NDLR: Le site Plumenclume.org a repris l'article ci-dessous en y ajoutant un paragraphe intégré dans le corps de l'article, ce qui peut laisser penser, complètement à tord, que j'en partage la teneur, à savoir le soutien explicite à Mme Le Pen pour l'élection présidentielle à venir. Voici ce paragraphe: Inéluctablement, on aura trois finalistes : Macron, Fillon, Le Pen. Fillon s'est quasiment placé en troisième position de lui-même, en laissant échapper qu'il ne s'alliera pas avec Marine si elle est au second tour. Mélenchon et Asselineau, ils le disent eux-mêmes, sont là pour faire à peu près ce que promet Marine, mais sans elle et contre elle. Conclusion: si vous ne votez pas Marine au premier tour, vous faites le lit de Macron, aux yeux de bébé requin, le bébé de l'Otan, de Rothschild, de marchands de bébés LGBT, des destructeurs froids de la Syrie, de la Libye, et qui veulent continuer en Algérie et en Iran. Marine ne tiendra pas toutes ses promesses, direz-vous? Et les autres si? Ne rêvons pas, aujourd'hui comme en 1958, l'alliance avec la Russie, c'est le rempart contre la CIA, et c'est déjà ça; c'est, la base diplomatique qui nous permettra d'aller plus loi, inch Allah. MP
J'ai donc demandé instamment à l'administrateur soit
de retirer ce paragraphe pour en faire un article autonome, non-lié au mien, soit de retirer mon article lui-même comprenant une
introduction et la citation de Roger Garaudy. Roger Garaudy à qui, par
la présente demande, je pense être pleinement fidèle, ne
serait-ce qu'en ne l'assimilant pas post-mortem à un vote quel qu'il
soit, mais surtout au vote pour Mme Le Pen, vote qui est aux antipodes de tout son parcours
sur terre. Paix à son âme. [Note du 14 mars 2017]
En 2017: Pour mettre en oeuvre une politique négociée de progrès économique par l'intervention collective, de justice sociale par une juste répartition des revenus et de coopération internationale axée sur le "Tiers-Monde", il faut d'abord que la France retrouve son indépendance. L'indépendance nationale est donc l'objectif intermédiaire autour duquel doivent se rassembler dans leur diversité, en dehors du clivage gauche-droite qui se réactivera ensuite inévitablement, les forces du travail, de la culture et de la jeunesse. A R
TELLE est la voie de la vraie
grandeur de notre
Il n'y a de grandeur française
que fondée sur
la démocratie, car la démocratie
seule fait appel à
l'initiative créatrice de chaque
citoyen, alors que
la dictature, fondée sur le
mépris de l'homme n'attend
que du génie d'un seul le salut
et l'avenir. Le
seul jeu de la domination
bourgeoise, en excluant
de la direction de l'économie, de
la vie politique
et de la culture nationale,
l'immense majorité de la
nation, prive la France de la
plus grande de ses
richesses. […]
Il n'y a de grandeur française
que fondée sur
l'amitié des peuples. Et cette
amitié n'est possible
que si la politique de la France
cesse d'être orientée
en fonction des intérêts de classe
de la grande bourgeoisie
colonialiste et anticommuniste.
Le colonialisme, avec les guerres
qu'il engendre,
conduit
à l'isolement de la France. Il la place constamment
en
posture d'accusée dans le concert des
nations,
il lui attire l'inimitié des peuples d'Asie et
d'Afrique
solidaires dans le grand mouvement de
libération
nationale. Un milliard 200 millions d'hommes,
depuis 1945» s e s o n t libérés du joug colonial.
Le
colonialisme de notre bourgeoisie les éloigne
de la
France. Une politique démocratique, fidèle
aux
plus belles traditions de la France, celle de 1789
qui
libéra les esclaves, celle de 1848 qui proclama
le
droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, donnerait
à la
France plus d'un milliard d'amis.
L'anticommunisme
conduit à l'humiliation de la
France.
Il la place, par peur de la classe ouvrière, en
position
de vassale en imposant la discrimination de
ses
alliances et l'intégration à une coalition militaire
agressive.
Une politique démocratique, conforme aux
traditions
de l'universalisme français, est la condition
première
de notre indépendance.
A
toutes les époques, une nation ne conquiert
ou ne
maintient son indépendance, son unité et sa
grandeur
que si les masses profondes du peuple participent
à
l'oeuvre nationale.
Etre
fidèle à la France, c'est donc, aujourd'hui,
unir
toutes les forces nationales contre l'état-major
politique
d'une classe décadente qui pille, divise et
trahit
la nation, et c'est n'exclure de cette union
aucun
Français de bonne volonté, car la France n'a
pu être
la France du mineur communiste Debarge
et de
l'étudiant catholique Marcel Weinun, celle
d'Estienne
d'Orves, de Brossolette et de Gabriel
Péri,
que parce qu'elle n'a jamais cessé d'être, pour
tous
les patriotes, indivisiblement, la France de
Robespierre
et de Jeanne d'Arc.
Roger Garaudy
Supplément à Clarté n° 14 - Octobre-Novembre 1958
Supplément à Clarté n° 14 - Octobre-Novembre 1958