Changer
de société, éliminer l’élite capitaliste et pseudo-socialiste bêtement
tournée vers l’avoir et l’accumulation, pour une élite humaine, est le
premier pas d’une responsabilité humanisante révolutionnaire.
Nous
définissons l’élitisation comme la modalité sociale de reconnaissance
et de production de vraies élites, une démarche politique contre
l’élitisme qui ostracise les masses des grands acquis de la culture
humaine en éducation, en médias et en art. L’élitisation consiste aussi à
rejeter la dictature du nombre dans la qualification structurelle de
production des œuvres. Pour ce faire, il faudra, bien entendu, que la
conception de programmes permettant au peuple d’atteindre un seuil de
goût du beau et du bon loin de la consommation du grivois dont les
médias assouvissent les majorités pour en faire une populace
agressivement anti-intellectuelle qui se gave des stupidités d’amuseurs
publics incultes que l’on enrichit pour leur vilenie hilarante.
L’élitisation est donc l’apport des valeurs idéelles, esthétiques et au
sein des produits de la culture de masse. C’est aussi la production
d’œuvres non mercantiles, où la promotion des œuvres suscitant débat et
distanciation intellectuelle cesse d’être quête fébrile de best sellers
ou de record d’écoute.
Argents et
Institutions fondus dans le creuset idéologique de la politique, les
élites sont juste ceux qui savent user de leurs privilèges en sachant
s’octroyer des structures pour en profiter en faisant travailler le
grand nombre comme bras et exécutants. Ailleurs, ils sont souvent la
canaille criminelle, tellement canaille, qu’ils encanaillent tous dans
des structures débilitantes et corruptrices pour faire de la société un
immense système d’idolâtres d’objets et de symboles, une marche hagarde
et blême de déshumanisés aux frénésies multiples, de voyous qui, à
l’instar desdites élites, elles qui bombardent et tuent des populations
civiles pour leur pétrole, leur uranium et les richesses du sous-sol de
leur pays, tout en criant que c’est pour démocratiser la planète. De
fait, l’ordre mortifère du matérialisme bourgeois planétaire est une
racine abominable de nombreuses horreurs et crapuleries derrière des
sourires, à l’intérieur des structures d’une bureaucratie vicieuse, dans
des institutions viciées. En effet, puisque l’homme ne prime rien et
qu’il est le dernier que quelques biens et billets propulsent, quelle
morale est-elle acceptable quand il faut conquérir ces biens et ces
billets dispensateurs d’être?! Quand le seul « respect » gratifié à un
homme c’est son statut pécuniaire, la société ne peut être qu’un immense
marché où se fait une traite humaine inavouable, une foire où le
marchandage de l’être humain chosifié, prend toutes les formes de la
prostitution.
Il
nous faut arriver au peuple d’élite en faisant reculer l’inculture et
les relents de barbarie au sein de la société. Les élites en guenilles
mentales n’ont pas grand-chose en plus des dégénérés en haillons, sinon
leur cravate et leurs bureaux! Tous deux partagent l’infamie, tous deux
baignent dans l’infrahumanité de la dégénérescence.
Créer
une société où l’élévation globale du peuple sera fondée dans des
valeurs humaines et non matérielles et structurelles, une société où les
institutions et leurs structures viseront à faire croître les valeurs
individuelles et à récompenser les vrais mérites hors de tout corset
idéologique et toute consécration intéressée accordée par manière de
cooptation selon le bon plaisir des ignobles bouffis pourris,
boursouflés immondes et autres médiocres putréfiés qui accaparent
l’espace de la reconnaissance des méritants de tous les niveaux, les
faisant subir le camouflet pervers de quelques monstres dominants de la
sinistre oligarchie capricieuse et crapuleuse qui dénature le mérite.
Il
faut élitiser le peuple et effacer jusqu’à la réalité de masse en notre
temps où le savoir et l’élaboration de la formation éducative à
distance sont si faciles.
Hélas,
le mensonge et l’illusion reconnus, officialisés, comme la planéité
convenue de la terre à l’époque de Galilée, sont d’influence si forte
qu’ils éclipsent tout autre horizon, toute vérité non convenue et donc
inconvenante dans le consensus social mû par l’idéologie des élites
grossièrement vulgaires qui se jouent de ses foules!
Démanteler
les structures de la gouvernance actuelle qui ne fait que flatter les
privilégiés et les régnants de l'économie, pour établir un pouvoir
social horizontal de dirigeants orienteurs construisant avec le peuple
instruit, ses élites proches loin de tout embourgeoisement, de toute
monarchie de partis électoralistes, de toute aristocratie financière.
Ni
populiste ni gauchiste, l'humanité d'élite ne peut être que dans une
société d'élévation axiologique où l'homme sera en mesure de vivre sans
superstitions ni théocrates, les vraies valeurs spirituelles, morales et
culturelles! Une société où toutes les différentes ressources
spirituelles, culturelles, matérielles de toutes sortes sont à la portée
et au service de tous, sans accaparement des structures par quelques
séquestreurs d'État, telle doit être la démarche révolutionnaire vers
l'élitisation populaire.