25 novembre 2015

Réfléchir après le deuil. Faut-il s'étonner de ce violent retour de bâton ? Point de vue


  • Depuis un an et demi, la coalition emmenée par les États-Unis annonce qu'elle combat DAESH, entre autres par des bombardements aériens. Pendant tout ce temps, DAESH n'a cessé de progresser en Irak et en Syrie jusqu'à créer une continuité territoriale entre ces deux pays à l'intérieur d'une région allant de Bagdad à Mossoul et Alep, jusqu'aux portes de Damas. C'est un fait.
  • Sept semaines environ après le début de l'intervention russe en Syrie, DAESH ainsi que les autres organisations terroristes perdent du terrain.
  • Le général Wesley Clark, a déclaré le 11 janvier 2015 sur CNN, au micro de Brooke Baldwin, que DAESH avait été créé grâce au financement des « amis et alliés du gouvernement américain » pour combattre le Hezbollah.
  • Le général Michael Flynn, ex-directeur de la DIA, la direction du renseignement militaire américaine, a déclaré, après avoir démissionné récemment, que les États-Unis avaient soutenu DAESH dans l'optique de renverser Bachar-el-Assad.
  • Le journal étasunien Veterans today écrit que les États-Unis et Israël soutiennent DAESH, dans des articles du 11 mars et du 29 septembre 2015 en particulier.
  • Enfin, plus près de nous, cette déclaration de Laurent Fabius reprise par Le Monde du 13 décembre 2012 : « En revanche, la décision des États-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition ». M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que « tous les Arabes étaient vent debout » contre la position américaine, « parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot ». « C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne », a ajouté le ministre.