Les enfants nés aujourd'hui
vivront-ils jusqu'à cinquante
ans ? Certainement pas si nous
prétendons maintenir notre
système actuel de croissance
économique et notre régime
politique.
Quatre cent cinquante milliards
de dollars de dépenses
d'armement dans le monde en 1980,
cela signifie plus de
S tonnes d'explosifs suspendues
sur la tête de chaque habitant
de la Terre.
Le gouvernement français a
dépassé cette année les
100 milliards de budget de guerre
pour fabriquer des symboles
militaires impuissants. Sous
prétexte d'une dérisoire
« dissuasion » (qui ne dissuade
personne), ils ne peuvent servir
qu'à attirer sur notre pays la
foudre.
Dans le même temps, plus de 50
millions d'êtres humains
meurent, chaque année, de faim
dans le tiers-monde. Cette
tension croissante entre ceux qui
tuent et ceux qui meurent,
entre le Nord et. le Sud, prépare
une explosion planétaire sans
précédent.
En France, l'armement et le
programme nucléaire sont les
deux mamelles du chômage, parce
qu'ils accaparent, au seul
profit des firmes qui les font,
les crédits, qui, investis dans
d'autres secteurs, pourraient
créer des produits utiles et des
millions d'emplois.
CRIER CES VÉRITÉS,
C'EST MA RAISON D'ÊTRE ET D'AGIR
Montrer comment on peut surmonter
ces périls, c'est le sens
de ma candidature à la présidence
de la République.
Il est encore temps de vivre.
Créent le désespoir ceux qui, par
leurs mesquines
polémiques de partis, cachent les
vrais problèmes au lieu de les
résoudre et de proposer un
véritable projet.
Quelques mois encore de ce
désespoir et de cette dérision,
et le décor serait planté pour
n'importe quelle aventure
néo-fasciste.
LES CAUSES DU MAL NE SONT PAS
EXTÉRIEURES : ni le prix du
pétrole, ni la menace
soviétique, ni l'abandon
américain, ni les immigrés, ni la
concurrence japonaise.
La crise naît de ce que les
buts assignés à notre économie
et à notre politique sont
absurdes, totalement périmés. Ce
qu'on appelle aujourd'hui « la
croissance », c'est une économie
devenue folle qui cherche
seulement à produire de plus en plus,
et de plus en plus vite,
n'importe quoi : utile, inutile, ou même
mortel.
La « croissance zéro » serait
aussi absurde que l'autre, elle
signifierait simplement que l'on
ne fera pas pire l'an prochain
que cette année sur tous les
problèmes majeurs : la course aux
armements, le chômage, les
rapports avec le tiers-monde, tout
ce qui nous conduit aux
convulsions et à la mort.
Nous voulons une autre croissance
: une croissance humaine
créant les conditions d'une
économie, d'une politique, d'une
culture permettant à chaque
enfant qui porte en lui le génie de
Mozart de le déployer pleinement.
IL FAUT, POUR CELA, CHANGER DE BUT
Ce qui se traduit, concrètement,
en économie et en
politique, par des reconversions,
des revalorisations et des
indexations, des
décentralisations.
Des
reconversions : les
techniques nouvelles, nées surtout de
l'informatique et de la biologie,
permettent de changer tout
notre style de vie par une
augmentation de productivité
s'accompagnant d'une réduction du
temps de travail.
Reconvertir
notre production d'énergie pour passer du
nucléaire, ruineux, et à terme
mortel, à des énergies
renouvelables, diversifiées et
décentralisées, qui peuvent créer
un million et demi d'emplois en
trois ans.
Reconvertir
notre industrie des. transports en mettant
immédiatement en oeuvre un
gigantesque plan seul capable
d'éviter le chômage aux
travailleurs de l'automobile.
Reconvertir
notre système fiscal pour
que le taux des
impôts indirects (les plus
injustes parce qu'ils pèsent autant sur
les pauvres que sur les riches)
ne soit plus, comme aujourd'hui,
le même pour le pain et le foie
gras, pour le camping et l'hôtel
quatre étoiles, pour la « 2 CV »
et la Mercedes ; et pour que
soit mis fin à la fraude fiscale
dont on connaît parfaitement les
mécanismes (au profit des
privilégiés) et le montant
(l'équivalent du travail d'un
million et demi de Français).
Ces reconversions sont à la fois
une question de justice
sociale et une incitation à
changer notre mode de
consommation et les finalités de
notre économie.
Pour recréer un tissu social
actuellement désintégré par
notre système de croissance, est
nécessaire une revalorisation
des secteurs victimes de ce
système :
- d'abord revaloriser les
salaires pour qu'en aucun cas ne
baisse leur part dans le revenu
national : dans un pays
comme le nôtre, où 82 % de la
population active est salariée,
il n'y a pas, sans cela,
d'élargissement possible du marché
intérieur, et donc pas de sortie
possible de la crise ;
- indexer les prix des
produits agricoles sur les produits
industriels ;
- indexer l'épargne sur
les prix ;
- indexer les prix des
produits qui sont importés du
tiers-monde sur ceux qui y sont
exportés.
Ni ces reconversions ni ces
revalorisations ne seront
possibles sans libérer les
initiatives de tout notre peuple par une
décentralisation
systématique.
Décentraliser, c'est remplacer
la bureaucratie sans visage et
les préfets représentant un
régime où tout vient d'en haut (les
centrales nucléaires comme les
C.R.S.) par des parlements
régionaux (corse, breton,
alsacien, etc.), afin que chaque
problème soit résolu au niveau où
il se pose.
Décentraliser, c'est faire
naître une société où chaque
citoyen soit si personnellement
attaché à sa communauté
qu'aucun ennemi extérieur ou
intérieur ne puisse compter sur
aucune collaboration dans le
pays. C'est la seule défense
possible contre la violence du
dedans ou du dehors, contre
l'invasion ou la dictature.
Décentraliser, c'est
transformer l'éducation d'instrument de
l'adaptation à l'ordre établi en
formation permanente à
l'invention d'un avenir
pleinement humain.
Décentraliser : c'est rendre
possible une expérimentation
sociale permettant aux individus
et aux communautés
d'organiser et de vivre autrement
leur travail, leur culture,
leurs loisirs, en créant par
exemple des types nouveaux
d'entreprises ou d'échange en
dehors du salariat et du marché.
Pour desserrer le carcan des
règlements, qui étouffent
l'innovation et jusqu'au désir
d'entreprendre, doit être institué
un « quatrième pouvoir » pour
protéger des trois autres les
expériences créatrices : un «
c o m m i s s a r i a t général aux
s t r u c t u r
e s sociales expérimentales ».
Cette manière nouvelle de vivre
ne peut pas être octroyée
ou imposée « d'en haut ».
La certitude de base de notre «APPEL
AUX VIVANTS »,
c'est qu'aucun de nos problèmes
ni peut être résolu par des
moyens seulement économiques et
politiques : il ne suffit pas
de « bonnes lois ».
Rien n'est possible si chacun ne
se considère pas comme
personnellement responsable de
l'avenir de tous les autres.
C'est ce que, faute d'un autre
mot, nous appelons la foi, qui
n'a rien de spécifiquement
religieux : la foi, c'est le contraire
du fatalisme, la certitude que
l'on peut vivre autrement.
Depuis six mille ans, nos
sociétés sont faites p a r des
hommes et p o u r des
hommes. Ainsi régnèrent sans partage les
valeurs dites masculines : les
rivalités militaires ou
économiques, avec tout ce que cela
engendre de dominations et
de violences. Faire l'histoire
avec toute l'humanité, féminine et
masculine, exige qu'à toutes les
fonctions de direction de
l'économie et de la politique
accèdent effectivement autant de
femmes que d'hommes. Nous sommes
loin de compte.
Il s'agit d'une mutation radicale
des règles millénaires du
jeu des concurrences, des
violences et des dominations, afin de
ne pas se contenter d'améliorer
le statut des femmes dans une
société masculine, mais de
changer ainsi l'ensemble des
rapports sociaux, des mentalités
et des comportements.
D'apprendre à vivre aussi au
féminin.
A la différence de tous les
autres partis ou mouvements
politiques, nous ne dissocions
pas ce qui, dans la vie, est
intimement lié : la souffrance
morale dans la tête et le coeur
des gens, et les situations
économiques et politiques qui sont les
causes de cette meurtrissure. Ni
l'économie ni la politique ne
sont leur propre fin.
L'économie et la politique
actuelles font des vies sans but
où l'on travaille et consomme
pour perpétuer la croissance,
c'est-à-dire la croissance du
pouvoir de l'Etat et des profits des
multinationales.
Cette économie et cette politique
engendrent la violence,
généralisation aux rapports
individuels, et aux rapports entre
communautés, de « l'équilibre de
la terreur » entre les Etats.
Cette économie et cette politique
aggravent l a
centralisation
des pouvoirs et le gaspillage humain qui en
découlent, en juxtaposant, dans
les pays industriels, des
chômeurs et des surmenés, et,
dans le tiers-monde, en
exploitant des affamés pour
livrer des armes à leurs bourreaux.
Il ne sera mis fin à ce monde des
vies sans but, de la
violence, de la centralisation
étouffante des pouvoirs et des
gaspillages humains que si
chacun, au lieu de déléguer ses
pouvoirs à un parti ou à un élu,
prend lui-même en main sa
propre vie et son avenir.
Ainsi seulement il est encore
temps de vivre, et de vivre
autrement.
QUE
FAIRE
Le pouvoir de style monarchique
et ses complices : ceux
qui partagent les mêmes options
fondamentales mortelles :
croissance aveugle, nucléaire
militaire, nucléaire civil, ont
fait la preuve que
LES ÉLECTIONS NE SONT PAS
LA DÉMOCRATIE
1. Ils ont institué un suffrage à
deux degrés, confiant à
40 000 grands électeurs la tâche
d'éliminer les candidats
n'appartenant pas à Tun des
partis qui ont seuls des
appareils permettant de
recueillir instantanément les
500 signatures et de les refuser
à tout autre, comme ils
en ont reçu l'ordre.
2. Le monopole de la radio-télévision
et les groupes de
pression s'exerçant sur la presse
écrite ont pu refuser,
sur les antennes nationales et
dans 90 % des journaux,
tout moyen d'expression à
quiconque proposait un projet
politique radicalement différent.
Il n'existe donc, pour le peuple
français, aucun moyen
de s'informer et de choisir en
dehors de ceux qui proposent
la croissance folle et le
nucléaire civil et militaire, options
mortelles qui rendent impossible
de résoudre aucun problème
vital (chômage, prix, sécurité)
et engendrent la violence
et des vies sans but.
L'APPEL AUX VIVANTS
a mis en oeuvre, depuis un an,
les faibles moyens dont il disposait
pour aider à la prise de
conscience des vrais problèmes,
masqués par des polémiques
dérisoires parce qu'enfermées
dans le cadre d'options
mortelles.
Des comités de soutien se sont
spontanément formés
dans toute la FRANCE. Plus de
cent débats, dans tout le
pays, ont rassemblé des dizaines
de milliers de participants
dont la majorité avaient moins de
trente ans. Le livre Appel
aux vivants a rencontré
plus d'un million de lecteurs, et, de
ce projet, a pu naître, par une
élaboration collective, le programme
exposé en deux livres : Il est
encore temps de vivre
et Pour l'avènement de la femme.
Le Manifeste « Appel aux
vivants » a atteint deux millions
de Françaises et de Français.
Nous avons pu ainsi acquérir,
malgré les barrages, cette
certitude : dans notre peuple commence
à naître l'exigence
de vivre autrement, et
la conscience que c'est possible.
C'est ce qui accroît notre
détermination de ne pas
relâcher nos efforts pour imposer
notre présence à toutes
les étapes de la campagne
présidentielle. Nous restons
convaincus que, étant brisés les
barrages qui nous ont interdit
d'antenne pendant toute la
période préparatoire, la présentation
de notre projet à la télévision
peut déclencher un
puissant mouvement d'opinion
publique nécessaire pour
aider notre peuple à se donner un
avenir à visage humain.
IL EXISTE
D'AUTRES MOYENS D'EXPRESSION
QUE LE BULLETIN DE VOTE
Si important que
soit l'enjeu d'une élection présidentielle,
il existe des
méthodes non violentes plus efficaces
encore pour
infléchir, dans le sens de la vie, la politique
française. Plus
efficaces parce que fondées non sur l'émiettement
individualiste
de « l'isoloir » (si bien nommé), mais
sur la création,
à la base, de vivantes communautés
d'action.
Combattre
l'arbitraire patronal et gouvernemental par
la grève, ce
n'est pas seulement cesser le travail ni même
défiler dans la
rue ou occuper l'entreprise, c'est construire
d'avance les
plans de reconversion et de gestion, pour se
préparer, en des
grèves d'un type nouveau, à faire fonctionner
les entreprises
en dehors des normes du patronat et de
l'Etat : dans
une usine, même mal gérée, la direction licencie
du personnel ;
le personnel formé à la relève doit, dans
une usine mal
gérée, se préparer à licencier ses patrons.
Le chômage ne
cesse de croître : c'est une conséquence
inéluctable des
choix actuels donnant priorité au nucléaire
et à l'armement,
c'est-à-dire aux secteurs qui exigent les
investissements
les plus fous pour chaque emploi créé, alors
que l'on peut,
par exemple, par des sources diversifiées et
décentralisées,
produire autant d'énergie en créant des
emplois
disséminés sur tout le territoire, et reconvertir certaines
industries
(d'armement en particulier) pour répondre
aux besoins
réels de notre peuple et mettre fin au
chômage. Les
collectivités locales, les individus et les communautés
peuvent mettre
en commun leurs initiatives et
leurs moyens
pour exploiter toutes.les ressources régionales
actuellement
sacrifiées au nucléaire (petits cours d'eau et
chutes,
biomasse, vents et marées, etc.).
La hausse des
prix des produits alimentaires est essentiellement
due à la
toute-puissance de quinze cents gros
intermédiaires
ramasseurs et mandataires, qui fixent les
prix contre
l'intérêt des consommateurs, des producteurs et
des détaillants.
Des groupements d'achats de consommateurs,
en liaison
directe avec des groupes paysans de production
(refusant les
modes de gestion de certaines coopératives
copiés sur les
grosses entreprises privées), peuvent
court-circuiter
ces gros intermédiaires parasites et organiser
le boycottage de
leurs trafics.
De même des
groupes d'action de locataires ou de
copropriétaires
peuvent aider leurs municipalités à juguler
le crime
permanent de prétendus « promoteurs » et spéculateurs
immobiliers.
En finir avec
l'étouffoir politique, les manipulations
électorales et
le niveau culturel dégradant de la télévision,
c'est d'abord se
grouper en associations locales, puis fédérées,
pour refuser
collectivement tout ou partie de la redevance,
et, avec
l'argent ainsi collecté, multiplier les radios
libres et les
centres de création vidéo.
Exiger un grand débat national
sur les problèmes de la
défense et de la paix, sur
l'illusion mortelle de la prétendue
« dissuasion » nucléaire, sur le
rôle répressif de l'armée,
utilisée à l'intérieur
pour briser des grèves, à l'extérieur
pour des opérations de police de
style colonial, notamment
en AFRIQUE, sur les trafics
d'armes destinés à continuer
le colonialisme par d'autres
moyens, c'est ce qu'ont déjà
fait des milliers de Français en
renvoyant c o l l e c t i v e m e nt
leurs livrets militaires ;
l'objection de conscience, aussi bien
politique que religieuse, gagne
du terrain. Déjà des milliers
de foyers ont déduit de leurs
impôts 3 %, par exemple pour
les envoyer aux paysans du LARZAC
afin qu'ils achètent
des terres consacrées au travail
et à la vie et non aux exercices
stériles et impuissants des
simulateurs de la mort.
Car, chaque fois que nous payons
1 000 francs d'impôts,
plus de 150 francs vont au budget
de guerre.
Nous ne contestons pas l'impôt
dans son principe : il est
l'expression d'une solidarité
nécessaire, notamment pour le
transfert social de moyens de
vivre aux plus démunis et
pour assurer un développement
harmonieux de la vie économique,
sociale et culturelle. Mais si
ces fonds sont
détournés de leurs fins humaines
pour servir l'injustice et la
mort, c'est un devoir et une
responsabilité de refuser partiellement
l'impôt, et même totalement, s'il
fallait bloquer
des dérives catastrophiques par
une organisation collective,
de la base au sommet, de ce refus
et de cette désobéissance
civile.
Des créations communautaires de
cours du soir, et
même d'« écoles sauvages », de
centres de culture ou de
sport, à tous les niveaux,
peuvent donner à l'éducation des
enfants et des adultes toutes les
dimensions dont elle est
mutilée par un enseignement
officiel archaïque dans ses
méthodes, étroitement occidental
par son ignorance des
autres cultures, et dominé par un
dressage productiviste et
chauvin.
A l'égard du
Tiers-Monde, il est possible de créer des
rapports directs
avec des communautés de travail de villes
et de villages
d'ASIE, d'AFRIQUE, d'AMÊRIQUE
LATINE, pour
écouler leurs produits artisanaux par des
points de vente
créés chez nous. Et d'abord, pour cette partie
du Tiers-Monde
qui est au-dedans de nous, les immigrés,
il est possible
d'organiser toutes les formes de coopération
sociale ou
culturelle dans un esprit d'échange
réciproque et
fraternel, afin de lutter contre le racisme,
ce refus de
comprendre l'autre, qui engendre le mépris et la
peur.
C'est ce genre
d'action non violente et efficace qu'à
l'« Appel aux
vivants » nous nommons la foi, la foi dans la
possibilité de
vivre autrement, engagement personnel et
collectif, prise
en charge de son propre destin par chaque
personne et
chaque communauté.
Ce que nous
proposons n'est rien de moins qu'une forme
nouvelle
d'organisation politique : à la conception traditionnelle
des « partis »,
qui conduit aujourd'hui à la dépolitisation
de notre
jeunesse et de notre peuple, parce qu'elle est
fondée sur la
délégation et l'aliénation de pouvoir à des dirigeants
de partis ou à
des élus, nous opposons une pratique
inédite de la
démocratie et des formes nouvelles d'organisation
politique
fondées sur l'initiative et la responsabilité
personnelle de
chacun sur des problèmes concrets, quotidiens.
Depuis 1968,
nous avons vu émerger de nouvelles
formes
d'expression et d'action politique : se préparer à
faire
fonctionner une entreprise en dehors des normes du
patronat et de
l'Etat, et, si c'est nécessaire, à licencier un
patron mauvais
gestionnaire, renvoyer collectivement des
livrets
militaires pour exiger un débat national sur la
défense,
organiser des groupements d'achats et de production
pour
court-circuiter des intermédiaires parasites, proposer
une grève
partielle ou totale de l'impôt contre des
détournements
officiels de fonds publics, créer des comités
de citoyens pour
aider les municipalités à exploiter des ressources
énergétiques
locales ou à mettre fin aux spéculations
immobilières,
instituer des comités locaux de
culture, de
sports ou de loisirs, ou des centres d'initiative
pour des
relations nouvelles avec le Tiers-Monde et les travailleurs
immigrés, tout
cela exige des risques personnels et
des initiatives
communautaires d'un type nouveau.
Ce que nous vous
demandons, c'est beaucoup plus que
de cotiser à un
parti ou de voter pour un candidat.
Ainsi seulement
notre peuple cessera d'être une
« masse » livrée
aux manipulations électorales et politiciennes
et créera un
tissu social actuellement désintégré
par l'isolement
individualiste à la base et, au sommet, par le
conditionnement
à la résignation, oeuvre des médias, d'un
État sans visage
et d'une nation sans message.
Dans chaque
parti, dans chaque syndicat, dans chaque
église, dans
chaque entreprise ou administration, dans chaque
village et
chaque école, sur chaque parcelle du monde,
IL APPARTIENT
AUX VIVANTS DE REVEILLER LES MORTS.
Roger GARAUDY
Candidat à la Présidence
de la République.
1980Brochure de l'Association "Appel aux vivants". Ce texte est également reproduit en fichiers JPG à http://rogergaraudy.blogspot.fr/2012/11/1980-1981-roger-garaudy-tente-la.html