Tout
avoir qui n'est pas l'être, court le risque d'être placé au-dessus de
l'être de l'homme et de devenir idole, c'est-à-dire abomination, crime
contre l'Esprit. Crime de lèse-humanité où l'homme idolâtre porte la
livrée de l'illusion et de la contre-nature; où la chose inerte prime et
utilise mentalement son soi disant propriétaire.
Idolâtrie
qui dégrade son coupable en victime principale de son propre forfait
inconscient. Car l'idolâtrie est avant tout, blasphème contre
l'humanité. Et, dans le macabre de cette déchéance, s'installe le règne
des néants errants accoutrés d'évidence, habillés d'apparence, singeant
excentriquement la vie!
Rien
n'est plus mortel que le règne des esclaves des choses, car là, c'est
l'avoir qui phagocyte l'être; c'est la promesse d'élévation qu'est
l'homme, promesse de monde qu'est l'humain - sachant que le monde est
l'interprétation et l'action de l'homme ajoutée à l'univers - qui se
corrompt en charnier d'humanité et honte cosmique.