Au moment où la démocratie française patauge dans les primaires et devant les interrogations de quelques lecteurs sur le positionnement que le blog pourrait ou devrait avoir dans la période électorale (présidentielle et législative) qui s'ouvre, je tiens à rappeler ce texte de Roger Garaudy, en fonction duquel - entre autres références - chaque ami du blog, et l'administrateur lui-même, peuvent et pourront éventuellement se positionner dans les débats. Chaque lecteur sera assez grand pour puiser partout - y compris ici - les informations dont il a besoin pour penser par lui-même, se passant de toute consigne, ne confondant pas démocratie et discipline, ...et n'hésitant pas à donner son avis grâce au formulaire de contact (trop peu utilisé!) de la colonne de gauche du blog. [A.R.]
1 - L'humanité est une seule communauté, mais non par l'unité impériale de domination d'un Etat ou d'une culture. Cette unité est au contraire symphonique, c'est à dire riche de la participation de tous les peuples et de leur culture.
2 - Tous les devoirs de l'homme et des communautés auxquelles il participe découlent de sa contribution à cette unité:
aucun groupement humain, professionnel, national, économique, culturel,
religieux, ne peut avoir pour objet la défense d'intérêts ou de
privilèges particuliers, mais la promotion de chaque homme et de tout
homme, quel que soit son sexe, son origine sociale, ethnique ou
religieuse, afin de donner à chacun la possibilité matérielle et
spirituelle de déployer tous les pouvoirs créateurs qu'il porte en lui.
3 - La propriété, publique ou privée, n'a de légitimité que si elle est fondée sur le travail et concourt au développement de tous. Son titulaire n'en est donc que le gérant responsable.
Nul intérêt personnel, national, corporatif ou religieux, ne peut avoir pour fin la concurrence, la domination, l'exploitation du travail d'un autre ou la perversion de ses loisirs.
4 - Le pouvoir, à quelque niveau que ce soit, ne peut être exercé ou retiré que par le mandat de ceux qui s'engagent, par écrit, pour accéder à la citoyenneté, à observer ces devoirs. Les titulaires peuvent en être exclus par leurs pairs s'ils en dérogent.
Il ne comporte aucun privilège mais seulement des devoirs et des exigences.
Poursuivant le même but universel il ne peut s'opposer en rival à aucun autre pouvoir.
5 - Le savoir ne peut, en aucun domaine, avoir la prétention de détenir la vérité absolue, car cet intégrisme intellectuel engendre nécessairement l'inquisition et le totalitarisme.
La création étant le propre de l'homme elle ne peut être aliénée ou remplacée par aucune machine, si sophistiquée soit elle, sans déchoir en idolâtrie des moyens ( qui exclurait tout fondement du devoir ).
6 - Le but de toute institution publique ne peut être que la Constitution d'une communauté véritable c'est à dire, à l'inverse de l'individualisme, d'une association en laquelle chaque participant a conscience d'être personnellement responsable du destin de tous les autres.
7 - La coordination universelle de ces efforts de croissance de l'homme peut seule permettre de résoudre les problèmes de la faim dans le monde et de l'immigration, comme du chômage forcé ou de l'oisiveté parasitaire, et de donner à chaque être humain les moyens d'accomplir ses devoirs et d'exercer les droits que lui confère cette responsabilité.
Elle exclut donc tout privilège de puissance, qu'il s'agisse de Veto, de pressions militaires ou financières ou d'embargos économiques.
Il n'appartient qu'à la communauté mondiale - sans différenciation numérique - de veiller à l'observance universelle de ces devoirs.
Roger Garaudy (texte reproduit dans plusieurs livres)
Projet de déclaration des devoirs de chaque homme et de tout homme
1 - L'humanité est une seule communauté, mais non par l'unité impériale de domination d'un Etat ou d'une culture. Cette unité est au contraire symphonique, c'est à dire riche de la participation de tous les peuples et de leur culture.
Bernard Buffet. La révolution française |
3 - La propriété, publique ou privée, n'a de légitimité que si elle est fondée sur le travail et concourt au développement de tous. Son titulaire n'en est donc que le gérant responsable.
Nul intérêt personnel, national, corporatif ou religieux, ne peut avoir pour fin la concurrence, la domination, l'exploitation du travail d'un autre ou la perversion de ses loisirs.
4 - Le pouvoir, à quelque niveau que ce soit, ne peut être exercé ou retiré que par le mandat de ceux qui s'engagent, par écrit, pour accéder à la citoyenneté, à observer ces devoirs. Les titulaires peuvent en être exclus par leurs pairs s'ils en dérogent.
Il ne comporte aucun privilège mais seulement des devoirs et des exigences.
Poursuivant le même but universel il ne peut s'opposer en rival à aucun autre pouvoir.
5 - Le savoir ne peut, en aucun domaine, avoir la prétention de détenir la vérité absolue, car cet intégrisme intellectuel engendre nécessairement l'inquisition et le totalitarisme.
La création étant le propre de l'homme elle ne peut être aliénée ou remplacée par aucune machine, si sophistiquée soit elle, sans déchoir en idolâtrie des moyens ( qui exclurait tout fondement du devoir ).
6 - Le but de toute institution publique ne peut être que la Constitution d'une communauté véritable c'est à dire, à l'inverse de l'individualisme, d'une association en laquelle chaque participant a conscience d'être personnellement responsable du destin de tous les autres.
7 - La coordination universelle de ces efforts de croissance de l'homme peut seule permettre de résoudre les problèmes de la faim dans le monde et de l'immigration, comme du chômage forcé ou de l'oisiveté parasitaire, et de donner à chaque être humain les moyens d'accomplir ses devoirs et d'exercer les droits que lui confère cette responsabilité.
Elle exclut donc tout privilège de puissance, qu'il s'agisse de Veto, de pressions militaires ou financières ou d'embargos économiques.
Il n'appartient qu'à la communauté mondiale - sans différenciation numérique - de veiller à l'observance universelle de ces devoirs.
Roger Garaudy (texte reproduit dans plusieurs livres)
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