22 juin 2017

Un dictionnaire historique de la Théologie de la Libération

par Jacques Berset

Le tout premier “Dictionnaire historique de la théologie de la libération” vient de paraître aux Editions Lessius, à Bruxelles. Ce compendium de plus de 650 pages apparaît dans un contexte de réalités socio-culturelles et économiques mondialisées, alors que la théologie de la libération (TdL) est née en Amérique latine dans le climat d’effervescence révolutionnaire des années 1970.

La TdL, qui vise une libération intégrale de l’homme, semblait s’être depuis longtemps étiolée, mais cet ouvrage la remet sous les projecteurs. Ce nouveau Dictionnaire montre que l’évolution de la TdL est toujours en cours. Développée à ses débuts par le prêtre et théologien péruvien Gustavo Gutiérrez, à qui l’on attribue la paternité de cette approche théologique élaborée au contact des plus pauvres et avec leur participation, la TdL s’est entretemps largement diversifiée.

L’option préférentielle pour les pauvres

Une bonne centaine de spécialistes de 28 nationalités ont collaboré à l’élaboration de ce dictionnaire qui comporte 280 entrées. Ces entrées sont les thèmes phares, les pays et les personnes, que ce soient les théologiens qui ont théorisé la TdL et les acteurs qui s’en sont inspirés et l’ont mise en pratique. Pour les auteurs de l’ouvrage, la TdL est une des rares théologies qui a toujours voulu agir sur l’histoire des peuples.
Un large panorama de la TdL, des origines à nos jours, clôture l’ouvrage, rédigé sous la direction de Maurice Cheza, spécialiste des théologies du tiers-monde, Luis Martínez Saavedra, spécialiste de la TdL en Amérique latine, et Pierre Sauvage, spécialiste de la TdL en Amérique latine et de sa réception dans le monde occidental. Ils ont notamment bénéficié de l’assistance d’Alzirinha Rocha de Souza, spécialiste de la TdL au Brésil, et de Caroline Sappia, spécialiste de la TdL en Amérique du Sud et de sa réception dans le monde francophone.
On découvre au fil des pages que la TdL aborde depuis des décennies, toujours à partir de l’option préférentielle pour les pauvres, des problématiques longtemps laissées dans l’ombre. Elle traite de l’émancipation de la femme, des populations noires et indigènes, et de la question de la sauvegarde de la création, à savoir l’écologie, en abordant de ce fait de nombreux angles de vue.

>> LIRE ICI L'ARTICLE EN ENTIER >>