Une profession de foi contre le wahhabisme, ce «cancer de l'islam»
Cheikh Bentounès, le leader
spirituel de la confrérie soufie Alawiyya, pointe la filiation
idéologique entre les kamikazes de Paris et les oulémas saoudiens. Et
s’étonne de l’aveuglement de l’Occident face aux financiers du Golfe
Une fois de plus, ce sont
les Allemands qui ont dégainé les premiers. Le 6 décembre dernier, le
vice-chancelier Sigmar Gabriel brisait un tabou dans l’hebdomadaire Bild am Sonntag:
l’Arabie saoudite finance des mosquées wahhabites à travers le monde
depuis des décennies, constate-t-il. Or, «en Allemagne, de nombreux
islamistes considérés comme dangereux viennent de ces communautés». Son
collègue du parti socialiste (SPD, partenaire de la coalition au
pouvoir), Thomas Opperman, ajoute: «Nous allons empêcher l’Arabie
saoudite de financer les mosquées en Allemagne […]» car le wahhabisme a
fourni une «idéologie complète à l’État islamique et contribue à la
radicalisation des musulmans modérés».Au lendemain des attentats terroristes de Paris, le salafisme – rejeton du wahhabisme émancipé de la tutelle saoudienne – a certes été pointé du doigt comme l’un des facteurs de radicalisation des jeunes Français transformés en kamikazes. Mais le pouvoir politique reste muet sur le fil rouge de cette dérive idéologique qui relie des jeunes Français, souvent issus de l’immigration post-coloniale, aux oulémas de La Mecque ou de Médine. Alors qu’on s’interroge en Allemagne, Jack Lang, ancien ministre français de la Culture et président actuel de l’Institut du monde arabe à Paris, s’emporte contre les journalistes qui le questionnent sur les financements de lieux de culte venus du Golfe. «Ce n’est pas cela le problème!»
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