19 juillet 2013

"Appel aux vivants", 1980





Les enfants nés aujourd'hui vivront-ils jusqu'à cinquante
ans ? Certainement pas si nous prétendons maintenir notre
système actuel de croissance économique et notre régime
politique.
Quatre cent cinquante milliards de dollars de dépenses
d'armement dans le monde en 1980, cela signifie plus de
S tonnes d'explosifs suspendues sur la tête de chaque habitant
de la Terre.
Le gouvernement français a dépassé cette année les
100 milliards de budget de guerre pour fabriquer des symboles
militaires impuissants. Sous prétexte d'une dérisoire
« dissuasion » (qui ne dissuade personne), ils ne peuvent servir
qu'à attirer sur notre pays la foudre.
Dans le même temps, plus de 50 millions d'êtres humains
meurent, chaque année, de faim dans le tiers-monde. Cette
tension croissante entre ceux qui tuent et ceux qui meurent,
entre le Nord et. le Sud, prépare une explosion planétaire sans
précédent.
En France, l'armement et le programme nucléaire sont les
deux mamelles du chômage, parce qu'ils accaparent, au seul
profit des firmes qui les font, les crédits, qui, investis dans
d'autres secteurs, pourraient créer des produits utiles et des
millions d'emplois.

CRIER CES VÉRITÉS,
C'EST MA RAISON D'ÊTRE ET D'AGIR
Montrer comment on peut surmonter ces périls, c'est le sens
de ma candidature à la présidence de la République.
Il est encore temps de vivre.
Créent le désespoir ceux qui, par leurs mesquines
polémiques de partis, cachent les vrais problèmes au lieu de les
résoudre et de proposer un véritable projet.
Quelques mois encore de ce désespoir et de cette dérision,
et le décor serait planté pour n'importe quelle aventure
néo-fasciste.
LES CAUSES DU MAL NE SONT PAS
EXTÉRIEURES : ni le prix du pétrole, ni la menace
soviétique, ni l'abandon américain, ni les immigrés, ni la
concurrence japonaise.
La crise naît de ce que les buts assignés à notre économie
et à notre politique sont absurdes, totalement périmés. Ce
qu'on appelle aujourd'hui « la croissance », c'est une économie
devenue folle qui cherche seulement à produire de plus en plus,
et de plus en plus vite, n'importe quoi : utile, inutile, ou même
mortel.
La « croissance zéro » serait aussi absurde que l'autre, elle
signifierait simplement que l'on ne fera pas pire l'an prochain
que cette année sur tous les problèmes majeurs : la course aux
armements, le chômage, les rapports avec le tiers-monde, tout
ce qui nous conduit aux convulsions et à la mort.
Nous voulons une autre croissance : une croissance humaine
créant les conditions d'une économie, d'une politique, d'une
culture permettant à chaque enfant qui porte en lui le génie de
Mozart de le déployer pleinement.

IL FAUT, POUR CELA, CHANGER DE BUT
Ce qui se traduit, concrètement, en économie et en
politique, par des reconversions, des revalorisations et des
indexations, des décentralisations.
Des reconversions : les techniques nouvelles, nées surtout de
l'informatique et de la biologie, permettent de changer tout
notre style de vie par une augmentation de productivité
s'accompagnant d'une réduction du temps de travail.
Reconvertir notre production d'énergie pour passer du
nucléaire, ruineux, et à terme mortel, à des énergies
renouvelables, diversifiées et décentralisées, qui peuvent créer
un million et demi d'emplois en trois ans.
Reconvertir notre industrie des. transports en mettant
immédiatement en oeuvre un gigantesque plan seul capable
d'éviter le chômage aux travailleurs de l'automobile.
Reconvertir notre système fiscal pour que le taux des
impôts indirects (les plus injustes parce qu'ils pèsent autant sur
les pauvres que sur les riches) ne soit plus, comme aujourd'hui,
le même pour le pain et le foie gras, pour le camping et l'hôtel
quatre étoiles, pour la « 2 CV » et la Mercedes ; et pour que
soit mis fin à la fraude fiscale dont on connaît parfaitement les
mécanismes (au profit des privilégiés) et le montant
(l'équivalent du travail d'un million et demi de Français).
Ces reconversions sont à la fois une question de justice
sociale et une incitation à changer notre mode de
consommation et les finalités de notre économie.
Pour recréer un tissu social actuellement désintégré par
notre système de croissance, est nécessaire une revalorisation
des secteurs victimes de ce système :
- d'abord revaloriser les salaires pour qu'en aucun cas ne
baisse leur part dans le revenu national : dans un pays
comme le nôtre, où 82 % de la population active est salariée,
il n'y a pas, sans cela, d'élargissement possible du marché
intérieur, et donc pas de sortie possible de la crise ;
- indexer les prix des produits agricoles sur les produits
industriels ;
- indexer l'épargne sur les prix ;
- indexer les prix des produits qui sont importés du
tiers-monde sur ceux qui y sont exportés.
Ni ces reconversions ni ces revalorisations ne seront
possibles sans libérer les initiatives de tout notre peuple par une
décentralisation systématique.
Décentraliser, c'est remplacer la bureaucratie sans visage et
les préfets représentant un régime où tout vient d'en haut (les
centrales nucléaires comme les C.R.S.) par des parlements
régionaux (corse, breton, alsacien, etc.), afin que chaque
problème soit résolu au niveau où il se pose.
Décentraliser, c'est faire naître une société où chaque
citoyen soit si personnellement attaché à sa communauté
qu'aucun ennemi extérieur ou intérieur ne puisse compter sur
aucune collaboration dans le pays. C'est la seule défense
possible contre la violence du dedans ou du dehors, contre
l'invasion ou la dictature.
Décentraliser, c'est transformer l'éducation d'instrument de
l'adaptation à l'ordre établi en formation permanente à
l'invention d'un avenir pleinement humain.
Décentraliser : c'est rendre possible une expérimentation
sociale permettant aux individus et aux communautés
d'organiser et de vivre autrement leur travail, leur culture,
leurs loisirs, en créant par exemple des types nouveaux
d'entreprises ou d'échange en dehors du salariat et du marché.
Pour desserrer le carcan des règlements, qui étouffent
l'innovation et jusqu'au désir d'entreprendre, doit être institué
un « quatrième pouvoir » pour protéger des trois autres les
expériences créatrices : un « c o m m i s s a r i a t général aux
s t r u c t u r e s sociales expérimentales ».
Cette manière nouvelle de vivre ne peut pas être octroyée
ou imposée « d'en haut ».
La certitude de base de notre «APPEL AUX VIVANTS »,
c'est qu'aucun de nos problèmes ni peut être résolu par des
moyens seulement économiques et politiques : il ne suffit pas
de « bonnes lois ».
Rien n'est possible si chacun ne se considère pas comme
personnellement responsable de l'avenir de tous les autres.
C'est ce que, faute d'un autre mot, nous appelons la foi, qui
n'a rien de spécifiquement religieux : la foi, c'est le contraire
du fatalisme, la certitude que l'on peut vivre autrement.
Depuis six mille ans, nos sociétés sont faites p a r des
hommes et p o u r des hommes. Ainsi régnèrent sans partage les
valeurs dites masculines : les rivalités militaires ou
économiques, avec tout ce que cela engendre de dominations et
de violences. Faire l'histoire avec toute l'humanité, féminine et
masculine, exige qu'à toutes les fonctions de direction de
l'économie et de la politique accèdent effectivement autant de
femmes que d'hommes. Nous sommes loin de compte.
Il s'agit d'une mutation radicale des règles millénaires du
jeu des concurrences, des violences et des dominations, afin de
ne pas se contenter d'améliorer le statut des femmes dans une
société masculine, mais de changer ainsi l'ensemble des
rapports sociaux, des mentalités et des comportements.
D'apprendre à vivre aussi au féminin.
A la différence de tous les autres partis ou mouvements
politiques, nous ne dissocions pas ce qui, dans la vie, est
intimement lié : la souffrance morale dans la tête et le coeur
des gens, et les situations économiques et politiques qui sont les
causes de cette meurtrissure. Ni l'économie ni la politique ne
sont leur propre fin.
L'économie et la politique actuelles font des vies sans but
où l'on travaille et consomme pour perpétuer la croissance,
c'est-à-dire la croissance du pouvoir de l'Etat et des profits des
multinationales.
Cette économie et cette politique engendrent la violence,
généralisation aux rapports individuels, et aux rapports entre
communautés, de « l'équilibre de la terreur » entre les Etats.
Cette économie et cette politique aggravent l a
centralisation des pouvoirs et le gaspillage humain qui en
découlent, en juxtaposant, dans les pays industriels, des
chômeurs et des surmenés, et, dans le tiers-monde, en
exploitant des affamés pour livrer des armes à leurs bourreaux.
Il ne sera mis fin à ce monde des vies sans but, de la
violence, de la centralisation étouffante des pouvoirs et des
gaspillages humains que si chacun, au lieu de déléguer ses
pouvoirs à un parti ou à un élu, prend lui-même en main sa
propre vie et son avenir.
Ainsi seulement il est encore temps de vivre, et de vivre
autrement.



QUE FAIRE
Le pouvoir de style monarchique et ses complices : ceux
qui partagent les mêmes options fondamentales mortelles :
croissance aveugle, nucléaire militaire, nucléaire civil, ont
fait la preuve que
LES ÉLECTIONS NE SONT PAS
LA DÉMOCRATIE
1. Ils ont institué un suffrage à deux degrés, confiant à
40 000 grands électeurs la tâche d'éliminer les candidats
n'appartenant pas à Tun des partis qui ont seuls des
appareils permettant de recueillir instantanément les
500 signatures et de les refuser à tout autre, comme ils
en ont reçu l'ordre.
2. Le monopole de la radio-télévision et les groupes de
pression s'exerçant sur la presse écrite ont pu refuser,
sur les antennes nationales et dans 90 % des journaux,
tout moyen d'expression à quiconque proposait un projet
politique radicalement différent.
Il n'existe donc, pour le peuple français, aucun moyen
de s'informer et de choisir en dehors de ceux qui proposent
la croissance folle et le nucléaire civil et militaire, options
mortelles qui rendent impossible de résoudre aucun problème
vital (chômage, prix, sécurité) et engendrent la violence
et des vies sans but.

L'APPEL AUX VIVANTS
a mis en oeuvre, depuis un an, les faibles moyens dont il disposait
pour aider à la prise de conscience des vrais problèmes,
masqués par des polémiques dérisoires parce qu'enfermées
dans le cadre d'options mortelles.
Des comités de soutien se sont spontanément formés
dans toute la FRANCE. Plus de cent débats, dans tout le
pays, ont rassemblé des dizaines de milliers de participants
dont la majorité avaient moins de trente ans. Le livre Appel
aux vivants a rencontré plus d'un million de lecteurs, et, de
ce projet, a pu naître, par une élaboration collective, le programme
exposé en deux livres : Il est encore temps de vivre
et Pour l'avènement de la femme. Le Manifeste « Appel aux
vivants » a atteint deux millions de Françaises et de Français.
Nous avons pu ainsi acquérir, malgré les barrages, cette
certitude : dans notre peuple commence à naître l'exigence
de vivre autrement, et la conscience que c'est possible.
C'est ce qui accroît notre détermination de ne pas
relâcher nos efforts pour imposer notre présence à toutes
les étapes de la campagne présidentielle. Nous restons
convaincus que, étant brisés les barrages qui nous ont interdit
d'antenne pendant toute la période préparatoire, la présentation
de notre projet à la télévision peut déclencher un
puissant mouvement d'opinion publique nécessaire pour
aider notre peuple à se donner un avenir à visage humain.

IL EXISTE
D'AUTRES MOYENS D'EXPRESSION
QUE LE BULLETIN DE VOTE
Si important que soit l'enjeu d'une élection présidentielle,
il existe des méthodes non violentes plus efficaces
encore pour infléchir, dans le sens de la vie, la politique
française. Plus efficaces parce que fondées non sur l'émiettement
individualiste de « l'isoloir » (si bien nommé), mais
sur la création, à la base, de vivantes communautés
d'action.
Combattre l'arbitraire patronal et gouvernemental par
la grève, ce n'est pas seulement cesser le travail ni même
défiler dans la rue ou occuper l'entreprise, c'est construire
d'avance les plans de reconversion et de gestion, pour se
préparer, en des grèves d'un type nouveau, à faire fonctionner
les entreprises en dehors des normes du patronat et de
l'Etat : dans une usine, même mal gérée, la direction licencie
du personnel ; le personnel formé à la relève doit, dans
une usine mal gérée, se préparer à licencier ses patrons.
Le chômage ne cesse de croître : c'est une conséquence
inéluctable des choix actuels donnant priorité au nucléaire
et à l'armement, c'est-à-dire aux secteurs qui exigent les
investissements les plus fous pour chaque emploi créé, alors
que l'on peut, par exemple, par des sources diversifiées et
décentralisées, produire autant d'énergie en créant des
emplois disséminés sur tout le territoire, et reconvertir certaines
industries (d'armement en particulier) pour répondre
aux besoins réels de notre peuple et mettre fin au
chômage. Les collectivités locales, les individus et les communautés
peuvent mettre en commun leurs initiatives et
leurs moyens pour exploiter toutes.les ressources régionales
actuellement sacrifiées au nucléaire (petits cours d'eau et
chutes, biomasse, vents et marées, etc.).
La hausse des prix des produits alimentaires est essentiellement
due à la toute-puissance de quinze cents gros
intermédiaires ramasseurs et mandataires, qui fixent les
prix contre l'intérêt des consommateurs, des producteurs et
des détaillants. Des groupements d'achats de consommateurs,
en liaison directe avec des groupes paysans de production
(refusant les modes de gestion de certaines coopératives
copiés sur les grosses entreprises privées), peuvent
court-circuiter ces gros intermédiaires parasites et organiser
le boycottage de leurs trafics.
De même des groupes d'action de locataires ou de
copropriétaires peuvent aider leurs municipalités à juguler
le crime permanent de prétendus « promoteurs » et spéculateurs
immobiliers.
En finir avec l'étouffoir politique, les manipulations
électorales et le niveau culturel dégradant de la télévision,
c'est d'abord se grouper en associations locales, puis fédérées,
pour refuser collectivement tout ou partie de la redevance,
et, avec l'argent ainsi collecté, multiplier les radios
libres et les centres de création vidéo.
Exiger un grand débat national sur les problèmes de la
défense et de la paix, sur l'illusion mortelle de la prétendue
« dissuasion » nucléaire, sur le rôle répressif de l'armée,
utilisée à l'intérieur pour briser des grèves, à l'extérieur
pour des opérations de police de style colonial, notamment
en AFRIQUE, sur les trafics d'armes destinés à continuer
le colonialisme par d'autres moyens, c'est ce qu'ont déjà
fait des milliers de Français en renvoyant c o l l e c t i v e m e nt
leurs livrets militaires ; l'objection de conscience, aussi bien
politique que religieuse, gagne du terrain. Déjà des milliers
de foyers ont déduit de leurs impôts 3 %, par exemple pour
les envoyer aux paysans du LARZAC afin qu'ils achètent
des terres consacrées au travail et à la vie et non aux exercices
stériles et impuissants des simulateurs de la mort.
Car, chaque fois que nous payons 1 000 francs d'impôts,
plus de 150 francs vont au budget de guerre.
Nous ne contestons pas l'impôt dans son principe : il est
l'expression d'une solidarité nécessaire, notamment pour le
transfert social de moyens de vivre aux plus démunis et
pour assurer un développement harmonieux de la vie économique,
sociale et culturelle. Mais si ces fonds sont
détournés de leurs fins humaines pour servir l'injustice et la
mort, c'est un devoir et une responsabilité de refuser partiellement
l'impôt, et même totalement, s'il fallait bloquer
des dérives catastrophiques par une organisation collective,
de la base au sommet, de ce refus et de cette désobéissance
civile.
Des créations communautaires de cours du soir, et
même d'« écoles sauvages », de centres de culture ou de
sport, à tous les niveaux, peuvent donner à l'éducation des
enfants et des adultes toutes les dimensions dont elle est
mutilée par un enseignement officiel archaïque dans ses
méthodes, étroitement occidental par son ignorance des
autres cultures, et dominé par un dressage productiviste et
chauvin.
A l'égard du Tiers-Monde, il est possible de créer des
rapports directs avec des communautés de travail de villes
et de villages d'ASIE, d'AFRIQUE, d'AMÊRIQUE
LATINE, pour écouler leurs produits artisanaux par des
points de vente créés chez nous. Et d'abord, pour cette partie
du Tiers-Monde qui est au-dedans de nous, les immigrés,
il est possible d'organiser toutes les formes de coopération
sociale ou culturelle dans un esprit d'échange
réciproque et fraternel, afin de lutter contre le racisme,
ce refus de comprendre l'autre, qui engendre le mépris et la
peur.
C'est ce genre d'action non violente et efficace qu'à
l'« Appel aux vivants » nous nommons la foi, la foi dans la
possibilité de vivre autrement, engagement personnel et
collectif, prise en charge de son propre destin par chaque
personne et chaque communauté.
Ce que nous proposons n'est rien de moins qu'une forme
nouvelle d'organisation politique : à la conception traditionnelle
des « partis », qui conduit aujourd'hui à la dépolitisation
de notre jeunesse et de notre peuple, parce qu'elle est
fondée sur la délégation et l'aliénation de pouvoir à des dirigeants
de partis ou à des élus, nous opposons une pratique
inédite de la démocratie et des formes nouvelles d'organisation
politique fondées sur l'initiative et la responsabilité
personnelle de chacun sur des problèmes concrets, quotidiens.
Depuis 1968, nous avons vu émerger de nouvelles
formes d'expression et d'action politique : se préparer à
faire fonctionner une entreprise en dehors des normes du
patronat et de l'Etat, et, si c'est nécessaire, à licencier un
patron mauvais gestionnaire, renvoyer collectivement des
livrets militaires pour exiger un débat national sur la
défense, organiser des groupements d'achats et de production
pour court-circuiter des intermédiaires parasites, proposer
une grève partielle ou totale de l'impôt contre des
détournements officiels de fonds publics, créer des comités
de citoyens pour aider les municipalités à exploiter des ressources
énergétiques locales ou à mettre fin aux spéculations
immobilières, instituer des comités locaux de
culture, de sports ou de loisirs, ou des centres d'initiative
pour des relations nouvelles avec le Tiers-Monde et les travailleurs
immigrés, tout cela exige des risques personnels et
des initiatives communautaires d'un type nouveau.
Ce que nous vous demandons, c'est beaucoup plus que
de cotiser à un parti ou de voter pour un candidat.
Ainsi seulement notre peuple cessera d'être une
« masse » livrée aux manipulations électorales et politiciennes
et créera un tissu social actuellement désintégré
par l'isolement individualiste à la base et, au sommet, par le
conditionnement à la résignation, oeuvre des médias, d'un
État sans visage et d'une nation sans message.
Dans chaque parti, dans chaque syndicat, dans chaque
église, dans chaque entreprise ou administration, dans chaque
village et chaque école, sur chaque parcelle du monde,
IL APPARTIENT AUX VIVANTS DE REVEILLER LES MORTS.

Roger GARAUDY
Candidat à la Présidence
de la République.
 1980

Brochure de l'Association "Appel aux vivants". Ce texte est également reproduit en fichiers JPG à http://rogergaraudy.blogspot.fr/2012/11/1980-1981-roger-garaudy-tente-la.html