comment la politique des firmes multinationales se traduit dans les faits.
Le pouvoir des multinationales, jusqu'aux moindres aspects de la vie quotidienne, n'a cessé de croître depuis trois décennies. Très rares sont les économistes qui osent se spécialiser sur le sujet, craignant peut-être de fâcher de futurs employeurs. On les appelle les économistes à gages.
Mirador a commencé avec 34 multinationales, mais le projet est en extension permanente.
Il contient une visite guidée. Il est structuré en deux niveaux pour obtenir des informations : sur les secteurs d’activité ; sur les entreprises qui les composent.

13 janvier 2016

"La Nouvelle Critique". Une histoire des intellectuels communistes, 1967-1980

Télécharger le livre

Intellectuels communistes 

La Nouvelle Critique, 1967-1980

De
 
 SOMMAIRE

Remerciements
Introduction -
Les revues, un observatoire privilégié de l’obéissance politique - Des règles d’écriture et de lecture spécifiques - Une pratique généralisée : la contrebande - Une enquête de terrain rétrospective - « Ne nous faites pas de cadeaux »

I / Les règles du jeu


1. Conjoncture politique et conjoncture intellectuelle : la double position de La NC
Une conjoncture politique inédite : l’aggiornamento - Renouvellement des stratégies et du groupe dirigeant - Conquêtes électorales et effectifs militants : une période contradictoire - La Nouvelle Critique, une revue d’avant-garde ? - Entre Les Temps modernes et La Pensée, la revue de la guerre froide - De la prophétie à l'innovation - Une configuration intellectuelle nouvelle - Retour à la prophétie ? - La concurrence des news magazines - La presse communiste : fonctions et concurrences -Le dispositif de la presse communiste - La concurrence pour l’aggiornamento
2. Rois-philosophes ou conseillers du prince ?
Le dialogue avec les socialistes - Le culte de la personnalité - Le débat sur l’humanisme -Althusser, versus Semprun - Althusser versus Garaudy - Thorez versus Garaudy
3. L’autonomie nouvelle des intellectuels et ses limites
La codification du statut des intellectuels - Le difficile compromis d'Argenteuil - Le nouveau statut des intellectuels - La production de l'orthodoxie philosophique de Choisy à Argenteuil - Argenteuil et La NC - La nouvelle formule de La NC -Les ambitions de la revue - La réduction des ambitions à la baisse - La dépendance financière
4. L’obéissance politique au quotidien
Les équipes dirigeantes - Héritage politique et obéissance - Usages paradoxaux des ressources universitaires - Un rédacteur en chef impossible - Usages divergents des ressources politiques - Le contrôle quotidien - Les allégeances multiples - La production quotidienne de l'obéissance politique - L'oeil du dirigeant 

II / Les illusions del'autonomie

5. Les passeurs : littérature et critique littéraire
Les enjeux de la déstalinisation littéraire - L'avance des Lettres françaises - Une nouvelle tentation althussérienne - Un « mariage » de raison - Des intérêts bien compris - Cluny I : l'apogée de l'alliance intellectuelle - Mai 68 : l'apogée de l'alliance politique - L' « acculturation à la modernité » - Le retour à l’orthodoxie -L'hostilité croissante des politiques - La rupture - Vers une nouvelle théorie du littéraire
6. Les gardiens du temple: philosophie et philosophes de parti La philosophie et le Parti - Orthodoxie ou hétérodoxie ? - Les recommandations de Waldeck Rochet - Lucien Sève, philosophe officiel ? - Le retour de la tentation althussérienne - Une fausse victoire : l''exclusion de Roger Garaudy - La routinisation de l’intervention philosophique - Que faire de Althusser ? - Une épistémiologie engelsienne - La défense de la Raison - La philosophie arme du Parti - Les philosophes, instruments du Parti
7. Les bricoleurs : les défis des sciences humaines et sociales
Les paradoxes de l’histoire - La place centrale de l'histoire - Croyances, bricolages et histoire révolutionnaire - Croyances, bricolages et structuralisme - Bricolages et stratégies politiques - Circonscrire le feu structuraliste - « La psychanalyse, idéologie réactionnaire » - Le fantôme de Georges Politzer - Althusser, Freud et Lacan - Un dialogue impossible

III / L'autorité révélée

8. Les porte-parole : Mai 68, Printemps de Prague et Programme commun
Une revue orthodoxe en Mai 68 - La réaffirmation du rôle dirigeant de la classe ouvrière - « J'ai fait 68 dans les usines, pas à l'Université » - Le jeu de la concurrence - Voie française et voie tchécoslovaque au socialisme - Sociabilités et affinités internationales - La NC pendant la crise - La NC unitaire - « Ne pas avoir l'air de bouder l'union » - Les aspirations unitaires de la rédaction
9. La crise

Entre deux nouveaux concurrents - La concurrence pour l'aggiornamento politique - La concurrence intellectuelle de Dialectiques - Une rédaction clivée - La reprise en mains par la SIC - Un nouvel organigramme - L'éloignement de l'équipe « historique »- Les « rencontres manquées » - La crise de 1978 - Le rappel aux normes du « bon goût » - La construction d'un antagonisme : intellectuels versus « Direction » - La contestation àLa NC - « Orthodoxes » et « contestataires » - « Notre dernière victoire » - La rupture - La NC à Vitry - La suppression de La NC

Conclusion
Bibliographie
Index des noms
Index des auteurs cités.

12 janvier 2016

Quand la justice est "ferme", c'est contre qui ?

Libération — 12 janvier 2016                                                                                    [le titre est de l'administrateur du blog]
Par Luc Peillon  

Les ex-employés de l'usine d'Amiens-Nord, pour la plupart syndiqués à la CGT, étaient poursuivis pour «séquestration et violence en réunion». En 2014, ils avaient retenu deux cadres pour protester contre la fermeture de leur usine.


Neuf mois de prison ferme contre d'anciens salariés de Goodyear 

Verdict sévère à l’encontre d’anciens salariés de Goodyear. Ce mardi, le tribunal correctionnel d’Amiens a condamné à 24 mois de prison, dont 9 ferme, huit ex-employés de l’usine de pneumatiques d’Amiens-Nord. Cinq d’entre eux étaient titulaires d’un mandat syndical à la CGT, dont le très énergique Mickaël Wamen, ancien délégué syndical. Deux des huit salariés ont également été condamnés pour violences en réunion, mais n’ont pas écopé de peine supplémentaire. A l’origine des poursuites : la séquestration durant trente heures, entre le 6 et le 7 janvier 2014, du DRH et du directeur de la production, pour protester contre la fermeture de l’usine, intervenue quelques jours plus tard.
Lors de l’audience du 24 novembre, les prévenus avaient évoqué «un coup de colère» face à une direction qui «n’apportait aucune réponse» à la «détresse sociale» dans laquelle se trouvaient les 1 142 salariés du site. Ce qui n’avait pas empêché le parquet de réclamer 24 mois de prison, dont un an ferme «aménageable», pour «séquestration et violence en réunion». Et ce, alors même que la direction de Goodyear Dunlop Tires France, ainsi que les deux cadres de l’usine, avaient retiré leur plainte.
Ce jugement intervient huit ans après le début d’un conflit sans fin entre la direction du groupe de pneumatiques et les syndicats, dont la CGT. Huit ans de plan de compétitivité, de plans sociaux et de recours en justice, jusqu’à l’échec de la reprise d’une partie de l’usine par le PDG de Titan, Maurice Taylor, à l’automne 2014, et l’enterrement en 2015, par la direction, du projet de Scop (Sociétés coopératives et participatives) porté par les salariés.

Boule(t)z

EXTRAIT du blog de l'ami Yves: [...] Le budget de la Culture, même sous Malraux, même sous Lang a toujours été restreint. Les ministres cités ainsi que les autres méritent d'entrer dans l'Histoire pour avoir réalisé des prouesses dont on parle encore, avec aussi peu de sous. Quoi qu'il en soit, nombreux sont les artistes, mêmes confirmés, qui font appel à l'aide publique pour continuer, pour acheter du matériel, pour se faire connaître un peu plus. Les créatifs ne manquent pas. En général, on leur oppose une fin de non-recevoir. Avant que « les caisses soient vides », elles l'étaient déjà pour la Culture ; à part quelques projets prestigieux et d'autres qui feraient mousser ceux qui ont lâché les pépettes. L'intérêt d'avoir un Ministère des Affaires culturelles, c'est de permettre au plus grand nombre – parfois appelé « le peuple » – d'accéder à la culture sous toutes ses formes. Avec Boulez, c'est pas vraiment le cas. Parmi les mélomanes, les spécialistes, seuls un tout petit nombre s'intéressait à ce qu'il produisait. Et c'est la gauche qui, outre la défense des artistes se doit de défendre les masses populaires qui a porté, soutenu et qui soutient encore Boulez et l'IRCAM. L'IRCAM et la musique de Boulez, c'est tout sauf populaire. Même les thuriféraires doivent se munir du mode d'emploi ( 1 heure 40 d'explications pour 20 minutes de « musique » donc) pour apprécier. Rien n'illustre mieux la primauté des intentions sur l’œuvre artistique que le cas Boulez. Rien n'illustre mieux l'apartheid culturel que Boulez : une infime minorité dans la minorité qui méprise la majorité parce qu'elle considère que la musique doit parler aux émotions et doit divertir. Écouter de la musique et danser dessus ? Ces gens sont d'un vulgaire !
Quelques années plus tard, Boulez avait refait parler de lui. Pas avec sa musique, bien entendu mais pour avoir réclamé que Paris dispose d'une salle de concert digne d'une grande capitale. À l'époque, personne ne s'est avisé de lui répondre qu'avec le pognon qu'il a touché pour lui-même et pour l'Ircam, il y aurait eu de quoi construire une belle et grande salle. Mais non ! On ne touchait pas à Boulez. C'était défendu. On peut le comprendre au prix qu'il nous coûtait. Personne pour seulement lui demander des comptes. Il est vrai, encore une fois, que le public, le contribuable, ignorait qu'une chose comme l'Ircam et sa musique pouvait seulement exister [...]

11 janvier 2016

Le wahhabisme, «cancer de l'islam». Par Cheikh Bentounès

Une profession de foi contre le wahhabisme, ce «cancer de l'islam»

Cheikh Bentounès, le leader spirituel de la confrérie soufie Alawiyya, pointe la filiation idéologique entre les kamikazes de Paris et les oulémas saoudiens. Et s’étonne de l’aveuglement de l’Occident face aux financiers du Golfe
Une fois de plus, ce sont les Allemands qui ont dégainé les premiers. Le 6 décembre dernier, le vice-chancelier Sigmar Gabriel brisait un tabou dans l’hebdomadaire Bild am Sonntag: l’Arabie saoudite finance des mosquées wahhabites à travers le monde depuis des décennies, constate-t-il. Or, «en Allemagne, de nombreux islamistes considérés comme dangereux viennent de ces communautés». Son collègue du parti socialiste (SPD, partenaire de la coalition au pouvoir), Thomas Opperman, ajoute: «Nous allons empêcher l’Arabie saoudite de financer les mosquées en Allemagne […]» car le wahhabisme a fourni une «idéologie complète à l’État islamique et contribue à la radicalisation des musulmans modérés».
Au lendemain des attentats terroristes de Paris, le salafisme – rejeton du wahhabisme émancipé de la tutelle saoudienne – a certes été pointé du doigt comme l’un des facteurs de radicalisation des jeunes Français transformés en kamikazes. Mais le pouvoir politique reste muet sur le fil rouge de cette dérive idéologique qui relie des jeunes Français, souvent issus de l’immigration post-coloniale, aux oulémas de La Mecque ou de Médine. Alors qu’on s’interroge en Allemagne, Jack Lang, ancien ministre français de la Culture et président actuel de l’Institut du monde arabe à Paris, s’emporte contre les journalistes qui le questionnent sur les financements de lieux de culte venus du Golfe. «Ce n’est pas cela le problème!»

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Reconquête de l'espoir (1971)



Reconquête de l'espoir
De Roger Garaudy Chez Grasset


EXTRAITS

Le socialisme ce n'est pas cela !
La grève des ouvriers polonais et sa répression sauvage, aussi brutale que les pires répressions antiouvrières dans les pays capitalistes, le verdict de Léningrad couronnant un procès à huis clos, en dehors de toute garantie juridique et de toute légalité, et sinistrement symétrique de l'inquisition fasciste de Burgos, la déshonorante campagne menée en U.R.S.S. contre Soljénitsyne, et tant d'autres écrivains, tous ces crimes, perpétrés au nom du socialisme et de sa défense, ont amené un si grand nombre de communistes à se poser des questions fondamentales, que même les appareils les plus obstinés dans le soutien de l'idéologie stalino-brejnévienne ont été contraints à rompre le silence. 

A la session du Comité Central du Parti Communiste Français de La Courneuve, le 19 avril 1968, je dénonçais les réactions « uniquement négatives » de Gomulka à l'égard du printemps de Prague, son refus d'un examen critique du modèle de socialisme appliqué en Pologne, et les dangers de l'alignement sur l'idéologie des dirigeants soviétiques. Les événements de décembre 1970, à Gdansk et à Gdynia, ont tragiquement vérifié cette prévision de 1968 qui me fut alors reprochée comme « antisoviétique ».