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Si on refuse l’exploitation/aliénation de l’Homme sous le
Capital, et la destruction des communautés, l’individualisme de jungle, et le
mode de croissance mortifère pour l’homme et la nature, qui en résultent ;
Si on refuse aussi de céder aux «pestes émotionnelles - nationalisme, fascisme, stalinisme, intégrismes » (Raoul Vaneigem);
Si on admet enfin avec Rousseau que l’inégalité des fortunes et l’absence d’une foi en des valeurs absolues - qui fassent aimer à chacun son devoir humain plutôt que son intérêt personnel - sont les deux obstacles à une véritable démocratie;
Si on refuse aussi de céder aux «pestes émotionnelles - nationalisme, fascisme, stalinisme, intégrismes » (Raoul Vaneigem);
Si on admet enfin avec Rousseau que l’inégalité des fortunes et l’absence d’une foi en des valeurs absolues - qui fassent aimer à chacun son devoir humain plutôt que son intérêt personnel - sont les deux obstacles à une véritable démocratie;
4 principes peuvent être énoncés pour
une pratique politique transformatrice/révolutionnaire.
1 - Principe de base, qui n’a rien de nouveau, comme les suivants, mais
prend avec la phase actuelle de la mondialisation du Capital et la révolution
cybernétique une importance à la fois symbolique et pratique : agir en
tout en intégrant la dimension planétaire des problèmes, de leurs
solutions, et des luttes pour faire gagner parmi ces solutions les
émancipatrices contre les régressives (les «pestes»). Il n’y a pas plusieurs
mondes dont l’un – le monde occidental – devrait être «défendu» contre les
autres. Contre les tenants du «choc des
civilisations», soutenir que le monde est un, que ce monde un est à
transformer, et que chaque communauté ne pourra agir qu’en se sentant partie libre, et reconnue comme telle
par les autres parties, de ce UN.
2 - Substituer à la propriété privée
des moyens de production et d’échange, dans laquelle trouvent sa source
l’exploitation du travail, l’aliénation des hommes et le pouvoir d’Etat (au
service de la classe propriétaire), une «association
où le libre épanouissement de chacun est la condition du libre épanouissement
de tous». La propriété
n'a de
légitimité que si elle est fondée sur le
travail vivant et concourt au
développement de tous. Nous retrouvons ainsi la voie montrée par Marx aux
communistes : «Dans tous [les] mouvements,
ils mettent en avant la question de la propriété [comme] la question fondamentale».
3 - A partir de là, et compte tenu du fait que la
propriété collective, bien que nécessaire, n’est pas suffisante pour émanciper
les hommes, chercher à créer les conditions d’une politique exercée à partir de
la base, c’est-à-dire dégagée des contraintes de la centralité du pouvoir,
réification de toute révolution. Le parti prolétaire moderne - «parti» au sens
historique du mot - a à prendre en charge l’animation des formes nouvelles du
pouvoir politique, structuré de bas en haut à partir des «conseils»: autodétermination
des buts de chaque communauté et autogestion des moyens.
4 - Se
dégager de la conception statistique, comptable, de la politique – les fameuses
«majorités» et «minorités» - pour chercher au contraire à créer dans la société
une «atmosphère d’UNanimité, en quoi finalement consiste, selon Teilhard de
Chardin, l’ultime et fuyante essence de
la Démocratie», ou l’intérêt général de Rousseau - l’union des
forces du travail, de la jeunesse et de la culture.
Ou bien l’inconscience de
l’anarchie d’une guerre de tous contre tous, qui conduit à la «ruine commune»des classes en lutte ou à la victoire de l’une des «pestes»;
ou bien la prise de conscience de la primauté du TOUT pour sauver l’espérance et la vie.
Passer, selon les mots de Roger Garaudy, de l’individualisme à la communauté, du positivisme à la foi en des
valeurs supérieures, du particularisme à l’universalisme. Et donc «la
transformation révolutionnaire de la société tout entière » (Marx).
A.R