Par José
Fort. Au cours de
cet été finissant, la machine à décerveler les opinions publiques a fonctionné
à plein régime. Tenez, prenons quatre exemples : le crash du Boeing 777
au dessus de l’Ukraine, l’assassinat au mois de juin de trois jeunes
israéliens, l’incorporation de jeunes français dans l’armée de Tel-Aviv,
l’utilisation de l’aide armée occidentale aux djihadistes.
C’était net
et sans bavure : l’avion de la Malaysia Airlines a été abattu par les
« séparatistes » aux ordres de Moscou. Depuis, silence total sur
l’enquête et on apprend qu’un accord « secret défense » a été signé
par plusieurs pays occidentaux pour enterrer l’affaire. Que cache cet accord
secret ?
L’assassinat
de trois jeunes israéliens au début de l’été a été attribué immédiatement au
Hamas, le premier ministre Netanyahu annonçant que l’organisation «
paiera cher l’ignoble crime ». Le prétexte était trouvé pour
déclencher sur les populations de la bande de Gaza un déluge de fer et de feu,
plus d’un mois de massacres quotidiens et de destructions massives. La police
de Jérusalem a reconnu que ces trois jeunes israéliens avaient été victimes
d’un crime sordide relevant du fait divers. Pourquoi les résultats de l’enquête
ne sont pas rendus publics ?
Des jeunes
français – pas seulement bi nationaux – ont rejoint ces dernières semaines
l’armée israélienne. Plusieurs d’entre eux ont participé aux opérations dans la
bande de Gaza, l’un d’entre eux, blessé, a témoigné sur une chaîne de
télévision française. A juste titre, les autorités ont décidé des mesures à
l’encontre des jeunes français s’engageant en Syrie dans les rangs des
djihadistes. Que comptent faire ces mêmes autorités dans le cas de ces jeunes
français incorporés dans l’armée israélienne et donc au service d’une puissance
étrangère ?
Les
djihadistes qui sèment actuellement la terreur en Irak, en Syrie s’approchant
dangereusement du Kurdistan sont puissamment armés. Les experts affirment que
leur arsenal est constitué à 90% des armes livrés par les Etats-Unis, la France
et la Grande Bretagne et du reliquat de l’armement libyen. Leur financement est
assuré par l’Arabie saoudite et le Qatar, deux pays très étroitement liés à Washington,
Paris et Londres. Ces trois capitales continuent-elles à livrer du matériel
militaire aux djihadistes ?
Quatre
questions toujours sans réponses. Elles pourraient pourtant éclairer d’un jour
nouveau les coups tordus qu’on a essayé de nous faire ingurgiter ces trois
derniers mois.
Dimanche, 24
Août, 2014