Ce chant a été écrit dans un des
premiers camps de concentration situés en Allemagne.
Intitulé « Das Lied der
Moorsoldaten » (traduit en français sous le titre de « chant des Marais »), il
traduit la plainte des
antifascistes et des juifs, premiers internés dans ces camps.
Pendant longtemps les auteurs de
ce chant nous furent inconnus, mais dans un bulletin d’avril
1977, l’Amicale de Mauthausen
indique que ce chant est né au camp de Bögermoor
en juillet-août1933. Le texte primitif fut écrit
par Johann Esser, il fut ensuite remanié par Wolfgang Lanhoff ; ce
poème avait alors pour nom «
Bögermoorlied ». C’est un autre détenu, Rudi Goguel qui en composa
la musique.
Par la suite des détenus d’autres
nationalités l’adoptèrent, c’est alors qu’il connut des
variantes dans les paroles et les
adaptations musicales.
(Version
éditée en 1946)
(Version actuelle)
Loin vers l’infini s’étendent Loin
dans l’infini s’étendent
Des grands prés marécageux Les
grands prés marécageux
Pas un seul oiseau ne chante Pas un seul oiseau ne chante
Dans les arbres secs et creux. Dans
les arbres secs et creux.
Oh ! terre de détresse Oh
! terre de détresse
Où nous devons sans cesse Où nous devons sans cesse
Piocher ! Piocher.
Piocher.
Dans ce camp sinistre et sauvage, Dans ce camp
morne et sauvage
Entouré de murs de fer Entouré
de murs de fer
Il nous semble vivre en cage Il nous semble vivre en cage
Au milieu d’un grand désert. Au milieu d’un grand désert.
Oh ! terre de détresse
Oh ! terre de détresse
Où nous devons sans cesse Où nous devons sans cesse
Piocher !
Piocher. Piocher.
Bruits des pas et bruit des armes Bruit de
chaînes, bruit des armes
Sentinelles jour et nuit Sentinelles
jour et nuit
Et du sang, des cris, des larmes, Et quitter
peur, et larmes
La mort pour celui qui fuit. La mort pour celui qui fuit.
Oh ! terre de détresse Oh ! terre de détresse
Où nous devons sans cesse Où nous devons sans cesse
Piocher !
Piocher. Piocher.
Mais un jour de notre vie Mais
un jour dans notre vie
Le printemps refleurira Le printemps refleurira
Liberté, liberté chérie, Libre
alors dans ma patrie
Je dirai : tu es à moi.
Je dirai tu es à moi.
Oh ! terre enfin libre, Oh
! terre d'allégresse
Où nous pourrons revivre, Où nous pourrons sans cesse (bis)
Aimer ! Aimer -
Aimer.
A signaler parmi les initiatives pour ce 70e anniversaire
celle-ci qui implique directement des enfants dans un projet associant lecture, musique et chant:
Lecture-concert de Billom (Puy-de-Dôme) le 20 mars
(cliquer sur le lien pour plus de détails)
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Lecture-concert de Billom (Puy-de-Dôme) le 20 mars
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