[Reprise d'un article de 2008 toujours éclairant]
Sur http://oumma.com/, l'article qui vaut à ce haut fonctionnaire révocation de son poste de sous-préfet de Saintes par la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie.
Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l’ONUPar Bruno Guigue
Dans
sa rubrique « Point de vue » du 27 février 2008, « Le Monde » a
généreusement offert ses colonnes à un texte d’une hystérie verbale et
d’une mauvaise foi insondables.
Les accusations qu’il profère à l’égard du conseil des droits de
l’homme de l’ONU sont si mensongères que même la liste des signataires
ne tempère qu’à peine notre stupéfaction : Pascal Bruckner, Alain
Finkielkraut, Claude Lanzmann, Elie Wiesel, Pierre-André Taguieff,
Frédéric Encel .. On peut facilement compléter la liste tant
l’omniprésence des intellectuels organiques du lobby pro-israélien nous
est devenue familière.
Le titre sans nuances de cette prose haineuse est déjà tout un programme : « L’ONU contre les droits de l’homme ». Dès les premières lignes, on peut y lire cet appel angoissé : «
L’année 2008 verra-t-elle simultanément le soixantième anniversaire de
la déclaration universelle des droits de l’homme par l’ONU et la
destruction de ses principes par la même ONU ? Tout porte à le redouter,
tant depuis un certain nombre d’années, par ses dérives, l’ONU s’est
caricaturée ». Inévitablement le lecteur non averti s’alarme : l’organisation internationale serait-elle brusquement devenue suicidaire ?
Mais par bonheur la suite nous éclaire aussitôt sur les préoccupations profondes de nos signataires :
« A Durban, en Afrique du Sud, s’est tenue en 2001 la conférence
mondiale contre le racisme, à l’initiative des Nations-Unies. C’est au
nom des droits des peuples que furent scandés des « mort à l’Amérique ! » et « mort à Israël ! » et c’est au nom du relativisme culturel qu’on fit silence sur les discriminations et violences commises contre les femmes ».
Quel
rapport entre la géopolitique du Moyen-Orient, manifestement en cause
dans les appels à combattre les Etats-Unis et Israël, et l’oppression
des femmes que viendrait cautionner le « relativisme culturel » ?
Probablement aucun. Mais amalgamer les deux sujets présente l’intérêt
polémique de suggérer une pernicieuse concurrence entre les victimes :
vous qui condamnez Israël et l’Amérique, vous ne dites rien de la
souffrance des femmes opprimées dans les pays musulmans. C’est une
antienne dont la rhétorique lobbyiste est coutumière : elle permet de
détourner le lecteur occidental de la critique de la politique
américaine ou israélienne en fixant son attention sur un problème
interne des sociétés moyen-orientales.
Ce
rapprochement polémique entre les deux sujets, pourtant, est
particulièrement cocasse. L’Arabie saoudite, où le port du voile est
obligatoire et les femmes interdites de conduite automobile, est
l’alliée historique des Etats-Unis dans la région. Le régime
obscurantiste des talibans, lui, a vu le jour sous les auspices d’une
CIA qui a prêté ses camps d’entraînement sur le sol américain aux
combattants du mollah Omar. En revanche, l’Irak et la Syrie baasistes,
plus proches de la norme occidentale en matière de condition féminine,
n’eurent pas droit aux mêmes égards. Le premier a été pulvérisé sous les
bombes US, la seconde est rangée dans la catégorie des « Etats voyous
». Mais peu importe : les partisans de la politique américaine au
Moyen-Orient se croient fondés à donner des leçons en matière
d’émancipation féminine.
S’agissant
de l’ONU, en outre, on ne s’étonnera guère d’un tel ressentiment de la
part des porte-parole du néoconservatisme à la française. Car les
résolutions du conseil des droits de l’homme, comme hier les
déclarations de l’assemblée générale, ont osé mettre en cause la
répression israélienne en Palestine occupée. Les 47 Etats élus par leurs
pairs au CDH bénéficient de l’égalité de vote. La sensibilité qui s’y
exprime reflète donc une opinion majoritaire qui n’a aucune raison de
cautionner l’occupation militaire des territoires arabes. Que les
thuriféraires d’Israël, cependant, se rassurent : ces résolutions
demeurent symboliques à défaut d’être exécutoires. Mais ce n’est pas
suffisant. Il leur faut aussi en stigmatiser le principe par un usage
grossier de la calomnie.
C’est à quoi s’emploient rageusement les signataires. «
Par sa mécanique interne, les coalitions et les alliances qui s’y
constituent, les discours qui s’y tiennent, les textes qui s’y négocient
et la terminologie utilisée anéantissent la liberté d’expression,
légitiment l’oppression des femmes et stigmatisent les démocraties
occidentales .. Le CDH est devenu une machine de guerre idéologique à
l’encontre de ses principes fondateurs. Ignorée des grands médias, jour
après jour, session après session, résolution après résolution, une
rhétorique politique est forgée pour légitimer les passages à l’acte et
les violences de demain ».
Symptôme
d’une psychose paranoïaque ou monument de la démonologie occidentale :
on hésite sur le diagnostic. La seule certitude, c’est que ce
réquisitoire contre des forfaits inexistants témoigne d’une inventivité
hors du commun. Le conseil des droits de l’homme de l’ONU voudrait «
anéantir la liberté d’expression » ? On se demande bien pourquoi et
comment. Mais nos interrogations demeurent sans réponse. Nos polémistes
annoncent « la mise à mort de l’universalité des droits » par l’ONU
elle-même, mais cette mort annoncée reste nimbée de mystère. Aucune
citation des résolutions du CDH ne vient étayer cette accusation, et les
détracteurs de l’ONU condamnent ses idées supposées avec une violence
inversement proportionnelle aux preuves de ce qu’ils avancent.
Visiblement, ils préfèrent parler à sa place en procédant directement au
commentaire de ce qu’elle est censée avoir dit.
En
guise de citations, on doit alors se contenter des propos résumés au
style indirect, sans guillemets, qu’aurait tenus M. Doudou Diène,
rapporteur spécial sur le racisme, la discrimination raciale et la
xénophobie auprès de l’ONU. L’intellectuel sénégalais aurait ainsi
déclaré qu’« énoncer une critique contre le port de la burqa
constitue une agression raciste, que la laïcité est ancrée dans une
culture esclavagiste et colonialiste, et que la loi française contre le
port des signes religieux à l’école participe du racisme antimusulman ».
Seul problème : ces citations sont introuvables. Si chacun de ces
énoncés soulève évidemment des objections, encore faut-il qu’il ait été
formulé. Une polémique grossière sur des citations qui n’en sont pas :
le procédé condamne ses auteurs.
Au
demeurant, les seules citations que les idéologues publiés par « Le
Monde » auraient dû produire à l’appui de leur propre thèse sont celles
du CDH lui-même. Mais ils se gardèrent bien de le faire. Livrant leur
interprétation tendancieuse en lieu et place de la pensée d’autrui, ils
pérorent gravement en prenant leur fantasme pour la réalité : « La confusion est à son comble, affirment-ils, quand est dénoncée comme une attitude raciste toute critique de la religion ».
Mais d’où vient cette idée ? Qui l’a émise ? Nul ne le sait. N’importe
qui, en revanche, peut vérifier ce qu’a énoncé le CDH sur la question
religieuse. Il suffit de consulter les compte-rendus officiels des six
sessions réunies depuis sa création en juin 2006.
Le 30 mars 2007, le CDH a ainsi adopté une résolution « sur la lutte contre la diffamation des religions ». Ce texte nuancé insiste sur «
le droit de chacun à la liberté d’expression, qui devrait s’exercer de
façon responsable et peut donc être soumis à de restrictions, prescrites
par la loi et nécessaires pour le respect des droits ou de la
réputation d’autrui, la protection de la sécurité nationale, de la santé
ou de la morale publiques, et le respect des religions et des
convictions ». Sur le plan des principes, ce texte ne diffère guère
du droit positif en vigueur dans la plupart des pays, les Etats
occidentaux ayant eux aussi entouré l’exercice de la liberté
d’expression de certaines limites juridiques. En France, la
reconnaissance de la liberté d’expression n’entraîne aucun droit à
diffamer son voisin, toute forme d’injure manifestant une discrimination
raciale ou religieuse est punie par la loi, et certaines dispositions
législatives ont même eu pour effet d’énoncer une vérité officielle sur
des faits historiques.
Naturellement,
la teneur de cette résolution du CDH n’est pas indifférente au contexte
politique lié à la « guerre contre le terrorisme » menée tambour
battant par Washington. « Le Conseil se déclare préoccupé par les
images stéréotypées négatives des religions et par les manifestations
d’intolérance et de discrimination en matière de religion ou de
conviction. Il se déclare en outre profondément préoccupé par les
tentatives visant à associer l’islam avec le terrorisme, la violence et
les violations des droits de l’homme. Il note avec une vive inquiétude
l’intensification de la campagne de diffamation des religions, et la
désignation des minorités musulmanes selon des caractéristiques
ethniques et religieuses depuis les événements tragiques du 11 septembre
2001 ».
L’adoption
de ce texte s’est heurtée à l’opposition des pays occidentaux, mis en
minorité lors du vote final. Aucun d’entre eux n’y a vu, toutefois, le
danger mortel pour la civilisation universelle que dénoncent les
signataires de notre pamphlet antionusien. Au nom de l’Union européenne,
la représentante de l’Allemagne « a fait remarquer que, comme l’a
établi le rapport de M. Doudou Diène, la discrimination fondée sur la
religion ne concerne pas uniquement l’islam, mais également le judaïsme,
le christianisme et des religions et croyances venues d’Asie, ainsi que
des personnes sans religion. Elle a également souligné qu’il est
problématique de séparer la discrimination fondée sur la religion des
autres formes de discrimination. Elle a aussi jugé l’utilisation du
concept de diffamation contre-productive, préconisant plutôt un texte
axé sur la liberté de religion ou de conviction ».
Que
ce débat témoigne d’une différence de sensibilité sur les questions
religieuses entre pays membres de l’organisation de la conférence
islamique (OCI) et pays occidentaux est une évidence. Cela méritait une
réflexion sur la sécularisation relative des sociétés concernées et la
référence, explicite dans les pays musulmans, à des valeurs religieuses.
Mais cette réflexion n’effleura même pas l’esprit de nos intrépides
signataires qui, faute d’avoir lu les textes auxquels ils font vaguement
allusion, en dénaturent volontairement la signification. Refusant de
discuter rationnellement les arguments de l’autre, on préfère le
stigmatiser en imaginant une dramaturgie grossière mettant en scène des
personnages réels. Ce théâtre de marionnettes, du coup, tient lieu
d’argumentaire.
C’est
ainsi que nos signataires s’en prennent violemment à Mme Louise Arbour,
haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU. « Elle a participé
à une conférence à Téhéran consacrée aux droits de l’homme et à la
diversité culturelle, dénoncent-ils. Portant le voile, comme la loi de
la république islamique l’exige, la haut-commissaire a été le témoin
passif de l’énoncé de principes à venir, ainsi résumés : offense aux
valeurs religieuses considérée comme raciste. Bien pire, dès le
lendemain de cette visite, vingt et un Iraniens, dont plusieurs mineurs,
furent pendus en public. C’est en sa présence que le président
Ahmadinejad a renouvelé son appel à la destruction d’Israël ».
Encore
une fois, l’art de l’amalgame intellectuel atteint des sommets. Mêlant
tout et son contraire, le texte publié par « Le Monde » mise sur la
confuse indignation du lecteur en anesthésiant au passage son jugement
critique. Louise Arbour portait le voile à Téhéran, soit. Mais
aurait-elle pu, en Israël, organiser une réunion pendant le shabbat ?
Les régimes religieux ont des exigences que n’ont pas les autres. On
peut le déplorer, mais ils sont chez eux. L’offense à la religion, dans
certains pays, est considérée comme une forme de racisme. Faut-il que
nous allions les convaincre du contraire, et de quelle manière ? La
peine de mort, enfin, est cruellement appliquée en Iran. Mais les
aspects odieux du régime de Téhéran ne le résument pas pour autant, et
le régime saoudien n’a rien à lui envier. Surtout pas l’amitié des
Etats-Unis, où un président texan a été élu sur sa réputation
d’exécuteur intraitable des criminels supposés. Sans parler d’Israël, seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles.
Les
diatribes iraniennes contre l’Etat hébreu relèvent, elles, d’un
affrontement géopolitique dont l’un des principaux paramètres est
l’attitude d’Israël lui-même. S’il avait appliqué la peine de mort aux
civils palestiniens avec davantage de discernement depuis soixante ans,
il n’aurait pas suscité un tel rejet de la part de ses voisins proches
ou éloignés. Sous occupation militaire, amputés d’une partie de leur
territoire, ou régulièrement bombardés par son aviation, ces derniers
ont d’excellentes raisons de le détester. Mais peu importe. Décidés à
instruire à charge contre Mme Arbour pour son séjour à Téhéran, nos
polémistes incriminent « son silence et sa passivité », qu’elle aurait justifiés par « le respect de la loi iranienne et le souci de ne pas offenser ses hôtes ».
«
Charbonnier est maître chez soi, commentent-ils. C’est le docteur
Goebbels qui utilisait cet argument d’opportunité, à la tribune de la
Société des nations en 1933, pour se soustraire à toute critique d’une
institution internationale impuissante ». On croit rêver. Car, analogie
pour analogie, frappante est la ressemblance entre le Reich qui s’assied
sur la SDN en 1933 et l’Etat hébreu qui bafoue le droit international
depuis 1967. Comme son lointain prédécesseur, Israël, lui aussi, se «
soustrait à toute critique d’une institution internationale impuissante
». Et s’il le fait, c’est pour mieux conquérir « son espace vital, de la mer au Jourdain », selon la belle formule employée par Effi Eitam, ministre d’Ariel Sharon, en 2002.
«
Les grands crimes politiques ont toujours eu besoin de mots pour se
légitimer. La parole annonce le passage à l’acte », philosophent nos
signataires. Ils n’ont pas tort : le 29 février, le vice-ministre
israélien de la Défense Matan Vilnaï a brandi la menace d’une « shoah »
contre les Palestiniens avant de lancer à Gaza la sanglante opération
qui fit 110 victimes palestiniennes en une semaine. Quitte à enfreindre
un tabou religieux, l’Etat hébreu, manifestement, a franchi un cap
sémantique avant de déchaîner sa puissance militaire : il est passé « de
la parole à l’acte ».
Mais le meilleur a été gardé pour la fin. «
Les idéologies totalitaires avaient remplacé les religions. Leurs
crimes, les promesses non tenues d’avenir radieux ont ouvert grande la
porte au retour de Dieu en politique. Le 11 septembre 2001, quelques
jours après la fin de la conférence de Durban, c’est bien au nom de Dieu
que le plus grand crime terroriste de l’histoire fut commis ».
Lier dans une même trame le 11 septembre 2001 et les résolutions du CDH,
il fallait oser. Il est vrai que nous avons affaire à des spécialistes.
« Retour de Dieu en politique »,
disent-ils. Nos intellectuels savent de quoi ils parlent : Israël
n’est-il pas l’Etat confessionnel par excellence ? « Si la revendication
d’un coin de terre est légitime, affirmait Theodor Herzl, alors tous
les peuples qui croient en la Bible se doivent de reconnaître le droit
des juifs ». Bibliquement établie, la légitimité d’un Etat juif en
Palestine va de soi : le texte sacré tient lieu de titre de propriété.
Pour les sionistes religieux, le retour des juifs en Eretz Israël est
inscrit dans le récit de l’Alliance lui-même. Prendre possession de la
terre que Dieu a donnée aux juifs fait partie du plan divin, et ce
serait le contrarier que de renoncer à cette offrande.
Du
coup, aucun compromis n’est possible avec les Arabes. En 1947, le grand
rabbin de Palestine martelait le statut théologique du futur Etat juif :
« C’est notre forte conviction que personne, ni individu, ni pouvoir
institué, n’a le droit d’altérer le statut de la Palestine qui a été
établi par droit divin ». Chef du parti national-religieux, le général Effi Eitam expliquait à son tour en 2002 : « Nous
sommes seuls au monde à entretenir un dialogue avec Dieu en tant que
peuple. Un Etat réellement juif aura pour fondement le territoire, de la
mer au Jourdain, qui constitue l’espace vital du peuple juif ». Au moins, c’est limpide.
Rien
d’étonnant, par conséquent, à ce que le lobby pro-israélien exècre
l’ONU : son appétence pour le droit international est inversement
proportionnelle à son engouement pour le droit divin. Il est vrai que
l’un est infiniment plus favorable au Grand Israël que l’autre. Percuter
les résolutions de l’ONU avec la Thora relève de l’exploit intellectuel
et du prodige politique : Israël l’a fait. Pour nos signataires, «
c’est au nom de Dieu que le plus grand crime terroriste de l’histoire
fut commis ». Ce n’est pas tout à fait faux, à condition d’inclure dans
l’analyse l’Etat hébreu, cet artefact colonial bâti au forceps sur les
ruines de la Palestine au nom de la Bible et de la Shoah.
A
propos de terrorisme, l’Etat d’Israël, qui plus est, peut se targuer
d’un palmarès hors compétition. Les odieux attentats du 11 septembre
2001 ont fait dix fois moins de victimes que le siège de Beyrouh par
Tsahal en 1982. Ses admirateurs occidentaux doivent certainement
s’extasier sur les prouesses d’une armée capable
de tuer aussi aisément des enfants avec des missiles. Ils doivent aussi
se confondre d’admiration devant les geôles israéliennes, où grâce à la
loi religieuse, on s’interrompt de torturer durant le shabbat. L’Etat
hébreu mérite bien ce concert de louanges que les intellectuels
organiques lui décernent à longueur de colonnes. Et quelle
outrecuidance, de la part de l’ONU, de vouloir fourrer son nez sale dans
les affaires intérieures israéliennes !
A
l’instar des pires calomnies, les accusations publiées dans « Le Monde »
du 27 février se sont répandues sur la toile. Elles suscitent sur
certains blogs des commentaires haineux que l’on ose à peine citer. M.
Doudou Diène y est qualifié de « défenseur de la secte du pédophile fou et des adorateurs du caillou ». On y lit que «
depuis les invasions musulmanes le croissant fertile est devenu le
croissant stérile, et la civilisation a émigré en Occident ». Sur l’ONU, un internaute déchaîné résume à sa façon l’article publié par « Le Monde » : « l’ONU, c’est un ramassis de la racaille islamiste et tiers-mondiste ».
Qu’attend-on pour supprimer l’ONU ? Ce sera encore plus simple.
Islamophobie déclarée, haine du monde arabe, stupéfiante arrogance
occidentale, tout y est. Opération réussie, mesdames et messieurs les
intellectuels organiques.
Bruno Guigue
Diplômé de l’Ecole normale supérieure et de l’ENA
Auteur de "Proche-Orient : la guerre des mots", L’Harmattan, 2003