Jacques Vergès, qui fût le défenseur entre autres de Roger Garaudy, est mort. Cette video, parmi de nombreuses, montre sa réaction face à un journaliste inculte et provocateur qui tente de le piéger sur la question de son antisémitisme supposé (supposé de quiconque ne soutient pas aveuglément Israël !). On trouvera ici la plaidoirie de Maître Vergès au premier procès de Roger Garaudy (voir photo ci-dessous) (1998).
Rares sont les vies humaines qui, dès le plus jeune âge et jusqu’au bout, ont été ainsi consacrées, sans jamais dévier, à la défense de la dignité et des droits humains que cette cause soit juste ou qu’elle apparaisse indéfendable de prime abord.
Dans   les pays dont les peuples 
étaient privés de leur souveraineté et où le   colonisateur présentait 
les patriotes comme  des rebelles ennemis de  la liberté, Jacques Vergès
 - qui s’était engagé  dès 17 ans dans les  Forces françaises libres 
pour combattre le nazisme - a toujours pris le  parti des résistants 
sans jamais céder aux menaces  et aux attentats.
Sa   contestation de l’ordre injuste 
l’a conduit à inventer et mettre en   œuvre le concept de défense de 
rupture. Refuser la  loi du plus fort et  démontrer qu’elle n’est en 
fait qu’une injustice à  combattre sans  merci. Refuser la bien-pensance
 et défendre la dignité et  les droits de  tous les accusés quels que 
fussent les crimes dont ils  étaient  accusés.
Acteur   éminent des luttes 
anticoloniales, c’est de son vivant que Jacques   Vergès est entré dans 
l’histoire de la deuxième  moitié du XXe siècle.  C’est pourquoi, sitôt 
connue la nouvelle du décès  de Jacques Vergès,  c’est du monde entier 
qu’affluent les réactions et  abondent les  hommages.
Le  Parti Communiste Réunionnais, 
s’associant à ces hommages, salue la  mémoire et l’œuvre de cet homme 
d’exception, ce grand  Réunionnais.
Au  nom du Parti Communiste 
Réunionnais, nous présentons à toute sa famille  et tout 
particulièrement à son frère, Paul Vergès,  nos très sincères  
condoléances.
