Thierry Roland par ci, Thierry Roland par là, en long, en large et en travers. En vidéo et en rediffusion. Jeux de mots et coups de gueule du bonhomme. Hommage appuyé de la profession – même ceux qui le traitaient de “beauf” absolu –, des supporters – ça se comprend –, et des politiques. Jusqu’au premier d’entre eux qui a salué ce grand homme, a fait part de sa profonde « tristesse », a tenu à « s’associer à la douleur de sa famille et lui présente(r) toutes (s)es condoléances ». Tout juste s’il n’a pas reçu le Nobel du foot à titre posthume.
Il paraît que François Hollande est un accro du ballon rond. Il est sans doute moins accro à la philosophie et la peinture.
Rien, en effet, sur Roger Garaudy, cet illustre « chef de file des intellectuels communistes » parti vers sa dernière demeure dans un silence gêné. Tout juste a-t-on signalé sur la télé d’État « la mort d’un grand intellectuel communiste devenu négationniste ». Courte et partiale oraison funèbre pour cet agrégé de philo, docteur ès lettres, qui fut réellement “LE” penseur du PC jusqu’à ce que, s’étant converti à l’islam, il ne commence à s’intéresser d’un peu trop près à l’État d’Israël et à la cause palestinienne. Horresco referens… comme disaient les anciens. Son brevet en communisme n’ayant pas été suffisant pour effacer l’outrage, son ouvrage sur « Les mythes fondateurs de la politique israélienne », paru en 1996, lui valut neuf mois d’emprisonnement avec sursis et 25 000 euros d’amende. Exit donc Roger Garaudy, jeté aux oubliettes de l’histoire.
Roger Garaudy et Georges Mathieu (Dessin sur le site "Fils de France")
Pauvre Georges Mathieu qui aura vu, juste avant de mourir, son cher Versailles hanté par des homards (Jeff Koons) et autres figures de mangas (Takashi Murakami).
MARGUERITE