10 mars 2020

2017-2020

J'avais publié ce texte (de tonalité "garaudiste" évidemment) au soir du premier tour de l'élection présidentielle de 2017. Les développements économiques, politiques et sociaux depuis 2017 ne l'invalident pas me semble-t-il, le voici donc à nouveau avec quelques modifications de détail. N'hésitez pas à m'envoyer vos commentaires par le formulaire de contact (colonne de gauche du blog), je les publierai sans la moindre censure.

Suivant la formule consacrée, au premier tour on choisit et au deuxième on élimine, je comprends donc celles et ceux qui vont voter Macron pour éliminer la candidate d’un parti raciste, xénophobe et chauvin, je comprends aussi celles et ceux qui vont voter Le Pen pour éliminer le gendre idéal du parti du capital mondialisé à l’origine de nos difficultés à vivre dignement.
Les problèmes qui se posent à nous – l’exploitation éhontée des hommes et de la nature par le capital parasitaire, la dictature du monothéisme du marché qui en découle, les guerres qui grondent à nos frontières et plus loin, la faim dans le monde, les émigrations, le chômage de masse – ne peuvent trouver de début de solution que dans le double mouvement d’une coordination universelle des efforts des peuples et du respect de la diversité et de l’indépendance de chacun de ces peuples.
Ni Macron ni Le Pen ne proposent d’en finir avec aucune de ces dérives. Tous deux sont les mandataires du capitalisme, le plus « moderne » pour Macron, le plus rétrograde pour Le Pen. Cette dernière veut refermer sur elle-même une France qui ne vit que dans l’universalisme et Macron est le chantre d’une Union Européenne libérale,  anti-sociale et « otanisée ».
Voter Macron en 2017, c’est élire Le Pen en 2022, car la politique hollando-sarkoziste qu’il propose aboutira aux mêmes malheurs, aux mêmes injustices et aux mêmes frustrations que celle de ses deux prédécesseurs.

La vraie alternative au « Front républicain » et au « Front national » c’est donc le développement des luttes collectives. En appeler à l’union des forces du travail, de la jeunesse et de la culture, c’est  s’adresser au courage, à l’esprit d’initiative, au désir d’action positive, démocratique, des militants de base du mouvement syndical, politique, associatif.

Il faudra un jour en finir avec la dictature du marché.  En finir avec les vieilles conceptions de la propriété et de la nation. En finir avec le mythe d’un progrès, d’un développement humain purement quantitatif. En finir avec les inégalités, les exclusions et les violences découlant de cette dictature et de ce « progrès. »

La liberté, la démocratie, c’est chacun(e) participant aux décisions. Le développement c’est créer les conditions  pour que tous les membres de la société disposent au départ de chances égales d’épanouissement personnel. Le progrès c’est pour chacune et chacun prendre conscience qu’il doit s’engager - là où il est et dans la forme qu’il souhaite -  parce qu’il ou elle est responsable pour ce qui le concerne de l’avenir commun. 

AR