Pour amorcer une série de 4 articles sur le thème des rapports entre marxisme et christianisme, 4 articles qui constituent en fait un chapitre entier du livre "Reconquête de l'espoir", voici en préambule un texte du Père Michel Desnoues qui, sans tomber dans l'anti-garaudisme primaire démontre l'incompréhension (je n'ose dire la peur ?) de larges couches de l'Eglise catholique devant "l'offensive" du dialogue menée par Garaudy et bien d'autres en Europe et ailleurs contre l'anathème toujours d'actualité dans les années 70-80, ...et aujourd'hui encore. AR
Une destinée pathétique : Roger Garaudy Marxiste ou Chrétien
Le 2 décembre 1979 – il est bon de tirer des leçons du passé – à l’émission Apostrophes
de Bernard Pivot, certains téléspectateurs sont sans doute entrés en contact
avec la pensée de Roger Garaudy.
Marseillais, élevé dans le Protestantisme [non ! NDLR], il abandonne la foi chrétienne [non ! NDLR] pour se faire Marxiste
et devient député communiste puis sénateur tout en poursuivant parallèlement
une brillante carrière universitaire.
Ceux qui connaissent un peu ses œuvres ou qui ont lu l’un ou l’autre de ses
livres, se persuadent assez facilement que ce penseur, bien qu’ayant rompu avec
le parti communiste en 1968, reste profondément marxiste. On se demande alors
pourquoi, depuis ce moment-là, il se dit aussi farouchement [farouchement ? Pas autant que l’Inquisition
quand même ? NDLR] chrétien.
La
personnalité du Christ en vérité, n’avait jamais cessé de l’impressionner,
malgré une formation philosophique occultante. Mais marxiste toujours
convaincu, il eut l’ambition alors d’opérer à l’intérieur du christianisme, ce
qu’il appelle une révolution copernicienne, à l’image de celle accomplie par
Marx dans la philosophie de Hegel.
Mais
un chrétien pourrait-il s’y laisser prendre ? Si tout homme peut admirer
les efforts déployés par R. Garaudy pour amener ses contemporains à prendre une
conscience très vive de leurs responsabilités concrètes et à travailler
énergiquement à l’évolution du genre humain vers l’altruisme le plus
désintéressé, le chrétien authentique sait qu’il n’est point nécessaire pour
cela de « vider le Ciel ». En
fait, pour R. Garaudy, il n’y a pas de Dieu personnel mais le Grand Tout de
l’Univers où viendront se perdre et se confondre après leur mort tous les êtres
vivants conscients ou non. Cette idéologie est vieille comme le monde : on
l’appelle le Panthéisme[Tout cela est
faux il suffit de lire les ouvrages de l'époque avec les yeux bien ouverts. NDLR]
Les moyens que prend R. Garaudy pour se faire des « disciples » [délit de prosélytisme ? NDLR]
dérivent en droite ligne de la méthode marxiste [qui est comme on le voit dans la phrase suivante toute hypocrite et
sournoise ! NDLR]. Il s’approprie des mots comme la foi, la
résurrection, etc., et les vide complètement de leur contenu [non ! NDLR] précis et bien définis
depuis des siècles [on se demande
pourquoi les théologiens cherchent encore et toujours eux…NDLR], pour leur
attribuer une tout autre acception. Au lieu de désigner des réalités
surnaturelles, ces mots, dans ses œuvres et sa pensée, sont appliqués à des
réalités purement naturelles, quelque sublimes et transcendantes qu’elles
soient.
C’est
là précisément que réside le danger pour les personnes non averties, dont la
vie spirituelle manque de bases théologiques [c’est-à-dire 99%des chrétiens non ? NDLR]. L’amalgame proposé
par R. Garaudy et dont certains aspects
ne sauraient être reniés par les chrétiens, se coupe en fait résolument de la
foi chrétienne [contradiction non ?
NDLR] sur les points les plus importants. Citons en quelques uns :
l’existence d’un Dieu personnel, l’immortalité de l’âme, la résurrection
individuelle (qu’il taxe d’idée infantile), la divinité du Christ, etc.
Certes, il reste logique avec lui-même, mais un universitaire devrait tout
de même savoir employer le mot propre pour exprimer sa pensée, même s’il a,
pour objectif de remouler la pensée d’autrui [comme un prêtre en somme ? NDLR].
On
sait qu’ensuite, devant son échec, il a voulu tenter sa chance dans le
Bouddhisme [SIC ! Où le Père
Desnoues a-t-il à l’époque pris cette fausse information ? NDLR].