Non l'abbé Pierre, qui a sauvé des enfants juifs pendant la guerre ne fut jamais un négationniste même s'il fut fidèle à son ami Roger Garaudy. Il mériterait de faire partie de ces "justes" récemment célébrés au Panthéon même si une organisation a osé l'exclure de sa liste d'honneur.Dans toutes les biographies de l'abbé Pierre qu'on a égrenées avec vénération il a été question de ce "faux pas" qui résulta paraît-il, de son amitié pour Roger Garaudy ancien leader communiste converti à l'Islam.
J'ai parfois eu l'impression qu'on rappelait avec avec un plaisir malsain ce rappel qui salissait un peu l'homme préféré des français.J'ai lu pour ma part l'ouvrage essentiel consacré par le philosophe à l'extermination des juifs pendant la dernière guerre. Elle n'est nullement contestée par Garaudy. Il convient de se rappeler qu'au procès des criminels nazis à Nüremberg, procès dirigé par les vainqueurs de la guerre contre les vaincus. Certes les condamnations des haut nazis étaient pleinement justifiées même si un certain nombre de ces crimes (à l'exception du plus grave la Shoah) avaient été commis aussi par les alliés A l'occasion de ce procès il fut notamment établi par des historiens le décompte des victimes juives de l'holocauste : six millions de victimes. Dès lors ce chiffre devint une vérité absolue à l'abri de tout examen critique, une sorte de dogme historique.Je veux être clair et je suis persuadé que Roger Garaudy et l'abbé Pierre étaient d'accord avec ce que je vais dire. Oui, la Shoah fut perpétrée contre le peuple juif, très principalement mais aussi les tsiganes, les homosexuels et même les communistes. Nul doute que cette extermination systématique d'une famille humaine est l'acte le plus Barbare de l'histoire de l'humanité. Il est certain que les juifs européens moururent le plus souvent dans des chambres à gaz par millions. Nüremberg établit à six millions le nombre de victimes juives; sur ces six millions on avait affecté au camp d'Auchswitz trois millions. Or aujourd'hui on ne parle plus à Auchswitz que d'un million de victimes. Le calcul de Roger Garaydy est simple 6-2=4. Evidemment si entretemps on a modifié le nombre de victimes affecté à d'autres camp ou si on a trouvé d'autres victimes non répertoriées à Nüremberg, Garaudy s'est trompé sinon il a raison; même si le nombre de victimes juives exterminées par les chambres à gaz est ou serait de 4 millions, la Shoah resterait le crime le plus horrible de notre histoire humaine. Je n'ai pas la solution, j'estime que ce n'est pas aux politiques ni à l'Etat d'Israel qui se sert parfois des horreurs de la Shoah pour justifier ses propres crimes de faire une sorte de dogme religieux de ce nombre. Des historiens sérieux, objectifs, non négationnistes bien sûr,pourraient trancher la question et je suis sur que Roger Garaudy et donc l'abbé Pierre devant ces nouvelles preuves se seraient inclinés. Je demande donc qu'on me dise où ont été massacrés ces deux millions de victimes qu'officiellement on a enlevés à Auchswitz et d'avance, si on me le démontre je serai le premier à proclamer le génocide de six millions de juifs par la barbarie nazie, mais de grâce qu'on accuse pas l'abbé Pierre d'un crime qu'il n'a pas commis, pas plus, j'en suis persuadé, que Roger Garaudy qui, je le crois, a été jeté en pâture aux sionistes, ces pseudo-héritiers de la Shoah.Ce n'est en aucun cas rendre justice aux victimes juives du nazisme que de perdre tout esprit critique devant un chiffre calculé peut-être un peu à la hâte par un tribunal et des experts à dominance militaires.
En terminant je redis ma certitude que les millions de juifs gazés par la barbarie allemande constituent le plus grand crime collectif et individuel de l'histoire de l'humanité et que l'abbé Pierre a toujours été d'accord sur ce fait.
Yvan Balchoy
___________________________________________
Tribune Libre - Skandrani Ginette
Courage l'Abbé!
Ginette Skandrani
Juin 1996
J'ai parfois eu l'impression qu'on rappelait avec avec un plaisir malsain ce rappel qui salissait un peu l'homme préféré des français.J'ai lu pour ma part l'ouvrage essentiel consacré par le philosophe à l'extermination des juifs pendant la dernière guerre. Elle n'est nullement contestée par Garaudy. Il convient de se rappeler qu'au procès des criminels nazis à Nüremberg, procès dirigé par les vainqueurs de la guerre contre les vaincus. Certes les condamnations des haut nazis étaient pleinement justifiées même si un certain nombre de ces crimes (à l'exception du plus grave la Shoah) avaient été commis aussi par les alliés A l'occasion de ce procès il fut notamment établi par des historiens le décompte des victimes juives de l'holocauste : six millions de victimes. Dès lors ce chiffre devint une vérité absolue à l'abri de tout examen critique, une sorte de dogme historique.Je veux être clair et je suis persuadé que Roger Garaudy et l'abbé Pierre étaient d'accord avec ce que je vais dire. Oui, la Shoah fut perpétrée contre le peuple juif, très principalement mais aussi les tsiganes, les homosexuels et même les communistes. Nul doute que cette extermination systématique d'une famille humaine est l'acte le plus Barbare de l'histoire de l'humanité. Il est certain que les juifs européens moururent le plus souvent dans des chambres à gaz par millions. Nüremberg établit à six millions le nombre de victimes juives; sur ces six millions on avait affecté au camp d'Auchswitz trois millions. Or aujourd'hui on ne parle plus à Auchswitz que d'un million de victimes. Le calcul de Roger Garaydy est simple 6-2=4. Evidemment si entretemps on a modifié le nombre de victimes affecté à d'autres camp ou si on a trouvé d'autres victimes non répertoriées à Nüremberg, Garaudy s'est trompé sinon il a raison; même si le nombre de victimes juives exterminées par les chambres à gaz est ou serait de 4 millions, la Shoah resterait le crime le plus horrible de notre histoire humaine. Je n'ai pas la solution, j'estime que ce n'est pas aux politiques ni à l'Etat d'Israel qui se sert parfois des horreurs de la Shoah pour justifier ses propres crimes de faire une sorte de dogme religieux de ce nombre. Des historiens sérieux, objectifs, non négationnistes bien sûr,pourraient trancher la question et je suis sur que Roger Garaudy et donc l'abbé Pierre devant ces nouvelles preuves se seraient inclinés. Je demande donc qu'on me dise où ont été massacrés ces deux millions de victimes qu'officiellement on a enlevés à Auchswitz et d'avance, si on me le démontre je serai le premier à proclamer le génocide de six millions de juifs par la barbarie nazie, mais de grâce qu'on accuse pas l'abbé Pierre d'un crime qu'il n'a pas commis, pas plus, j'en suis persuadé, que Roger Garaudy qui, je le crois, a été jeté en pâture aux sionistes, ces pseudo-héritiers de la Shoah.Ce n'est en aucun cas rendre justice aux victimes juives du nazisme que de perdre tout esprit critique devant un chiffre calculé peut-être un peu à la hâte par un tribunal et des experts à dominance militaires.
En terminant je redis ma certitude que les millions de juifs gazés par la barbarie allemande constituent le plus grand crime collectif et individuel de l'histoire de l'humanité et que l'abbé Pierre a toujours été d'accord sur ce fait.
Yvan Balchoy
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Tribune Libre - Skandrani Ginette
Cette lettre ouverte à l'Abbé Pierre a été diffusée en 1996 lors de la campagne honteuse orchestrée par les sionistes. Cette lettre a été dénoncée par les verts Paris (qui voulaient déjà m'exclure) et a également causé un sacré débat dans toutes les associations de défense du logement. J'ai toujours la réponse de l'Abbé Pierre qui m'a félicité pour ce courrier. Je voudrai la diffuser après avoir entendu "certains faux amis" de l'Abbé Pierre le critiquer sur son amitié avec Roger Garaudy qui paraît-il ferait tâche dans sa longue carrière humaniste et caritative.
Courage l'Abbé!
Nous sommes de tout coeur avec vous pour ce combat, comme nous étions à vos cotés pour tous ceux que vous avez menés jusqu'à présent : pour les exclus, les sans logis, les pauvres, les immigrés, les sans papiers, et nous en oublions certainement.
Nous resterons à vos côtés malgré toutes les pressions, les insultes, les accusations éhontées et cette campagne sordide qui vous diabolise dans les médias ainsi que dans toute la presse de gauche comme de droite.
Ce dernier combat, votre soutien à Roger Garaudy et votre engagement à côté d'autres exclus, les Palestiniens, est certainement le plus dur de tous ceux que vous avez mené, car vous remettez en question les fondements de notre système de pensée occidental, défini une fois pour toute, oubliant que le monde change, qu'un mur s'est écroulé, qu'un peuple banni, exclu, déporté, oublié depuis plus de quatre décennies dans les camps de l'UNRWA (Organisme des Nations Unies pour les Réfugiés Palestiniens) nous interpelle. Ce peuple aussi, comme tous les peuples du monde, a le droit de vivre sur sa terre historique et selon les lois qu'il se donnera. Oui, l'abbé, vous avez cent fois raison quand vous dites : ce peuple est victime de notre histoire et du soutien inconditionnel de l'Occident à l'état sioniste.
Vos prises de position, qui sont aussi les nôtres, vous amènent à un isolement complet. Ce qui est fort dommage, car, même vous, qui êtes connu et respecté pour votre probité et votre générosité, êtes privé de parole et ne pouvez même pas répondre au lynchage médiatique qui vous poursuit Où est la liberté d'expression? Où est la tolérance? Dans quelle société vivons nous? Où est la démocratie?
Vous avez souvent dérangé le monde politique et associatif, et sous différents gouvernements, mais on ne vous a jamais coupé le son et envoyé vous reposer comme un écolier qui a mal récité sa leçon.
Nous avons honte pour ceux qui vous traitent comme quelqu'un qui ne sait pas ce qu'il fait, mais nous avons bien compris que c'est sutout pour éviter que vous puissiez expliquer dans la sérénité votre soutien à Roger Garaudy, et par extension à la défense du droit du peuple palestinien.
Nous avons tout entendu : l'abbé est vieux, il ne sait plus ce qu'il dit, il n'a pas analysé la portée de ses paroles. "Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage " Ce qui est pire, c'est qu'on essaie de décrédibiliser ce qui a toujours été votre raison d'être : votre indépendance intellectuelle et votre capacité de dénoncer les injustices, toutes les injustices, d'où qu'elles viennent.
Vous avez eu raison de continuer à témoigner votre amitié à Roger Garaudy, cet ami de toujours. Vous avez toujours eu des différences politiques : Garaudy, étant un intellectuel de gauche, votre famille politique se situant plutôt à droite. Ce qui ne vous a pas empêché, chacun dans votre domaine, de vous battre contre les injustices et les dogmes établis qu'ils soient de droite ou de gauche. Ceci, il est vrai est plutôt rare, dans la conception politique française qui veut toujours classer les gens dans des cadres bien précis . Vous nous avez appris qu'une amitié était possible entre des personnalités issues de milieux politiques différents.
Roger Garaudy, il est vrai a pris du retard à dénoncer le stalinisme, mais il a su reconnaître ses erreurs passées. Ce n'est pas parce qu'il a embrassé la religion musulmane, qu'il est tout à coup devenu intégriste; ce serait encore faire tous les amalgames comme aiment si bien les faire nos sociétés occidentales bien pensantes et prêtes à lyncher ceux qui osent penser différemment.
Nous pensons que le rôle de tout intellectuel digne de ce nom est de se poser et de poser des questions sur les grands problèmes de nos sociétés. Roger Garaudy n'a joué que son rôle d'intellectuel en posant certaines questions qui dérangent et en même temps figent les débats d'idées. Ces idées qui, pour avancer, ont besoin de contradictions et ne doivent pas être monolithiques. Ceux qui le contredisent ou qui ne sont pas d'accord avec l'ensemble des questions soulevées peuvent et doivent lui répondre.
Nous aimerions bien que quelqu'un puisse prouver à Roger Garaudy qu'il a tort et argumenter sans insultes et sans anathèmes. Surtout que la majorité de ceux qui accusent l'écrivain n'ont pas lu son livre et sont donc dans l'incapacité d'en juger objectivement. Il est trop facile d'extraire des phrases de l'ensemble et de les balancer, en enlevant le plus souvent les points d'interrogation, pour que ces écrits deviennent des slogans. Nous l'avons déjà vécu dans d'autres occasions pas si lointaines.
C'est en débattant démocratiquement et librement qu'on fait avancer la démocratie et non en fermant les portes sur des insultes et des non-dits.
Nous resterons à vos côtés malgré toutes les pressions, les insultes, les accusations éhontées et cette campagne sordide qui vous diabolise dans les médias ainsi que dans toute la presse de gauche comme de droite.
Ce dernier combat, votre soutien à Roger Garaudy et votre engagement à côté d'autres exclus, les Palestiniens, est certainement le plus dur de tous ceux que vous avez mené, car vous remettez en question les fondements de notre système de pensée occidental, défini une fois pour toute, oubliant que le monde change, qu'un mur s'est écroulé, qu'un peuple banni, exclu, déporté, oublié depuis plus de quatre décennies dans les camps de l'UNRWA (Organisme des Nations Unies pour les Réfugiés Palestiniens) nous interpelle. Ce peuple aussi, comme tous les peuples du monde, a le droit de vivre sur sa terre historique et selon les lois qu'il se donnera. Oui, l'abbé, vous avez cent fois raison quand vous dites : ce peuple est victime de notre histoire et du soutien inconditionnel de l'Occident à l'état sioniste.
Vos prises de position, qui sont aussi les nôtres, vous amènent à un isolement complet. Ce qui est fort dommage, car, même vous, qui êtes connu et respecté pour votre probité et votre générosité, êtes privé de parole et ne pouvez même pas répondre au lynchage médiatique qui vous poursuit Où est la liberté d'expression? Où est la tolérance? Dans quelle société vivons nous? Où est la démocratie?
Vous avez souvent dérangé le monde politique et associatif, et sous différents gouvernements, mais on ne vous a jamais coupé le son et envoyé vous reposer comme un écolier qui a mal récité sa leçon.
Nous avons honte pour ceux qui vous traitent comme quelqu'un qui ne sait pas ce qu'il fait, mais nous avons bien compris que c'est sutout pour éviter que vous puissiez expliquer dans la sérénité votre soutien à Roger Garaudy, et par extension à la défense du droit du peuple palestinien.
Nous avons tout entendu : l'abbé est vieux, il ne sait plus ce qu'il dit, il n'a pas analysé la portée de ses paroles. "Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage " Ce qui est pire, c'est qu'on essaie de décrédibiliser ce qui a toujours été votre raison d'être : votre indépendance intellectuelle et votre capacité de dénoncer les injustices, toutes les injustices, d'où qu'elles viennent.
Vous avez eu raison de continuer à témoigner votre amitié à Roger Garaudy, cet ami de toujours. Vous avez toujours eu des différences politiques : Garaudy, étant un intellectuel de gauche, votre famille politique se situant plutôt à droite. Ce qui ne vous a pas empêché, chacun dans votre domaine, de vous battre contre les injustices et les dogmes établis qu'ils soient de droite ou de gauche. Ceci, il est vrai est plutôt rare, dans la conception politique française qui veut toujours classer les gens dans des cadres bien précis . Vous nous avez appris qu'une amitié était possible entre des personnalités issues de milieux politiques différents.
Roger Garaudy, il est vrai a pris du retard à dénoncer le stalinisme, mais il a su reconnaître ses erreurs passées. Ce n'est pas parce qu'il a embrassé la religion musulmane, qu'il est tout à coup devenu intégriste; ce serait encore faire tous les amalgames comme aiment si bien les faire nos sociétés occidentales bien pensantes et prêtes à lyncher ceux qui osent penser différemment.
Nous pensons que le rôle de tout intellectuel digne de ce nom est de se poser et de poser des questions sur les grands problèmes de nos sociétés. Roger Garaudy n'a joué que son rôle d'intellectuel en posant certaines questions qui dérangent et en même temps figent les débats d'idées. Ces idées qui, pour avancer, ont besoin de contradictions et ne doivent pas être monolithiques. Ceux qui le contredisent ou qui ne sont pas d'accord avec l'ensemble des questions soulevées peuvent et doivent lui répondre.
Nous aimerions bien que quelqu'un puisse prouver à Roger Garaudy qu'il a tort et argumenter sans insultes et sans anathèmes. Surtout que la majorité de ceux qui accusent l'écrivain n'ont pas lu son livre et sont donc dans l'incapacité d'en juger objectivement. Il est trop facile d'extraire des phrases de l'ensemble et de les balancer, en enlevant le plus souvent les points d'interrogation, pour que ces écrits deviennent des slogans. Nous l'avons déjà vécu dans d'autres occasions pas si lointaines.
C'est en débattant démocratiquement et librement qu'on fait avancer la démocratie et non en fermant les portes sur des insultes et des non-dits.
Vous avez eu raison de demander le débat. Nous avons tous besoin de savoir pourquoi, notre abbé, personnage préféré des Français a été rejeté de cette façon. Nous ne sommes pas des veaux, nous sommes capables d'analyser et de juger par nous mêmes.
Nous voulons réfléchir ensembles, et comprendre d'où nous vient cette hystérie collective dès qu'un non juif pose certaines questions concernant la colonisation de la Palestine et l'épuration ethnique des Palestiniens ou si tout simplement condamne, comme il a été condamné en son temps par l'O.N.U. le sionisme, comme une forme et non la moindre du racisme
N'est-ce pas le moment de dénoncer le sionisme, qui a fait tant de tort au peuple de Palestine, au même titre que l'antisémitisme qui a criminalisé les juifs en Europe, comme les revers de la même médaille car les deux idéologies sont responsables d'exclusion et de négation de l'autre.
Avec l'écroulement du mur de Berlin et la fin du soviétisme dans les pays de l'Est, nous avons pensé que la pensée occidentale allait être un peu moins hégémonique. C'est le contraire qui s'est produit, avec la prise de pouvoir des USA sur l'ONU, l'alignement de l'Europe sur la politique états-unienne, c'est un ordre mondial ne permettant plus aucun espace de liberté en dehors de cette conception unique du monde. Nous l'avons vu lors de la guerre contre l'Irak et la mise en place d'un embargo criminel sur ce peuple, comme dernièrement lors du massacre de Cana, une centaine de personnes réfugiées sous le drapeau onusien tuées délibérément. Il y a toujours des victimes ne faisant pas partie de l'humanité, ce qui explique qu' officiellement peu de voix protestent contre ces crimes qui sont aussi des crimes contre l'humanité. Pourquoi? Parce que les victimes sont arabes? ou simplement non occidentales?
Nous nous sommes souvent posé cette question? D'où nous vient ce classement dans la valeur des victimes? Pourquoi y a t il, surtout en France, cette sacralisation du génocide juif, alors que celui des tziganes a été tout aussi horrible et n'a jamais été sacralisé, ni même associé à la shoah? Cette sacralisation, vient-elle de la culpabilité de l'Europe qui n'a pas su défendre ses juifs contre le nazisme, et qui a laissé commettre cette atrocité? L'Europe et par extension le monde occidental a-t-il honte de s'être réveillé à la libération des camps de la mort?
Nous pensons que cette sacralisation est très grave, car toutes les autres victimes de ces dernières années, qu'elles soient Palestiniennes, Cambodgiennes, Irakiennes, Bosniaques, Tchètchènes, Rwandaises, Libanaises etc., n'ont pas la même valeur et ne donnent pas lieu à la même consécration; ce qui permet de recommencer et de perpétuer les crimes, les massacres, les génocides. En mettant les juifs au-dessus des autres humains, on leur enlève leur responsabilité dans le vol de la terre de Palestine, on les place au-dessus des lois, ce qui est à la fois dangereux pour eux et pour nous. Cela est aussi tomber dans le piège du peuple élu et supérieur aux autres.
Il n'y a pas de peuple élu, tous les peuples sont élus, quelle que soient leurs origines, leurs cultures, leurs religions.
Nous sommes, depuis de longues années, certains depuis 1967,(la guerre des six jours), d'autres depuis l'Intifada, engagés dans le soutien au peuple palestinien, considéré comme un peuple réfugié sur sa propre terre. Nous nous sommes toujours mobilisés contre cette injustice, lui imposant en 1948 de partager sa terre avec les rescapés des camps nazis. Alors que les grandes puissances qui avaient crée l'O.N.U. et fait voter le partage de la Palestine étaient justement celles qui avaient laissé perpétuer l'élimination des juifs. Pourquoi en faire payer le prix aux Palestiniens et aux autres populations arabes alors qu'elles n'ont jamais eu de moindre responsabilité dans cette élimination?
Voilà, toutes les questions que nous aimerions débattre, pour lever toutes les ambiguïtés et les non-dits. Nous ne voulons surtout pas remettre en question le génocide des juifs, ni aucun autre, mais nous voulons dire :"Ce n'est pas parce qu'ils étaient juifs, tziganes homosexuels ou communistes que cette atrocité doit nous révulser, mais parce que des êtres humains avaient décrété que d'autres êtres ne pouvaient être juifs, tziganes, homosexuels ou communistes." Aujourd'hui, ce sont les arabes et les musulmans qui sont désignés comme boucs émissaires et évidemment toujours les tziganes qui ont pourtant déjà payé très cher et n'ont été associés à aucun holocauste.
Nous voulons Monsieur l'abbé, dire ensemble, " PLUS JAMAIS CELA" contre n'importe quelle ethnie, communauté, peuple ou individu.
Nous voulons réfléchir ensembles, et comprendre d'où nous vient cette hystérie collective dès qu'un non juif pose certaines questions concernant la colonisation de la Palestine et l'épuration ethnique des Palestiniens ou si tout simplement condamne, comme il a été condamné en son temps par l'O.N.U. le sionisme, comme une forme et non la moindre du racisme
N'est-ce pas le moment de dénoncer le sionisme, qui a fait tant de tort au peuple de Palestine, au même titre que l'antisémitisme qui a criminalisé les juifs en Europe, comme les revers de la même médaille car les deux idéologies sont responsables d'exclusion et de négation de l'autre.
Avec l'écroulement du mur de Berlin et la fin du soviétisme dans les pays de l'Est, nous avons pensé que la pensée occidentale allait être un peu moins hégémonique. C'est le contraire qui s'est produit, avec la prise de pouvoir des USA sur l'ONU, l'alignement de l'Europe sur la politique états-unienne, c'est un ordre mondial ne permettant plus aucun espace de liberté en dehors de cette conception unique du monde. Nous l'avons vu lors de la guerre contre l'Irak et la mise en place d'un embargo criminel sur ce peuple, comme dernièrement lors du massacre de Cana, une centaine de personnes réfugiées sous le drapeau onusien tuées délibérément. Il y a toujours des victimes ne faisant pas partie de l'humanité, ce qui explique qu' officiellement peu de voix protestent contre ces crimes qui sont aussi des crimes contre l'humanité. Pourquoi? Parce que les victimes sont arabes? ou simplement non occidentales?
Nous nous sommes souvent posé cette question? D'où nous vient ce classement dans la valeur des victimes? Pourquoi y a t il, surtout en France, cette sacralisation du génocide juif, alors que celui des tziganes a été tout aussi horrible et n'a jamais été sacralisé, ni même associé à la shoah? Cette sacralisation, vient-elle de la culpabilité de l'Europe qui n'a pas su défendre ses juifs contre le nazisme, et qui a laissé commettre cette atrocité? L'Europe et par extension le monde occidental a-t-il honte de s'être réveillé à la libération des camps de la mort?
Nous pensons que cette sacralisation est très grave, car toutes les autres victimes de ces dernières années, qu'elles soient Palestiniennes, Cambodgiennes, Irakiennes, Bosniaques, Tchètchènes, Rwandaises, Libanaises etc., n'ont pas la même valeur et ne donnent pas lieu à la même consécration; ce qui permet de recommencer et de perpétuer les crimes, les massacres, les génocides. En mettant les juifs au-dessus des autres humains, on leur enlève leur responsabilité dans le vol de la terre de Palestine, on les place au-dessus des lois, ce qui est à la fois dangereux pour eux et pour nous. Cela est aussi tomber dans le piège du peuple élu et supérieur aux autres.
Il n'y a pas de peuple élu, tous les peuples sont élus, quelle que soient leurs origines, leurs cultures, leurs religions.
Nous sommes, depuis de longues années, certains depuis 1967,(la guerre des six jours), d'autres depuis l'Intifada, engagés dans le soutien au peuple palestinien, considéré comme un peuple réfugié sur sa propre terre. Nous nous sommes toujours mobilisés contre cette injustice, lui imposant en 1948 de partager sa terre avec les rescapés des camps nazis. Alors que les grandes puissances qui avaient crée l'O.N.U. et fait voter le partage de la Palestine étaient justement celles qui avaient laissé perpétuer l'élimination des juifs. Pourquoi en faire payer le prix aux Palestiniens et aux autres populations arabes alors qu'elles n'ont jamais eu de moindre responsabilité dans cette élimination?
Voilà, toutes les questions que nous aimerions débattre, pour lever toutes les ambiguïtés et les non-dits. Nous ne voulons surtout pas remettre en question le génocide des juifs, ni aucun autre, mais nous voulons dire :"Ce n'est pas parce qu'ils étaient juifs, tziganes homosexuels ou communistes que cette atrocité doit nous révulser, mais parce que des êtres humains avaient décrété que d'autres êtres ne pouvaient être juifs, tziganes, homosexuels ou communistes." Aujourd'hui, ce sont les arabes et les musulmans qui sont désignés comme boucs émissaires et évidemment toujours les tziganes qui ont pourtant déjà payé très cher et n'ont été associés à aucun holocauste.
Nous voulons Monsieur l'abbé, dire ensemble, " PLUS JAMAIS CELA" contre n'importe quelle ethnie, communauté, peuple ou individu.
Ginette Skandrani
Juin 1996