Un type d'homme serait mon idéal, à défaut de modèle. Son équilibre se modifie, se détruit et se reforme dans le champ de bataille des contradictions. Il ne veut pas quitter le terrain des contradictions. Il ne veut pas expulser le négatif du monde, mais participer à ses énergies. Il ne veut pas détruire le positif, mais résister à la pétrification. Il ne veut ni fuir le réel, ni l'accepter, mais il voudrait que le réel soit transformé, et peut-être espère-t-il qu'il sera transfiguré un jour. Il s'efforce de rendre créatrice en lui la lutte des contraires.
Tragédie et comédie, épopée et farce sont pour lui indissolublement présentes à chaque instant.
Il se sait infirme, particulier, mais ce qu'il ressent est l'universelle misère de chacun et non la solitude. La solitude est la migraine du monde bourgeois.
Cet homme ne hait rien ni personne. Ses deux passions sont l'amour et la curiosité. Sa curiosité est une énergie sans frontières. Ses amours ne s'excluent ni ne s'affadissent.
Cet homme adulte est en même temps trés vieux, enfant et adolescent. Il est toujours en formation. Il s'obstine à chercher l'au-delà.
Tragédie et comédie, épopée et farce sont pour lui indissolublement présentes à chaque instant.
Il se sait infirme, particulier, mais ce qu'il ressent est l'universelle misère de chacun et non la solitude. La solitude est la migraine du monde bourgeois.
Cet homme ne hait rien ni personne. Ses deux passions sont l'amour et la curiosité. Sa curiosité est une énergie sans frontières. Ses amours ne s'excluent ni ne s'affadissent.
Cet homme adulte est en même temps trés vieux, enfant et adolescent. Il est toujours en formation. Il s'obstine à chercher l'au-delà.
Edgar Morin, Pour et contre Marx, Editeur Temps Présent, 2010, pp 58 et 59