Au camp de Bossuet, lors de l’hiver 1941, Roger Garaudy monta un spectacle « sur
le double thème de la Vieille chanson française et des Chants du
Travail » avec un certain nombre d’emprisonnés qui avaient noms Léon Feix, Roger Codou, Henri Crespin, Élie Duguet, Sauveur Albino, André Moine, Jérôme Favard,
André Parinaud, Luce Mousset, Pierre Saquet, Jean Mecker, Louis
Gautrand et Michel Leymarie. Tous ces militants arrivèrent même à
faire publier ces chants « à l’occasion d’une nouvelle fête organisée à
Bossuet le 14 juin 1942 au profit des prisonniers de guerre » sous le
titre de Chants du travail (NDLR, d'après le Maitron).
A
l’occasion de la fête organisée à Bossuet le 14 juin au profit des prisonniers
de guerre, nous avons voulu renouer avec l’une des plus gracieuses traditions
littéraires de notre France : les tournois poétiques des Jeux Floraux.
Comme les troubadours chantaient les exploits des chevaliers et la beauté de leurs dames, nous avons voulu chanter la poésie et l’orgueil de nos métiers.
Nous avons voulu que le produit de la vente de nos essais, double hommage au passé national et aux forces créatrices du travail, soit consacré à nos prisonniers.
Puisse cette modeste offrande leur apporter quelque douceur.
Comme les troubadours chantaient les exploits des chevaliers et la beauté de leurs dames, nous avons voulu chanter la poésie et l’orgueil de nos métiers.
Nous avons voulu que le produit de la vente de nos essais, double hommage au passé national et aux forces créatrices du travail, soit consacré à nos prisonniers.
Puisse cette modeste offrande leur apporter quelque douceur.
Les internés politiques
Bossuet 14 juin 1942
(Texte manuscrit de R. Garaudy. Archives personnelles de l'auteur déporté de 1940 à1943, notamment à Djelfa près de Ghardaïa et à Bossuet, qui servira encore de camp de concentration pendant la guerre d'Algérie pour les combattants et partisans de l'indépendance)
Présentation de l'éditeur: Cet ouvrage lève un peu plus le voile sur une sombre histoire franco-francaise, celle de la politique anticommuniste et anti libertaire commencée sous la troisième république par des lois d’exception et que le gouvernement a pérennisée, élargie et généralisée dans une logique de répression systématique. Il renvoie donc surtout à l’histoire des camps d’internement du « système Pétain » selon l’expression de Christian Eggers et en particulier à une de ses extensions assez mal connue, les camps d’Algérie. Il permet de suivre l’itinéraire des victimes à travers des témoignages croisés avec des sources administratives. Enfin et surtout, il donne chair à l’histoire en ressuscitant les œuvres d’une soirée poétique tenue le 14 juin 1942, au camp de Bossuet dont les internés, « les indésirables » de Pétain, ceux qu’il nommait l’anti-France, saisirent l’occasion pour rappeler leur rôle dans la construction de la République, en célébrant leurs métiers et leur attachement au pays : « Les chants de l’anti-France »en somme. Guy Perlier, docteur en histoire contemporaine, est membre du bureau de la D.T.87 de l’AFMD (l’association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation).
A propos de cette soirée à Bossuet, ce livre à acheter ici >> http://www.editions-monedieres.com/histoire/les-chants-de-l-anti-france.html
Présentation de l'éditeur: Cet ouvrage lève un peu plus le voile sur une sombre histoire franco-francaise, celle de la politique anticommuniste et anti libertaire commencée sous la troisième république par des lois d’exception et que le gouvernement a pérennisée, élargie et généralisée dans une logique de répression systématique. Il renvoie donc surtout à l’histoire des camps d’internement du « système Pétain » selon l’expression de Christian Eggers et en particulier à une de ses extensions assez mal connue, les camps d’Algérie. Il permet de suivre l’itinéraire des victimes à travers des témoignages croisés avec des sources administratives. Enfin et surtout, il donne chair à l’histoire en ressuscitant les œuvres d’une soirée poétique tenue le 14 juin 1942, au camp de Bossuet dont les internés, « les indésirables » de Pétain, ceux qu’il nommait l’anti-France, saisirent l’occasion pour rappeler leur rôle dans la construction de la République, en célébrant leurs métiers et leur attachement au pays : « Les chants de l’anti-France »en somme. Guy Perlier, docteur en histoire contemporaine, est membre du bureau de la D.T.87 de l’AFMD (l’association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation).