[...]Littéralement, le terme Ijtihad signifie « l’effort ». Au fil du temps, il prit le sens particulier « d’effort de réflexion ». Selon la doctrine classique de la théorie du droit islamique, Ijtihad signifie se contraindre à se forger une opinion (dhann) dans un procès (qadiyya) ou comme règle (hukm) de droit.
Pour le philosophe indo-pakistanais Mohammed Iqbal (1877-1938), l’Ijtihad « signifie s’efforcer en vue de formuler un jugement indépendant sur une question légale »
Autrement dit, l’Ijtihad est un effort effectué par un juriste soit pour extraire une loi ou une prescription de sources scripturaires peu explicites, soit pour formuler un avis juridique circonstancié en l’absence de textes de référence.
Pour le philosophe indo-pakistanais Mohammed Iqbal (1877-1938), l’Ijtihad « signifie s’efforcer en vue de formuler un jugement indépendant sur une question légale »
Autrement dit, l’Ijtihad est un effort effectué par un juriste soit pour extraire une loi ou une prescription de sources scripturaires peu explicites, soit pour formuler un avis juridique circonstancié en l’absence de textes de référence.
Dans la tradition sunnite, les « portes de l’Ijtihâd » furent fermées à partir du Xème siècle. Cependant,
cette fermeture, qui n’était en rien une prescription sacrée, fut toujours contestée par de nombreux oulémas tels qu’Ibn Hazm (994-1064) ou As-Souyouti (1445-1505).
cette fermeture, qui n’était en rien une prescription sacrée, fut toujours contestée par de nombreux oulémas tels qu’Ibn Hazm (994-1064) ou As-Souyouti (1445-1505).
En fait, la fermeture des « portes de l’Ijtihad » marquait avant tout la décadence intellectuelle du monde
musulman post-almohadien. « Le refus de l’ « Ijtihad », écrivait Mohammed Iqbal, est une pure fiction suggérée en partie par la cristallisation de la pensée juridique dans l’Islam et en partie par cette
paresse intellectuelle qui, spécialement dans la période de décadence spirituelle, transforme en idoles les grand penseurs. Si quelques-uns des docteurs ultérieurs ont été partisans de cette fiction, l’Islam moderne n’est pas engagé par cet abandon volontaire de l’indépendance intellectuelle »
musulman post-almohadien. « Le refus de l’ « Ijtihad », écrivait Mohammed Iqbal, est une pure fiction suggérée en partie par la cristallisation de la pensée juridique dans l’Islam et en partie par cette
paresse intellectuelle qui, spécialement dans la période de décadence spirituelle, transforme en idoles les grand penseurs. Si quelques-uns des docteurs ultérieurs ont été partisans de cette fiction, l’Islam moderne n’est pas engagé par cet abandon volontaire de l’indépendance intellectuelle »
Au XIXème siècle, les réformateurs musulmans dans la lignée de Jamel ed-Dine Al Afghani (1838-1897) firent de la réouverture des « portes de l’Ijtihad » un des éléments moteurs de leur réflexion. Pour Mohammed Iqbal, l’Ijtihad est « le principe de mouvement dans la structure de l’islam ». Ainsi, le philosophe indo-pakistanais appelait à un Ijtihad collectif afin de « reconstruire la pensée religieuse de l’Islam » pour qu’elle soit en phase avec le monde contemporain.
Dans cette perspective, il affirmait que « le Coran enseigne que la vie est un processus de création progressive constante, ce qui nécessite que chaque génération, guidée mais non empêchée par l’œuvre de ses prédécesseurs, ait le droit de résoudre ses propres problèmes »[...]