31 août 2016

La Révolution Islamique. Par Roger Garaudy (1997)



Conspiration contre la Révolution Islamique
par Roger Garaudy

La Révolution islamique, dirigée en Iran par l'imam KHOMEYNI, ne
ressemble à aucune révolution antérieure.
Au cours de l'histoire il y eut des révolutions visant à changer un régime
politique ; il y eut des révolutions sociales dressant des misérables contre des
nantis ; il y eut des révolutions nationales dirigées, par exemple, contre un
oppresseur colonialiste.
La révolution iranienne contenait tout cela : elle était politique pour mettre
fin à la tyrannie du SHAH; elle était sociale pour libérer les masses
opprimées d'une oligarchie de la richesse ; elle était nationale pour faire
revivre l'une des plus vieilles et des plus belles cultures du monde contre
l'idolâtrie de l'argent qu'essayait de lui imposer, avec le SHAH, le néocolonialisme
américain.
Mais la révolution iranienne avait une signification inédite : elle mettait en
cause et renversait non seulement un régime politique, social, et semicolonial,
mais, au delà, toute une civilisation, toute une conception du
monde et de la vie : contre cette religion qui n'ose pas dire son nom mais
qui prétend régir, dans le monde entier, sous la direction des Etats-Unis,
tous les rapports sociaux et humains et que j'appelle le "MONOTHEISME
DU MARCHE", c'est à dire une idolâtrie de l'argent, le peuple iranien, guidé
par l'Imam KHOMEYNI, faisait triompher, au nom de l'Islam, c'est à dire
de la soumission à Dieu qui est au principe de toute foi depuis que DIEU,
comme dit le Coran, « a insufflé en le premier homme de son esprit »,
rappelant ainsi au monde entier sa vocation première, sa vocation divine.
C'est pourquoi, elle soulevait la haine de tous ceux qui privent de son sens
notre vie en ne lui laissant d'autre but, sous le nom de "CROISSANCE",
non une croissance de l'homme et du divin qui habite en lui, mais une
croissance de la richesse pour les privilégiés, et de la misère pour les
multitudes, en ne permettant aux uns et aux autres qu'un bonheur de
supermarché.

Dès lors ne se firent pas attendre les tentatives d'une coalition des forces du
passé contre cette nouvelle irruption de l'homme et ce rappel du message
de DIEU.

30 août 2016

Sur le démantèlement programmé de l'Irak et de la Syrie



« L'éclatement de la Syrie et de l'Irak en régions déterminées sur la base de critères ethniques ou religieux, doit être, à long terme, un but prioritaire pour Israël, la première étape étant la destruction militaire de ces Etats.
Les structures ethniques de la Syrie l'exposent à un démantèlement qui pourrait aboutir à l a création d'un Etat  chiite le long de la côte, d'un Etat sunnite dans la région d'Alep, d'un autre à Damas , et d'une entité druze qui pourrait souhaiter constituer son propre Etat - peut-être sur notre Golan - en tous cas avec l'Houran et le nord de la Jordanie...[Apparemment les Kurdes n'avaient pas été pris en compte à l'époque, NDLR] Un tel Etat serait, à long terme ,  une garantie de paix et de sécurité pour la région. C'est un objectif qui est déjà à notre portée. »


"KIVOUNIM" (ORIENTATIONS). Revue de l'Agence Juive mondiale, publiée à Jérusalem. N°14,
1982 

La nouvelle religion nationale (suite)


29 août 2016

Roger Garaudy et l'Iran



1977 Avec l'Impératrice Farah Diba
Téhéran 1986

Nous vous livrons aujourd'hui un article d'A.Minard et M. Prazan, "La consécration persane de Roger Garaudy", préliminaire au livre-réquisitoire des mêmes auteurs contre Garaudy. Seuls y sont retenus les éléments "à charge". Le lecteur se reportera aux nombreux articles de ce blog  (http://rogergaraudy.blogspot.fr/search/label/Roger%20Garaudy) pour remettre les choses en une disposition plus conforme au contexte et à la réalité de l'époque, plus conforme aussi aux positions du philosophe sur la question d'Israël (par exemple: http://rogergaraudy.blogspot.fr/2010/10/laffaire-israel-le-sionisme-politique.html ou http://rogergaraudy.blogspot.fr/2013/07/larticle-du-monde-de-1982-et-le.html, et plus conforme enfin à la vérité de ce que fût la vie de Garaudy prise dans sa globalité (lire la courte mais éloquente synthèse biographique de Luc Collès :http://rogergaraudy.blogspot.fr/2010/08/roger-garaudy-temoin-de-son-temps-luc.html, ainsi que http://rogergaraudy.blogspot.fr/2010/08/sur-litineraire-de-garaudy-par-luc.html) . En ce qui concerne la 2ème partie de cet article, sur le négationnisme, en plus de l'article déjà cité de Luc Collès se reporter notamment au Droit de réponse de  Roger Garaudy lui-même: http://rogergaraudy.blogspot.fr/2010/08/affaire-des-mythes-fondateurs-le-droit.html.  
Voir un article de 1997 de Roger Garaudy sur la révolution islamique:http://rogergaraudy.blogspot.fr/2016/08/la-revolution-islamique-par-roger.html .NDLR.

28 août 2016

Indécente neutralité

« Rester neutre face à l’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur ». Desmond Tutu
« Les endroits les plus sombres de l’enfer sont réservés aux indécis qui restent neutre ». Citation apocryphe, reprise par Dan Brown.
« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire ». Albert Einstein
« Celui qui accepte passivement le mal est tout autant responsable que celui qui le commet. Celui qui voit le mal et ne proteste pas, celui-là aide à faire le mal ». Martin Luther King
« Tu ne dois pas être une victime, tu ne dois pas être un oppresseur, mais avant tout, tu ne dois pas être un spectateur ». Yehuda Bauer

>> LIRE L'ARTICLE ICI >>

Brassens chante Verlaine


27 août 2016

Participer à l'énergie du monde



Un type d'homme serait mon idéal, à défaut de modèle. Son équilibre se modifie, se détruit et se reforme dans le champ de bataille des contradictions. Il ne veut pas quitter le terrain des contradictions. Il ne veut pas expulser le négatif du monde, mais participer à ses énergies. Il ne veut pas détruire le positif, mais résister à la pétrification. Il ne veut ni fuir le réel, ni l'accepter, mais il voudrait que le réel soit transformé, et peut-être espère-t-il qu'il sera transfiguré un jour. Il s'efforce de rendre créatrice en lui la lutte des contraires.
Tragédie et comédie, épopée et farce sont pour lui indissolublement présentes à chaque instant.
Il se sait infirme, particulier, mais ce qu'il ressent est l'universelle misère de chacun et non la solitude. La solitude est la migraine du monde bourgeois.
Cet homme ne hait rien ni personne. Ses deux passions sont l'amour et la curiosité. Sa curiosité est une énergie sans frontières. Ses amours ne s'excluent ni ne s'affadissent.
Cet homme adulte est en même temps trés vieux, enfant et adolescent. Il est toujours en formation. Il s'obstine à chercher l'au-delà.
Edgar Morin, Pour et contre Marx, Editeur Temps Présent, 2010, pp 58 et 59

Etre pleinement libres et unis, voilà quel est l'idéal prochain des hommes. Or les hommes se demanderont nécessairement comment chaque conscience, chaque moi particulier et clos peuvent, en développant leur liberté, s'unir étroitement aux autres "moi"; comment tout homme est d'autant plus libre qu'il est uni aux autres hommes et d'autant plus uni aux autres hommes qu'il est plus libre. Il faut bien qu'il y ait dans la conscience elle-même un principe de liberté et d'union. Or quel peut bien être ce principe qui unit toutes les consciences en exaltant chacune d'elles ? Sinon la conscience absolue et divine qui est, tout ensemble, liberté infinie, et qui, présente à toutes les consciences particulières, leur communique cette liberté et cette unité ? Je ne suis donc pas inquiet, pour l'avenir religieux de l'humanité, de ce qu'on appelle le matérialisme des socialistes ; ou plutôt je m'en réjouis, car il ne faut pas que la religion puisse apparaître aux hommes comme quelque chose d'extérieur à la vie même. Il faut qu'elle soit la vie elle-même prenant conscience de son principe.
Jean Jaurès, cité par Jean Onimus dans "Teilhard de Chardin et le mystère de la terre", Albin Michel, 1991, p 163

24 août 2016

Matérialisme et humanisme

En avril 1965, au CERN à Genève, Roger GARAUDY et le Père DUBARLE débattent devant une nombreuse assemblée sur le thème MATERIALISME ET HUMANISME. Vous trouverez ci-dessous des articles de presse de l'époque, un lien vers  l'intervention de Roger GARAUDY et diverses indications pratiques.

23 août 2016

De Sarkozy à Valls, la nouvelle religion nationale: la laïcité

Nicolas Sarkozy a parlé de « laïcité positive », ce qui revenait à relativiser la séparation des cultes et de l’Etat instituée par la loi de 1905, à la fois pour mieux contrôler l’islam et pour renouer avec les racines « millénaires » de la France, comme il aime à le dire en reprenant une thématique du Front national et de la droite antirévolutionnaire, afin de suggérer son attachement au statut de « fille aînée de l’Eglise », dont s’est longtemps targuée la monarchie. « Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes (…) la laïcité n’a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes. Elle a tenté de le faire, elle n’aurait pas dû », a-t-il déclaré dans son discours du Palais de Latran, le 20 décembre 2007, avant d’en appeler à la « transcendance » et à la « spiritualité » et d’affirmer que « l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur » – mais sans doute l’imam ?
Manuel Valls, droit dans ses gardianes de fils d’immigrés catalans, incarne une « laïcité exigeante », se prononce pour une « défense intransigeante de la laïcité », estime que « le voile, qui interdit aux femmes d’être ce qu’elles sont, doit rester pour la République un combat essentiel », y compris à l’Université. Ses positions sont d’autant plus marquées qu’il n’a jamais fait preuve d’une grande empathie pour les institutions représentatives des musulmans, notamment pendant son passage place Beauvau, alors qu’il est prodigue en manifestations de sympathie à l’égard des institutions et de la religiosité juives dont il salue les rites : « porter la kippa, manger casher et réaliser la circoncision ». Ce fut d’ailleurs au cours d’un dîner des Amis du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le 18 janvier 2016, qu’il choisit de s’en prendre violemment, et assez curieusement, en cette circonstance, à l’Observatoire de la laïcité, jugé trop timoré, voire ambigu, dans sa condamnation de l’islam politique. En revanche, Manuel Valls n’entretient pas de relations chaleureuses avec la hiérarchie catholique, ce dont celle-ci s’est irritée.
Avec quelques nuances entre eux, Nicolas Sarkozy et Manuel Valls portent donc politiquement, au sommet de l’Etat, une conception offensive de la laïcité qui s’est développée dans la société sous la plume et par la bouche d’intellectuels de renom. Cette sensibilité pointe sans ambages un danger, voire un adversaire, sinon un ennemi : l’islam. Ce en quoi elle rejoint les alarmes du Front national. Par ailleurs, la laïcité, ainsi entendue, est asymétrique car elle ne montre pas la même susceptibilité à l’égard des deux autres grandes religions de la France, le christianisme et le judaïsme, vis-à-vis desquelles elle multiplie les connivences. Il s’agit donc moins de l’idée laïque, basée sur la séparation des cultes et de l’Etat qu’a instituée la loi de 1905, que de laïcisme, dont on considère désormais qu’il est consubstantiel à la République.

>> LIRE ICI L'ARTICLE COMPLET DE JEAN-FRANCOIS BAYART >>

Guerres pour l'eau

- Troubles dans le secteur de l’eau saoudien : le pays est au bord de la sécheresse.
- La nouvelle ère des guerres pour l’eau laisse présager un « avenir sombre »

>> DEUX ARTICLES A LIRE ICI >>

L'union organisée fait la force


22 août 2016

Décaper les masques du divin

Un potier sans argile et un roi sans royaume

Il s’agit, depuis ceux de la création jusqu’à ceux de l’Apocalypse, de décaper les masques successifs du divin.
Hésiode écrivait déjà, dans Les Travaux et les jours (v. 108), que « dieux et mortels sont de même origine. » Leurs actes créateurs faisaient d’eux non plus des êtres naturels mais culturels, « surnaturels », puisqu’ils allaient au-delà de la nature. Ce travail proprement humain faisait naître d’étranges questions : tailleur de silex ou potier, bâtisseur de tombes, l’homme créait quelque chose qui n’avait jamais existé. Mais alors qui m’a créé moi-même et donné de tels pouvoirs : d’où suis-je né ? A quoi vais-je aboutir ? Quelle sera la fin puisqu’elle n’est plus de pourrir isolé dans les forêts, les cavernes ou les déserts ?
Il n’existe que deux modèles évidents : celui du potier et celui du roi. Mais ce potier sans argile et ce roi sans royaume auraient-ils pu créer quelque chose ou donner l’ordre d’un « soit » à partir de « rien » (ex nihilo) ?
Devant telles questions Bouddha, nous dit Pannikar, gardait le « silence ».

20 août 2016

Radioscopies de Roger Garaudy

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Au format JPEG (merci à l'ami P.) le texte des deux premiers entretiens de Jacques Chancel avec Roger Garaudy. Emission Radioscopie des 15 décembre 1969  et 12 mars 1970. Il y en eut d'autres le 28 novembre1978 et le 10 octobre 1979.

[Cliquer sur les images pour les agrandir]

17 août 2016

Sur les sources du marxisme. 4/ALTHUSSER, UNE "INTERPRETATION" DE MARX. Par R. Garaudy



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Tout est pensé par Althusser en termes de « rupture»
ou de « coupure ».

La rupture radicale de la théorie avec l'histoire,

c'est-à-dire la rupture avec le matérialisme historique,

conditionne toutes les autres. Or, ce que Marx et les

marxistes nient, ce n'est pas qu'il y ait rupture épistémologique

entre la science et ce qui n'est pas elle,

c'est que cette rupture soit absolue, c'est le caractère

métaphysique de cette rupture.

16 août 2016

Livres

Sur http://www.poesie-action.com/ :

Vivre ivre ?
Vivre Libre ?
Pour mieux choisir,
j'ai décidé de vivre
LIVRE

Yvan Balchoy

Sur les sources du marxisme. 3/ LENINE. Par Roger Garaudy



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Il est sans doute difficile de nous débarrasser
entièrement de l'image de Lénine qui a été donnée
par Staline et cristallisée dans ses Principes du léninisme
: un matérialisme sous-développé, une conception
de la dialectique qui n'est plus méthode de
recherche et de découverte, mais instrument de
justification d'une politique, dialectique revenant à
l'évolutionnisme vulgaire que Lénine avait si fortement
critiqué chez Kautsky et chez Plekhanov, une
dogmatisation du matérialisme historique transformé
en une philosophie de l'histoire en cinq stades,
une dictature du prolétariat ramenée de fait à la
dictature du Parti et finalement à celle de son chef,
une conception du Parti sans rapport avec les masses
bloquant la dialectique vivante entre les initiatives
venues d'en bas et leur élaboration scientifique
au profit d'une conception mécaniste, mortifiante,
des « leviers » et des « courroies de transmission ».
Ce qui caractérise, au contraire, fondamentalement
l'oeuvre de Lénine, qui est indivisiblement politique
et philosophique, c'est d'avoir débloqué la dialectique
vivante de l'histoire proprement humaine, enrayée
par les régimes d'oppression qui font de millions
de travailleurs non les sujets actifs, mais les
objets passifs de l'histoire.
Lénine a réalisé le rêve de la jeunesse de Marx :
obliger les rapports sociaux pétrifiés à entrer dans
la danse en leur jouant leur propre mélodie dialectique.

15 août 2016

Sur les sources du marxisme. 2/ HEGEL. Par Roger Garaudy



La conception hégélienne de la philosophie, comme
dépassement de l'art et de la religion dans l'expression
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de la vérité absolue, apporte la réponse à la
question posée aux premières lignes de ce livre.
Hegel, disions-nous, a posé un problème que notre
siècle est en train de résoudre.
Pour Hegel, la philosophie, comme la religion, naît
du déchirement du monde, et, comme elle, sa mission
est de surmonter ce déchirement.
Il compare volontiers son époque avec celle où
naquit le christianisme et il s'assigne une tâche semblable
à celle qu'accomplit la religion chrétienne7.

7. Philosophie de la religion, III" partie, p. 215.

Ce qui caractérise une telle époque, c'est à la fois
une « rupture dans le monde réel » et, ce qui en est
la conséquence, le dédoublement de l'homme, la rupture
entre l'existence intérieure et l'existence extérieure,
l'esprit ne se sentant plus satisfait par le
présent immédiat8.
Hegel conçoit une « concordance des révolutions
politiques avec l'apparition de la philosophie9 », non
pas en établissant entre les deux phénomènes un
rapport de cause à effet, mais en leur trouvant la
même source, le déchirement de la société et le
dédoublement de l'homme.