Les attentats du mois
de janvier ont le mérite d'obliger nombre de groupes qui, jusqu'alors
dédaignaient ces questions, à s'intéresser aux thèmes de la défense
nationale. Il est rare que des sites ou des blogs de gauche traitent de
ces questions. La gauche a longtemps entretenu l’ambiguïté sur ses
positions. Antimilitariste depuis les guerres coloniales, elle a ensuite
milité pour la suppression du service militaire. Arrivée aux affaires
en 1981, elle a, depuis, fait le chemin inverse en mettant en avant des
difficultés techniques pour la réduction du temps de conscription puis,
en s'en réclamant au moment où la droite a fait ce que personne
n'attendait d'elle : sa suppression pure et simple. Le parcours d'un
Jean-Pierre Chevènement est à ce titre significatif. Partisan du
désarmement unilatéral lorsqu'il était chef du Cérès (qui regroupait les
jeunes socialistes) au début des années 1970, il est resté spécialiste
des questions de défense au PS avant de devenir Ministre en charge. Il
est vrai que ce qui gênait la gauche, c'était l'alliance atlantique et
une stratégie dirigée exclusivement vers la riposte à une attaque de
l'URSS. À partir du moment où l'Union Soviétique est tombée, il reste
encore cette alliance qui, pour beaucoup, ressemble à un alignement de
la politique étrangère de la France sur les intérêts des États-Unis. La
réintégration de la France dans tous les dispositifs de l'OTAN n'est pas
faite pour réconcilier la gauche avec la Défense. Pendant les années de
la guerre froide, l'équilibre de la terreur favorisait un certain
confort intellectuel puisque le danger d'un conflit impliquant la France
était essentiellement rhétorique. La guerre sur le terrain se déroulait
sur des champs de bataille éloignés tandis qu'on manifestait
sincèrement ici. Régis Debray demeure une figure exceptionnelle
d'engagement, au péril de sa vie, pour la défense de ses convictions,
sur les théâtres d'opération
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