24 janvier 2015

"Le message de l'islam", par Roger Garaudy


Dans ce petit fascicule qu’est «Le message de l’islam » paru aux éditions El Borhane, Roger Garaudy a montré, preuves à l’appui, la beauté et la grandeur de la parole divine rapportée par le Prophète Mohamed.  
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Bien entendu, l’auteur commence par opposer aux malentendus et «malentendants» une première approche sur l’essence même du mot islam, il écrit : «Islam signifie soumission volontaire à Dieu, ce qui est le dénominateur commun de toutes les religions révélées : juive, chrétienne, musulmane … depuis Adam, le premier homme.»
Et de citer T. Ramadan dans cette autre interprétation : «Dans l’islam, il y a cette notion de l’istislam, c'est-à-dire de se donner à Dieu, de se soumettre, mais il y a également la notion de salam, c’est-à-dire paix.»
«Le message de l’islam» est plus que jamais d’actualité avec les retombées négatives qu’ont engendrées les attentats «islamistes» commis contre des journalistes et des citoyens au cœur de la capitale française. Depuis cette tragédie, jamais la religion musulmane n’a été autant stigmatisée par un grand nombre de Français et d’Occidentaux, parce que des individus, exclus dans une obscure marginalité, rejetés par leur société, ont commis l’irréparable, le renouveau de l’islam apparaît comme une menace universelle. C’est une bénédiction pour une certaine presse occidentale manipulant délibérément peur, méfiance et effroi dans la conscience collective européenne. Parcourir les onze chapitres du livre, c’est interpeller pour un nouveau regard empreint de discernement. C’est se soustraire aux préjugés en lisant les réflexions émanant d’un grand érudit, un islamologue et philosophe, lequel souligne : «Nous ne considérons point cette religion telle quelle est aujourd’hui, mais à travers ce qu’elle apporta à l’humanisation de l’homme et ce qu’elle peut apporter encore…», et de rappeler les croyants à une relecture contemporaine du Coran sur un certain affaiblissement des préceptes «…si l’on ne se contente pas de réciter des fragments du Coran, toujours les mêmes, triés depuis mille ans, mais si on relit le message dans sa totalité organique, vivante, si l’on ne confond pas le Coran parole divine de la révélation avec la parole humaine des traditions…, ainsi seulement l’islam reviendra vivant, universel, ouvert à tous…» Parmi les grandes lignes de l’éthique islamique évoquées, on citera «la vision dynamique du monde dans le Coran», «le Coran donne à la raison toutes ses dimensions», «vers une conception islamique du développement et «les femmes dans le Coran». Pour revenir à la chari’a, qui fait couler encore beaucoup d’encre, comme étant un droit archaïque, contradictoire avec les droits de l’homme et le monde contemporain, Garaudy, que les grands débats sur le droit musulman n’ont pas laissé indifférent, manifeste ainsi sa pensée en lançant un appel à une ré-interprétation des textes juridiques, conforme au monde contemporain : «Pourquoi cette chari’a, cette loi de Dieu, ne rayonnerait-elle pas sur le monde ? Pourquoi les peuples musulmans, même libérés du colonialisme, demeurent-ils objet et non sujet agissant, créateur de l’histoire ? Parce que cette loi, cette chari’a a été défigurée, arrêtée dans son développement vivant, dès les premiers siècles de son histoire…quelle que soit la richesse de la tradition, de la Sunna du Prophète, des grands exégètes et des grands jurisconsultes du passé…nous ne pouvons pas laisser occulter la parole divine par la parole humaine. »
Est-il besoin de rappeler que comme la Bible ou la Torah, le Coran apporte un message divin universel et de parler de la destinée éternelle de sa créature : «Nous sommes à Dieu et vers lui nous retournons.»