10 mars 2017

Etre fidèle à la France...de Robespierre et de Jeanne d'Arc


NDLR: Le site Plumenclume.org a repris l'article ci-dessous en y ajoutant un paragraphe intégré dans le corps de l'article, ce qui peut laisser penser, complètement à tord, que j'en partage la teneur, à savoir le soutien explicite à Mme Le Pen pour l'élection présidentielle à venir. Voici ce paragraphe: Inéluctablement, on aura trois finalistes : Macron, Fillon, Le Pen. Fillon s'est quasiment placé en troisième position de lui-même, en laissant échapper qu'il ne s'alliera pas avec Marine si elle est au second tour. Mélenchon et Asselineau, ils le disent eux-mêmes, sont là pour faire à peu près ce que promet Marine, mais sans elle et contre elle. Conclusion: si vous ne votez pas Marine au premier tour, vous faites le lit de Macron, aux yeux de bébé requin, le bébé de l'Otan, de Rothschild, de marchands de bébés LGBT, des destructeurs froids de la Syrie, de la Libye, et qui veulent continuer en Algérie et en Iran. Marine ne tiendra pas toutes ses promesses, direz-vous? Et les autres si? Ne rêvons pas, aujourd'hui comme en 1958, l'alliance avec la Russie, c'est le rempart contre la CIA, et c'est déjà ça; c'est, la base diplomatique qui nous permettra d'aller plus loi, inch Allah. MP

J'ai donc demandé instamment à l'administrateur soit de retirer ce paragraphe pour en faire un article autonome, non-lié au mien, soit de retirer mon article lui-même comprenant une introduction et la citation de Roger Garaudy. Roger Garaudy à qui, par la présente demande, je pense être pleinement fidèle, ne serait-ce qu'en ne l'assimilant pas post-mortem à un vote quel qu'il soit, mais surtout au vote pour Mme Le Pen, vote qui est aux antipodes de tout son parcours sur terre. Paix à son âme. [Note du 14 mars 2017]

Suite et fin de la série historique sur la nation.
En 2017: Pour mettre en oeuvre une politique négociée de progrès économique par l'intervention collective, de justice sociale par une juste répartition des revenus et de coopération internationale axée sur le "Tiers-Monde", il faut d'abord que la France retrouve son indépendance. L'indépendance nationale est donc l'objectif intermédiaire autour duquel doivent se rassembler dans leur diversité, en dehors du clivage gauche-droite qui se réactivera ensuite inévitablement, les forces du travail, de la culture et de la jeunesse. A R


TELLE est la voie de la vraie grandeur de notre

Il n'y a de grandeur française que fondée sur

la démocratie, car la démocratie seule fait appel à

l'initiative créatrice de chaque citoyen, alors que

la dictature, fondée sur le mépris de l'homme n'attend

que du génie d'un seul le salut et l'avenir. Le

seul jeu de la domination bourgeoise, en excluant

de la direction de l'économie, de la vie politique

et de la culture nationale, l'immense majorité de la

nation, prive la France de la plus grande de ses

richesses. […]

Il n'y a de grandeur française que fondée sur

l'amitié des peuples. Et cette amitié n'est possible

que si la politique de la France cesse d'être orientée

en fonction des intérêts de classe de la grande bourgeoisie

colonialiste et anticommuniste.

Le colonialisme, avec les guerres qu'il engendre,

conduit à l'isolement de la France. Il la place constamment

en posture d'accusée dans le concert des

nations, il lui attire l'inimitié des peuples d'Asie et

d'Afrique solidaires dans le grand mouvement de

libération nationale. Un milliard 200 millions d'hommes,

depuis 1945» s e s o n t libérés du joug colonial.

Le colonialisme de notre bourgeoisie les éloigne

de la France. Une politique démocratique, fidèle

aux plus belles traditions de la France, celle de 1789

qui libéra les esclaves, celle de 1848 qui proclama

le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, donnerait

à la France plus d'un milliard d'amis.

L'anticommunisme conduit à l'humiliation de la

France. Il la place, par peur de la classe ouvrière, en

position de vassale en imposant la discrimination de

ses alliances et l'intégration à une coalition militaire

agressive. Une politique démocratique, conforme aux

traditions de l'universalisme français, est la condition

première de notre indépendance.

A toutes les époques, une nation ne conquiert

ou ne maintient son indépendance, son unité et sa

grandeur que si les masses profondes du peuple participent

à l'oeuvre nationale.

Etre fidèle à la France, c'est donc, aujourd'hui,

unir toutes les forces nationales contre l'état-major

politique d'une classe décadente qui pille, divise et

trahit la nation, et c'est n'exclure de cette union

aucun Français de bonne volonté, car la France n'a

pu être la France du mineur communiste Debarge

et de l'étudiant catholique Marcel Weinun, celle

d'Estienne d'Orves, de Brossolette et de Gabriel

Péri, que parce qu'elle n'a jamais cessé d'être, pour

tous les patriotes, indivisiblement, la France de

Robespierre et de Jeanne d'Arc.



Roger Garaudy
Supplément à Clarté n° 14 - Octobre-Novembre 1958