Vers onze heures trente, ce matin 7
janvier 2015, deux hommes attaquent la rédaction de
Charlie Hebdo. La fusillade, qui commence comme une exécution, laisse
sur le pavé (provisoirement) douze personnes, sans compter quatre
blessés dans un état désespéré.
Parmi les victimes, deux policiers (Franck Brinsolaro et Ahmed Merabet), et:
Charb (Bernard Charbonnier), directeur de la publication Cabu (Jean Cabut)
Wolinski (Georges Wolinski)
Tignous (Bernard Verlhac)
Oncle Bernard (Bernard Maris)
Michel Renaud, fondateur de la biennale du carnet de voyage de Clermont-Ferrand
Un
correcteur, Mustapha Ourrad (qui venait d’obtenir la nationalité
française), ainsi que deux autres collaborateurs : Elsa Cayat et
Frédéric Boisseau.
Il a aussi été annoncé que 34 autres personnes ont été emmenées à l'hôpital, profondément choquées. (Source principale: ICI)
Rien ne justifie un tel acte, quels qu'en soient les auteurs - intégristes fanatiques ou/et manipulés - et les instigateurs dont nous ne savons rien pour l'instant: ni la religion, ni le combat politique, ni la participation actuelle de la France à des guerres menées au nom d'un autre intégrisme: l'impérialisme occidental.
L'administrateur du blog
Je vous salue ma France arrachée aux fantômes
Ô rendue à la paix Vaisseau sauvé des eaux
Pays qui chante Orléans Beaugency Vendôme
Cloches cloches sonnez l'angélus des oiseaux
Je vous salue ma France aux yeux de tourterelle
Jamais trop mon tourment mon amour jamais trop
Ma France mon ancienne et nouvelle querelle
Sol semé de héros ciel plein de passereaux
Ô rendue à la paix Vaisseau sauvé des eaux
Pays qui chante Orléans Beaugency Vendôme
Cloches cloches sonnez l'angélus des oiseaux
Je vous salue ma France aux yeux de tourterelle
Jamais trop mon tourment mon amour jamais trop
Ma France mon ancienne et nouvelle querelle
Sol semé de héros ciel plein de passereaux
Je vous salue ma France où les vents se calmèrent
Ma France de toujours que la géographie
Ouvre comme une paume aux souffles de la mer
Pour que l'oiseau du large y vienne et se confie
Je vous salue ma France où l'oiseau de passage
De Lille à Roncevaux de Brest au Montcenis
Pour la première fois a fait l'apprentissage
De ce qu'il peut coûter d'abandonner un nid
Patrie également à la colombe ou l'aigle
De l'audace et du chant doublement habitée
Je vous salue ma France où les blés et les seigles
Mûrissent au soleil de la diversité
Je vous salue ma France où le peuple est habile
À ces travaux qui font les jours émerveillés
Et que l'on vient de loin saluer dans sa ville
Paris, mon coeur, trois ans vainement fusillé
Heureuse et forte enfin qui portez pour écharpe
Cet arc-en-ciel témoin qu'il ne tonnera plus
Liberté dont frémit la silence des harpes
Ma France d'au-delà le déluge salut
Aragon
Article complété le 8/01/2015