Maïmonide
maître, mais, au
delà, tous ces propos ressemblent, à peu de choses
près, à des
conjectures.
Pour Ibn Ruschd,
le Livre Saint n'est pas notre Thora, mais le
Coran. Nous
sommes d'accord l'un et l'autre sur les apports de la
raison et de la
révélation: elles sont deux manifestations d'une même
vérité divine. Il
n'y a de contradiction que lorsqu'on s'en tient à
une lecture
littérale des Écritures, en oubliant leur signification éternelle.
j'ai donné, dans
mon «Guide des égarés» les règles de cette lecture
allégorique, et
qui tient compte de l'histoire.
Nos problèmes
historiques doivent être résolus à partir de principes
éternels: il n'y
a aucune opposition entre l'absolu et l'histoire.
Ces principes
éternels, mon expérience de juriste m'a appris qu'ils
se ramenaient à
quatre, que vous retrouverez dans mon «Commentaire
de la Mishna», de notre tradition juive:
de la Mishna», de notre tradition juive:
Premièrement,
l'individu ne peut se développer que dans une
société saine, où
les devoirs viennent avant les droits.
Deuxièmement, le
but de toute société fidèle à Dieu est une croissance
de l'homme et non
de la richesse. L'homme grandit quand il
développe en lui
la raison dans sa plénitude: une raison qui a conscience
de ses limites et
de ses postulats. Une telle raison témoigne
de la présence de
Dieu en l'homme.
Troisièmement, la
raison de l'homme n'est qu'une participation
à la raison
divine, qui nous dépasse infiniment, et qui ne se réalise
que par l'accueil
à la prophétie biblique.
Et quatrièmement,
un cycle nouveau de l'histoire ne commence
que lorsqu'un
Prophète, comme Moïse, descend vers le peuple pour
lui proposer de
nouvelles lois.
Psaume 2 Verses
1-3:
"Pourquoi ce
tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi
les peuples?
Pourquoi les rois
de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-
ils avec eux
contre l'Éternel et contre Son oint?
Brisons leurs
liens! Délivrons-nous de leurs chaînes!".