Un empire est essentialiste par nature, son seul changement possible, c'est l'effondrement.
En
évoquant le changement aux États-Unis, qu'apporterait un élu, c'est
comme si l'on posait la question absurde: est-ce que le masque que porte
un homme déguisé au carnaval, change son visage voire sa personne? Il
n'y a pas de place pour le changement dans un système sociétal qui a su
endoctriner ses gouvernés institutionnellement et idéologiquement en
leur ancrant idéellement et émotionnellement son essence et sa praxis,
et qui n'en est pas moins fort par les structures économiques,
politiques et militaires dont il s'est doté. Là, nous ne devons
jamais oublier le moulage behaviouriste des mentalités rendues réflexes
de reproduction du même, sauf exceptions rarissimes. Déjà, Obama a été
appelé pour faire le pitre au nom du système. Il n'existe où il est que
parce qu'il a été oint par le système pour être le figurant d'un
changement d'aspect et de peau, en lui prêtant un masque nouveau. Nul
individu ne peut, à moins d'être un vulgaire menteur messianiste,
prétendre pouvoir incarner par sa seule présence à la figuration
présidentielle, un changement substantiel aux modalités de gouvernance
imposées par la classe du pouvoir.