10 mars 2019

Tribune libre: Appel à la conscience humaine

« Il est temps que l’homme se fixe un but. Il est temps que l’homme plante le germe de son espérance suprême. » (Friedrich Nietzsche, cité par Michel Beaud, Le Basculement du monde, 1997)

« Les choses arrivent quand les gens décident d’agir. À mon avis, c’est la principale leçon à tirer de l’Histoire. » (Noam Chomsky)
« On ne fera pas un monde différent avec des gens indifférents. » (Arundhati Roy)

Nous sommes à la croisée des chemins. Le monde évolue trop rapidement, et pas dans le bon sens en général. Bien des facteurs augmentent et renforcent notre sensation d’un danger imminent. Le danger d’une catastrophe qui prendrait une ampleur inattendue ! Un événement qui pourrait bouleverser de fond en comble l’ensemble du mondeIl faut nous réveiller et œuvrer pour conjurer le mégadésastre qui se prépare… Il est encore possible de stopper notre folle ruée vers l’abîme, de bâtir ensemble une vraie civilisation, qui permette l’épanouissement intégral de chaque être humain, et ce en harmonie et en sympathie avec toutes les formes de vie, une civilisation de la fraternité et de l’amour, il est encore temps de sauver et transmettre l’essentiel. De sauver l’espoir et la liberté de l’homme. Vivement un salvateur printemps des consciences, à l’échelle du monde, qui mette un terme au règne de la loi du plus fort ! Et aussi au règne de l’argent. Mais surtout à celui du mensonge. Car il ne fait plus bon vivre en ce monde qui devient inhospitalier. Un monde sinistre qui arrive encore à fonctionner mais en apparence seulement… Un monde où le mensonge règne en maître absolu. Personne n’ignore à présent que le système dominant est intrinsèquement menteur et inhumain.
Le monde des hommes ne saurait continuer à fonctionner comme s’ils n’étaient point doués de raison. S’il est incontestable que ce monde est bien mal en point, chacun peut faire quelque chose pour améliorer son état.Et il est évident que ce ne sont pas les bonnes volontés qui manquent en ce monde, elles sont là et ne demandent qu’à s’employer dans une grandeaventure collective. Puisque nous sommes capables du pire et du meilleur, notre devoir d’humains est de faire advenir le meilleur. Et d’abord de prévenir le pire qui pointe à l’horizon.
« Un ouragan de feu se prépare. Nous en ignorons béatement l’approche ; et même, en réalité, nous la provoquons. » (Robert Fisk, 2002)
L’espérance n’est pas morte. Elle ne peut pas mourir. Parce qu’en dépit de son triste et lamentable et désolant état actuel, notre monde recèle des possibilités d’agir et des raisons d’espérer. Certes nous assistons à unprocessus déroutant qui apparemment nous dépasse, et pourtant nous sommes capables d’initiative et d'agir sur le cours des choses. Car les choix que nous faisons aujourd’hui, et par conséquent les décisions que nousprenons, et les actions que nous entreprenons, déterminent le monde dans lequel nous vivrons demain.
« On ne fait rien de grand sans de grands hommes, et ceux-ci le sont pour l’avoir voulu. » (Charles de Gaulle)
« Il ne suffit pas d’être un grand homme, il faut l’être au bon moment. » (Georges Pompidou)
L’actuel système ne subjugue toutes ces multitudes et ainsi contrôle leurs esprits et donc assure sa pérennité que par l’action perpétuelle de ses grands médias, médias tellement omniprésents et dont la fonction véritable est moins d’informer que d’imposer sans violence apparente un point de vue sur la réalité du monde : ils réécrivent en temps réel l’histoire… Et les mêmes qui s’indignent et vitupèrent contre la moindre velléité de révision historique concernant un certain épisode tragique d’un récent passé, paraissent ne pas désapprouver voire trouvent louable et de mise ce révisionnisme réellement abject car délibérément falsificateur de notre présent ! Cette falsification continuelle est parfaitement établie et si bien documentée, par des chercheurs de vérité dévoués corps et âme à la cause de l’humanité. Grâce au travail formidable de ces derniers les choses sont désormais claires sauf pour les aveugles. Et beaucoup sont ceux qui veulent rester aveugles. Aveugles à ceci : le système existant aujourd’huiest non seulement tout aussi suicidaire qu’extrêmement meurtrier,kamikaze donc en quelque sorte, mais il s’attaque aux racines mêmes de notre humanité et met gravement en péril la vie sur Terre. Ses excès et contradictions internes l’achèveront certes et c’est pour bientôt ! Violer systématiquement les lois de la vie et s’en vanter, faire fi de l’ordre naturel et du sacré qui en est le soutien et le nourricier, cela va se payer si cher à plus ou moins brève échéance… Nous sommes à la veille de bouleversements qui ébranleront et surprendront par leur ampleur ses zélés serviteurs et agents, la plupart d’entre nous, et surtout les inconscients dont la fascination imbécile pour ce système empêche de voir ses innombrables crimes et exactions. Ce système qu’on peutlégitimement qualifier de kamikaze, c’est dans l’ordre des choses qu’il engendre des kamikazes. S’ils apparaissent quasi exclusivement en certains pays, c’est pour des raisons fondamentalement géopolitiques. Car si ces pays n’étaient pas le plus vaste réservoir d’énergie à bon marché du monde, le monde n’aurait jamais entendu parler du fameux et étrange terrorisme dit djihadiste… À propos de ce phénomène bien réel, pas besoin d’être un expert en géopolitique, pour comprendre que ses véritablescausessont fondamentalement géopolitiquesOn ne saurait contester cela ou se le dissimulerà moins d’être mal informé ou de mauvaise foi ! En fait nous assistons aux ultimes soubresauts d’un système complètement à bout de souffle et au bord de la faillite qui, bien qu’exsangue mais artificiellement maintenu - les signes annonciateurs de sa fin proche sont là -, a encore les moyens de mettre en place des opérations propres à tétaniser les opinions publiques pour tenter de survivre. Il montre par là sa faiblesse, contrairement à ce qu’il croit. L’information officielle au sujet de pareilles opérations où tout sonne faux, et qui visent à ramener les citoyens à une résignation forcée, relève d’un défi à la raison voire d’une offense au bon sens le plus basique. Chacun sait au fond de lui, sans toujours oser se l’avouer, que c’est de la pure intox. De l’enfumage de masse et rien d’autre
« Ceux qui refusent de regarder la réalité, appellent leur propre destruction, tout simplement. » (James Baldwin, Chronique d’un pays natal, 1955)
« La responsabilité de chacun implique deux actes : vouloir savoir et oser dire. » (Abbé Pierre)

« Souvent, il faut être un déviant minoritaire pour être dans le réel. » (Edgar Morin, Vers l’abîme ?, 2007)

À chaque fois des représentants de l’autorité donnent très rapidement une version de l’événement, les médias mainstream adoptent cette dernière sans la questionner - même si elle regorge d’incohérences et de zones d’ombre et autres invraisemblances qui crèvent les yeux - puis déploient un zèle fou à la diffuser et relayer à grande échelle, ils la répètent inlassablement jusqu’à ce qu’une majorité du peuple l’accepte comme une évidence. C’est une gigantesque et hallucinante opération marketing de l’émotion, qui se met en place aussitôt l’événement annoncé, comme si elle a été préparée en amont, et non une action honnête sur la raison des gens et leur intellect, qui permet ce genre d’exploit démocratique et humaniste !Et bien sûr on aura pris soin d’éliminer le ou les coupables désignés, mais aussi d’étouffer les voix qui contestent leur version, tout en proclamant haut et fort et face au monde entier, défendre mordicus et chérir au plus haut point la liberté d’expression… Les idéologues et publicistes du système, en champions de la liberté d’expression, s’escriment à discréditertoute pensée réellement dissidentesans oser l’affronter directement sur le terrain intellectuel puisqu’ils savent que tout ce qu’ils disent c’est du vent, et pour ce qui concerne le terrorisme, ils nous prescrivent de les croire sur parole, et de taire à jamais nos légitimes doutes et interrogations. Mais ils nous prescrivent aussi de croire que lapider un pays à coups de bombes et autres missiles, ne vise qu’à lutter contre l’exécrableet plus qu’ignoble terrorisme - vocable désignant une infime partie de la violence de notre monde -, quand il ne s’agit pas d’un noble et grandiose combat pour les droits de l’homme et la démocratie… Multitudes sacrifiées et l’œuvre de plusieurs générations réduite à néant sans aucun état d’âme ! On passe les êtres tués ou mutilés et tous les autres dégâts par pertes et profits, les mégaterroristes et hypercriminels multirécidivistes que sont les auteurs de ces horreurs n’ont pas de comptes à rendredevant nulle instance terrestre ni devant la prétendue et inexistante communauté internationale dont les institutions permanentes voient leur crédibilité s’effondrer, aucun remords ni désir d’expiation chez ces êtres d’une espèce à part et unique. Des monstres froids qui passent leur temps à sermonner leurs victimes et avec elles tout le monde. Aussi longtemps qu’ils n’auront pas pris un missile en pleine figure ou encore là où dormentpaisiblement leurs chères têtes blondes, ils ne pourront comprendre ce que vivent et ressentent les malheureux destinataires de leurs bombes larguées pour la bonne cause ! Tout ça pour faire triompher l’amour et le bien, disent-ils, l’impudence étant le moindre de leurs défauts… Ils mènent l’humanité à sa perte. En effet nous sommes à un carrefour périlleux etcisif de l’histoire. Les choses s’accélèrent et les énements s’enchaînent à une vitesse folle. Incertaine et tellement instable est la situation du monde actuel. Tout n’est pas encore perdu. Mais tout sera bientôt perdu si la plupart des gens lucides persistent à étouffer la voix de la conscience en eux. Comprenons bien qu’il nous reste si peu de temps pour sauver l’espoir
« Je perdrai mon utilité le jour où j’étoufferai la voix de la conscience en moi. » (Mohandas Gandhi)
« Tout ce qui est nécessaire pour que le mal triomphe, c’est que les hommes bons ne fassent rien. » (Edmund Burke)
Plus que jamais les hommes et les peuples ont leurs destinsinextricablement liés, mais il est certain que l’espoir d’un monde harmonieux et solidaire ne tardera pas à s’évanouir, à moins que tous se mettent à travailler ensemble et non les uns contre les autres. Travailler ensemble en étant toujours guidés par un réel souci de vérité. Avant qu’il ne soit trop tard, pour arrêter notre marche vers l’abîme et éviter notre suicide collectif, devenons enfin des hommes.
« Ne rien faire par peur ou tout risquer par amour : de ce choix dépend peut-être la survie même de l’humanité. » (Patrice Gourrier, 2005)
Il n’est pas trop tard pour sauver l’honneur et l’espoir d’une humanité en grand danger. Il faut très vite nous secouer, ouvrons nos yeux, sortons sans plus tarder de notre léthargie individuelle et collective, ouvrons nos cœurs, il n’est point d’autre choixMon vœu est que l’on puisse un jour vivre dignement et sans peur ni rancœur partout dans le monde. Car pour des multitudes un peu partout dans le village planétaire actuel, la vie quotidienne est une tragédie continuelle sans nulle échappatoire. Des profondeurs de la peine et de la souffrance du monde, monte un appel au secours et il serait temps d’y répondre.
Notre monde est dans tous ses états et surtout privé de sens et de boussolenotre avenir sera compromis si aucune salutaire réaction n’advient à temps. Parce qu’en tant qu’humains nous sommes non pas les jouets mais les mains du Destin… Citoyens de tous les pays et nations de toutes les contrées du monde, ensemble engageons la nécessaire et salvatrice révolution de l’amour. Un autre monde est vraiment possible ! Une autre organisation du monde est possible. À condition qu’un très grand nombre d’êtres humains de tous horizons retrouvent le sens des valeurs réelles, celles qui nourrissent l’âme et se traduisent par un mode de vie sain et digne, et s’engagent de façon énergique et intelligente à construire un monde nouveau sur le roc solide de la vérité. Les choses prennent une tournure plus qu’inquiétante ! Le système dominant est ébranlé dans ses fondations. C’est un colosse aux pieds d’argile, et j’affirme qu’il n’a point d’avenir : parce que tout y est faux. Et tout ce qui n’est pas fondamentalement vrai est voué à disparaître. C’est que rien de bon et de durable ne se construit sur le faux… Tout finit par se savoir. C’est absolument sûr. Mais après combien de drames ? Tout cela pourrait vite cesser si nous cessons de faire l’autruche. Oui l’amour sauvera le monde, mais en étant allié à la vérité.
« La chose importante est la chose évidente que personne ne dit. » (Charles Bukowski)
« La recherche de la vérité est la plus noble des occupations, et sa publication, un devoir. » (Germaine de Staël)
« Si nous étions au spectacle, nous nous demanderions : cettepièce va-t-elle durer encore longtemps ? Ou bien sommes-nousprès du dénouement ? » (Jean-Claude Carrière, cité par Jacques Robin, L’Urgence de la Métamorphose, 2007)
 A. IAlgérie, le 09 février 2019
Post-Scriptum
Toi qui me lis,
Le monde a besoin de toi !
« Le monde te sera reconnaissant d’oser du nouveau, et de ne pas luidemander toujours d’abord la permission de passer de l’idée à l’acte. Carl’ancien ne vaut plus grand-chose, nous en faisons l’expérience jour après jour. Or nul ne se risque à frayer des voies nouvelles… » (Anselm Grün,Petit traité de spiritualité au quotidien, 1998)
« La vérité, c’est que vous savez toujours ce qu’il faut faire. Ce qui est difficile, c’est de le faire. » (Norman Schwarzkopf)
« Vous le savez obscurément : il n’y a pas plus de vérité qu’il n’y a de justice. Si vous prenez pour argent comptant ce qu’on vous présente aujourd’hui comme la justice et la vérité, c’est que vous êtes un imbécile.Et si vous en venez à penser que, puisque la justice et la vérité nous échapperont toujours, autant abandonner tout de suite leur recherche inutile, vous ouvrez toutes grandes les portes à la barbarie. » (Jeand’Ormesson, Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit, Paris, Éditions Pocket, 2014, p. 172)
« Nous touchons le fond du gouffre, et il ne nous reste que deux possibilités : ou bien y disparaître, ou bien rebondir, transformés, forts d’une conscience nouvelle. » (Paco Rabanne, Le Temps présent, 1994)
« Tous coupables d’avoir négligé notre premier devoir : transmettre à nos enfants, par l’exemple des combats que nous aurons menés pour le vrai et le beau, le désir de construire un monde meilleur que celui que nous leur aurons laissé. Nous sommes devenus cons parce que nous avons renoncé à cultiver notre intelligence commune comme on cultive un champ pour nourrir les siens. » (Alain Bentolila, Comment sommes-nous devenus si cons ?, Paris, Éditions First, 2014, p. 7)
« La plus grande corruption qui atteigne le monde ne vient pas de ce que font les gens, mais de ce qu’ils ne font pas. » (Neale Donald Walsch)
« Le grand secret, aucun des puissants qui dirigent ce monde ne veut l’avouer, ils le gardent enfoui comme une charge capable d’irradier l’humanité entière. Le messie, ce messager du bonheur, celui qui vachanger le monde, c’est vous. » (Léon Schwartzenberg, Face à la détresse, 1994)
La détresse ne cesse de se répandre et certes il nous reste très peu de temps pour sauver l’espoir : l’espoir de conjurer l’autodestruction de l’homme, l’espoir de léguer à nos enfants un monde vivable. Demain dépend de tous et de tout un chacun, notre responsabilité personnelle et collective est donc pleinement engagée, face à l'histoire et aux générations de demain. Le fatalisme n’est pas de mise car il y a tant de façons d’agir, et aider les autres à s’informer correctement et à devenir plus lucides, en est une et c’est de la plus haute importance pour bien agir.Il est plus qu’urgent d’entreprendre une action correctrice à l’échelleuniverselle avant qu’il soit trop tard… La nécessité en est évidente. Rappelons toutefois ce qui a été souligné plus haut : rien de bon et de durable ne se construit sur le faux. Commençons donc par exiger des autorités mondiales qu’elles fassent ce que leur suggère un de leurs représentants : « Le moment est venu de dire la vérité à nos peuples. »(Jacques Attali, 2011 ; cette étonnante déclaration figure dans un article publié sur son blog, il y fait s’exprimer conjointement deux grandsdirigeants de l’Europe ; elle est ici : blogs.lexpress.fr/attali/2011/09/18/faisons-un-reve/ ; car la vérité est la clef de la refondation du monde ; hélas la vérité dont il est question dans ce billet n’est pas celle dont le monde a le plus besoin pour sa rédemption…)
Halte à l’inutile verbiage et aux tergiversations !
Place à présent à l’énergique et salvatrice action !