Introduction à « 6000 ans de Mythes - Des Patriarches
aux Sionistes », « Sionisme et Chrétienté - L’alliance », « Hitler -La
Marionnette des Sionistes », « Israël - Le Quatrième Reich (éd.
Euro-minorités, Vitrolles)»
Alain Coutte met sur le marché
simultanément cinq nouveaux volumes, autant d’armes de destruction
massive contre l’idéologie dominante, à condition qu’ils circulent.
Comme dirait Régis Debray, le message c’est le média. Alain Coutte a pu
financer seul ses publications, jusqu’à maintenant ; il détient donc le
principal organe de transmission. Ses ennemis peuvent agir avec lui
comme cela s’est pratiqué dans le passé, avec d’autres volumes qui leur
déplaisaient : ils peuvent lui racheter tous les exemplaires (avec lui
la menace de procès ne suffira pas). Ils en ont certainement les moyens.
Mais est-ce vraiment leur intérêt ? Avec Internet, le rendement de
l’opération ne serait guère performant. En tout cas, il s’agit de livres
assez gênants pour les sionistes et les post-sionistes ; on peut donc
s’attendre à toutes les manœuvres de rétorsion. Les Français,
normalement, jusqu’à une date récente, n’aimaient pas trop qu’on leur
dise : ne lisez pas ceci, ou n’allez pas voir tel spectacle. Norman Finkelstein, Dieudonné, sont parmi les créateurs dont le prestige a
grandi d’autant plus que les censeurs ont pris la peine de les fustiger.
On ne saurait trop recommander aux curieux de se précipiter sur les
livres qu’on leur recommande de ne pas lire : ce sont quand même des
livres fragiles, qui peuvent disparaître très vite de la circulation,
comme leurs auteurs. Les fatwas sionistes sont souvent efficaces : Cheik Yassine, Rantissi, Arafat n’ont pas échappé aux attentats ciblés ; avec
la racaille intellectuelle dont nous disposons, en France, le lynchage
salonnier se pratique tous les jours, comme la chose la plus naturelle
du monde, dans la bienséance.
Il faut donc le lire en vitesse,
coûte que coutte. Il avait fait un travail surprenant avec Le Complot,
un des tous premiers démontages des mensonges du 11 septembre, suivi de Irak, la Ruée vers l’Or, et de Washington, les Prédateurs. Interloqués,
les organes israéliens en France avaient rapidement affublé l’auteur
bizarre de noms d’oiseau méprisants. Cette fois-ci encore, les
couvertures tapent très fort, si fort, finalement, qu’on est frappé de
stupeur, et qu’on se dit : ce n’est pas un modèle courant de « néo-nazi »
échappé d’un asile, comme ils disent, il a peut-être bien quelque chose
à dire. Ainsi, après un premier mouvement de recul devant son culot à
l’abordage, on se dit : « Quand même, ce Hitler aux yeux clairs qui nous
défie, là, en couverture, ne serait-il pas en train de nous dire :
«J’ai été la marionnette des sionistes, maintenant c’est votre tour» ? »
Et en catimini, il est franchement prudent de les ouvrir, ces tomes
horripilants (au sens propre : qui font dresser les cheveux sur la
tête). Il y a plus à découvrir là-dedans que n’en contiennent
habituellement quelque 2000 pages sur des sujets difficiles. Ce poids
impressionnant me rappelle mes fonctions universitaires, quand je suis
appelée à participer à des commissions de spécialistes ou à des jurys de
thèse, ces occasions où les profs font bêtes de somme, et croulent sous
les « travaux » des autres, collègues et futurs collègues. D’autant
plus qu’on trouve au début de certains volumes de Coutte un chapitre «
De quoi vont-ils m’accuser ? » C’est en accusé, comme un doctorant, que
se situe l’auteur, avec un mélange d’insolence et de méfiance, tout à
fait justifié par les circonstances. Si la soutenance avait lieu en
quelque docte Sorbonne, il y aurait certainement des profs pour
s’étendre sur les défauts de la présentation, les redites, les
coquilles, le manque de bibliographie et d’index, les transitions
bâclées, toutes ces fantaisies communes aux nouveaux venus à
l’Université. Oui, mais… et le fond ? Espérons que les historiens
spécialistes des questions traitées vont se manifester… plutôt que les
tribunaux.
Tout jeune chercheur est aussi un accusateur, et il a
bien raison. Il renvoie au corps enseignant une image quelque peu
caricaturale de ce qu’il a appris : mais il transmet, il prouve qu’il
continuera à transmettre, et cela seul compte vraiment. D’autant plus
qu’Alain Coutte n’aspire pas à un titre universitaire, justement, mais à
devancer l’université. C’est vexant pour celle-ci, mais c’est le propre
des universités populaires de s’asseoir sur les règlements, et d’aller
plus vite que la musique, pour le plus grand bien de la rue. Cet
étudiant-là a fait ce qu’il fallait faire, mention Très Honorable. Son
travail s’inscrit dans la démocratisation croissante de la critique du
sionisme.
C’est probablement avec le succès mondial du livre de
Roger Garaudy « Les Mythes fondateurs de la politique israélienne » que
cette dynamique s’est mise en marche, alors que jusque là, ces questions
ne sortaient pas du ghetto des historiens professionnels très austères
ou de la langue de bois des militants. En France, Roger Garaudy a été
condamné par les tribunaux, mais son livre n’est nullement interdit.
Dans le monde arabe, c’est un best-seller, par la simplicité toute
pédagogique avec laquelle y est exposé l’enchaînement de mythes qui
aboutissent à la pratique monstrueuse des gouvernements israéliens, des
origines jusqu’aujourd’hui. Mais Coutte ne prend pas appui sur ce livre
de 1996, déjà mythique ; c’est plutôt la réflexion théologique de
Garaudy qu’il prolonge, en distinguant très nettement judaïsme et
sionisme, thème que Garaudy a lui-même repris dans un ouvrage
postérieur, parcouru par un grand souffle œcuménique : Le terrorisme occidental, éd. Alqalam Paris, 2004. De façon originale, Alain Coutte a
choisi de rattacher toute l’information historique épineuse qu’il donne à
ses sources juives. C’est d’ailleurs un des aspects les plus
encourageants de sa recherche : si on le suit dans sa thèse centrale,
l’opposition vivace et tenace entre judaïsme et sionisme, alors
l’effondrement de l’intérieur du suprématisme en Israël est tout à fait
envisageable, à condition que les juifs découvrent toute cette
information dont ils sont privés. La biographie de Theodor Herzl et de
l’extinction de sa descendance est un chapitre édifiant et surprenant,
dans ce domaine. L’autre question centrale, pour Coutte, est l’hypothèse
selon laquelle Hitler et les sionistes envisageaient avant la guerre
d’un commun accord le transfert du maximum de juifs européens en
Palestine. Il accumule là de nombreux éléments concordants, de sources
certainement peu connues du lectorat auquel il s’adresse, ces millions
de gens qui se sentent en danger et qui se reconnaîtront parmi les
personnes à protéger, selon les objectifs de l’association «
Euro-minorités » présentée en tête de chaque volume : les braves gens
qui détestent les démagogues, les racistes et les menteurs serviles.
Pour
les autres sujets abordés par Alain Coutte, il m’en coûte de m’arracher
au clavier : comme toutes les bonnes blagues, et les secrets
importants, on éprouve le besoin de les partager d’urgence avec le monde
entier ! Mais il faut absolument que ses livres soient lus, et non pas
déflorés. Les sionistes nous feront bien une petite liste des choses les
plus scandaleuses qu’on y trouve ? Ils ont des secrétaires pour cela :
ne leur gâchons pas le boulot. En tant qu’enseignante, il est de mon
devoir de souligner les mérites de son travail que les sionistes ne
signaleront certainement pas : la construction de l’ensemble comme vaste
chronologie. Cet ordre simple est toujours le meilleur, parce qu’il est
élémentaire, naturel et fécond. La recherche est sous-tendue par
l’indignation face au terrorisme israélien en Palestine, et face au
terrorisme idéologique que les sionistes prétendent faire régner en
Occident : mais le résultat est un dépassement des impasses
habituellement qualifiées de révisionnistes ou antisémites. La notion du
génocide, et des responsabilités autour d’un génocide, est approfondie,
nullement sujette à une vision réductrice, bien au contraire ; de
nombreux génocides sont évoqués, avec leurs spécificités. Et le poids de
la honte pour l’Occident rejoint le mystère de l’iniquité pour tout le
genre humain.
L’un des travers qui affecte les spécialistes du
nazisme et du sionisme, c’est qu’ils sont lugubres ; or ceci les enferme
dans un ghetto d’incommunication, ils agacent particulièrement la
jeunesse ; ils sont sinistres, soient qu’ils fassent des opérations
arithmétiques dans des listes de cadavres, soit qu’ils rajoutent de
nouveaux adjectifs accablants sur la tête des juifs (avec une minuscule,
je ne suis pas raciste, je ne considère pas qu’il s’agisse d’une race
comme les Noirs, les Indiens, les Blancs ou les Australopithèques). Les
deux volumes sur « Hitler - La marionnette des sionistes » sont très
drôles, et restituent certainement une bonne part de l’ironie objective
de l’histoire. « Israël - Le Quatrième Reich », est d’une écriture plus
soutenue, et abonde en informations très récentes. Les miracles de
l’Internet permettent à l’auteur d’être un virtuose du
copier-coller-couper. Mais il ne recopie que des choses importantes et
utiles, et qui n’avaient pas été regroupées sous ce format simple et
universel. A la fin du parcours, on est assuré que le disciple de
plusieurs générations d’historiens et d’antisionistes érudits mérite son
diplôme de l’Université de la Rue : il a pillé ses maîtres, qui seront
peut-être un peu vexés, mais il les fait lire généreusement, avec ses
manières d’éléphant rose dans la porcelaine qu’on n’osait pas sortir du
placard. Et c’est exactement ce dont la jeunesse a besoin.
30 septembre 2015
29 septembre 2015
Frappes françaises en Syrie: une débilité géopolitique
...
En
choisissant de frapper militairement la Syrie sans autorisation de
Damas, la France dévoile son mépris du droit international et se
fourvoie à travers la quête du président Hollande débilement
opportuniste qui cherche par toutes sortes d’excès extérieurs à obtenir
un regain même minimal d’approbation intérieure, lui dont la côte de
popularité est désespérément dérisoire. La frénésie politicienne, hélas,
ne recule décidément devant rien! L’instrumentalisation de la guerre et
de toutes les horreurs et détresses qu’elle inflige aux populations,
est une méthode de gouvernance et de maintien du pouvoir pour des
politicards pitoyables d’un occident valétudinaire, sans autre vertu que
le crime sur les territoires étrangers. Pour revenir à la popularité de
l’idée d’intervenir en Syrie, elle existe bel et bien selon des
sondages; et pour la comprendre, il faut hélas considérer la diabolique
influence de la presse mainstream et de ses spécialistes systémiques
reprenant avec moult circonlocutions manipulatrices les soi disant faits
censés démontrer les ignominies d’Assad en guise d’analyses pour le
vulgum pecus. Nous savons combien la horde des médias reprend en choeur
les imprécations bellicistes de Fabius et de tous les idéologues
officiels du pouvoir, ces artisans inconscients de la déchéance
française!
...
...
Lire l'article de CAMILLE LOTY MALEBRANCHE ICI
27 septembre 2015
Les quatre lignes
Wilhem Morgner, Chemin à travers champs. 1912 |
Si la droite la plus réactionnaire (la plus favorable à un retour en arrière économique et social) est désormais, ainsi qu’elle le proclame, “décomplexée”, affirmant haut et fort le socle foncièrement individualiste de ses valeurs avec la politique de jungle qui en découle, la « gauche », par contre, de renoncements en divisions, n’est plus audible par les classes populaires.
Habillée du blanc de la pureté par les spécialistes du marketing politique, servie par les talents personnels et l’ambition d’hommes prêts à tout pour accéder au pouvoir et le conserver, faisant appel d’abord à la peur - peur de l’étranger, peur de la “racaille” et de la violence, peur des actionnaires et des rentiers pour leurs sous -, martelée par les plus importants medias, la politique imposée par les capitalistes s’est emparée des “masses”. Les idées dominantes, avec les moyens modernes de propagande, sont plus que jamais les idées de la classe dominante (Marx) !
La « gauche » parlementaire a pour l’essentiel, sous les drapeaux mêlés de l’Union Européenne et des USA, rallié le capitalisme et la “démocratie de marché” qui va avec.
Pourtant la « gauche » a dans le passé porté les principales luttes de notre peuple: les Révolutions de 1789, 1830 et 1848, les Communards de 1871 dont le général de Gaulle,éminent homme de droite, reconnaissait qu’ils avaient “assumé la France”, le Front populaire de 1936, 1945 et l'application du programme du Conseil National de la Résistance par un gouvernement comprenant des ministres allant de l'extrême droite aux communistes en passant par toutes les couleurs de l'arc en ciel politique et idéologique, mai 68 et ses millions de grévistes. Ces mouvements et d’autres ont apporté à notre peuple des conquêtes matérielles et morales dont nous avons toujours besoin: souveraineté nationale, république démocratique et sociale, droits de l’homme et du citoyen.
Mais aujourd’hui, pour paraphraser Victor Hugo, si la gauche sait pour une partie d'entre elle d’où elle vient, elle ne sait pas où elle va.
La gauche « socialiste et social-démocrate », obnubilée par la ligne jadis fixée par Léon Blum de “ gérants loyaux du capitalisme”, n’en peut plus des concessions au “marché”, au libéralisme, au patronat. Quasiment indistincte de la droite libérale, sauf sur quelques sujets "sociétaux", elle peut continuer, c'est la première ligne.
La gauche « de gauche », mélange des gauches “protestataire” et “révolutionnaire” (la distinction est de Régis Debray), a manifestement oublié que le parti n’est pas une fin en soi mais un moyen au service d’une cause. Le “parti” d’ailleurs n’est pas forcément celui (ou ceux) qui existe(nt) déjà. Naissant, comme toujours, “du sol de la société moderne” (Marx), sans doute doit-il pour survivre muter en une forme inédite, plus réseau transversal coordonné que parti au sens strict groupé autour de professionnels de la politique (élus surtout et permanents). La gauche "radicale" devenant majoritaire au sein de l'ensemble nommé "gauche", c'est l'espoir de certains, c'est la seconde ligne.
Faut-il se résigner à regarder les socialistes et leurs alliés se perdre par « macronisation » ou « bayroutisation » ? Faut-il se résigner à subir les éternelles guerres de chapelles communistes, trotskistes ou « socialistes frondeuses ». Les deux gauches peuvent elles encore se rencontrer dans l’exercice des responsabilités plutôt que de continuer à se distribuer les rôles du consul (qui gouverne) et du tribun (qui parle au nom du peuple) ? Et pour cela, promouvoir le dialogue plutôt que l’anathème, la recherche d’accords de fond plutôt que du plus petit dénominateur commun, le respect des différences qui enrichit plutôt que la recherche de l’hégémonie qui appauvrit, l’intervention de la “base” – même et surtout non encartée – plutôt que les projets imposés d’en haut ? Le peuvent-elles ?
Le peuvent-elles ?
Poser deux fois la question, c’est laisser deviner l'absence de réponse ! Elle est en grand débat au sein même de « la gauche ». C'est pourtant la troisième ligne, "l'union de la gauche", une union cette fois progressiste et respectueuse de ses diverses composantes.
Mais, la démocratie, ce n’est pas la droite contre la gauche ou inversement. La démocratie ne résulte pas principalement de la pluralité des partis mais surtout de la pluralité des projets qui ne peut émerger que de l’irruption du peuple tout entier dans le débat. Avec l’intervention directe des citoyens, il doit devenir possible de dégager des majorités dépassant largement l’absurde 51/49. L’unanimité est quand même le but ultime de la démocratie (n’est-ce pas Jean Jacques ?) puisque celle-ci doit théoriquement permettre de déterminer l’intérêt général, lequel n’est pas représenté par l’avis de 51 ou 53 citoyens contre l’avis des 49 ou 47 autres.
Une nouvelle démocratie (6e République ?) exige que la France recouvre sa souveraineté. Cette exigence impose, côté négatif le retrait de l’Euro, de l’UE, de l’OTAN, et de toutes les organisations de la mondialisation impériale, et côté positif la détermination d’objectifs institutionnels et sociaux fondant une nouvelle unité nationale. Il est incontestable que peuvent sur cette base et en toute clarté, chacun conservant, pour l'étape suivante, son option « gauche » ou son option « droite », se rassembler des citoyens appartenant à des champs idéologiques très différents.
Si nous regardons dans la direction de l’avenir, sans oublier le passé mais sans en être prisonnier, alors nous pourrons peut-être nous unir entre nous et avec le monde. Justement, les dangers du monde actuel - issus pour l'essentiel de la mondialisation impériale avec ses aspects économiques, politiques et militaires -, les risques qui pèsent sur notre terre, la nouvelle ligne que cette réalité trace entre réformes et révolution, n’indiquent-ils pas que le moment est venu de se fixer l’horizon de cette « union des forces du travail et de la culture » évoquée en d’autres temps par Santiago Carillo ?
L’union n’uniformise pas, au contraire elle différencie, elle “super-personnalise” (Teilhard de Chardin) en permettant à chacun d’exprimer le meilleur de lui-même; l’union n’additionne pas seulement, “elle produit”, elle est plus, autre et mieux que la somme des éléments qui la composent.
Rassemblons-nous pour préparer, dans une France où “la politique ne se décide pas à la corbeille” (Charles De Gaulle), un avenir qui ait du sens pour chacun et pour tous, un avenir “à visage humain” (selon la belle formule du Printemps de Prague en 1968).
L’immobilité, le statu-quo, la guerre des tranchées, la défense des positions acquises (surtout électorales) comme seule tactique, le repli sur soi, cela ne suffira pas pour endiguer et faire refluer la vague de la mondialisation impériale subie et construire un avenir. Le mouvement comporte un risque, c’est un pari que de croire que “tout ce qui monte converge” (Teilhard) mais l’immobilisme est pire car ne pas avancer dans ce monde c’est reculer. N’attendons pas d’être d’accord sur tout pour nous mettre en chemin.
Beaucoup de femmes et d’hommes, de « gauche » ou de « droite », militants syndicaux et associatifs, athées ou « croyants », partagent la commune espérance d’un monde où l’individualisme, “la concurrence de tous contre tous”(le « monothéisme du marché », disait Garaudy), les égoïsmes et les dominations de classe, de nation, de religion ou de race, la sacralisation du passé seraient remplacés par la compréhension, la coopération, la cogestion, l’invention collective de l’avenir. Et pensent que pour que le pays où ils vivent, la France, joue dans le monde un rôle conforme à cette exigence, elle doit d’abord retrouver, avec la souveraineté de son peuple, sa liberté d’action.
C'est la quatrième ligne, "nationale internationaliste".
Cette ligne dite couramment "souverainiste" n'est pas majoritaire pour l'instant, ni à droite ni à gauche. Ceux qui la prônent, sous diverses formes, sont en butte aux railleries ou à de violentes et parfois injurieuses attaques. "Souveraineté", "indépendance", "nation", "peuple", sont devenus pour certains des gros mots. Mais souveraineté n'est pas séparable de république, c'est la reconquête de la démocratie par le peuple; indépendance n'est pas repli sur soi mais auto-détermination de la nation par rapport à la mondialisation impériale et ses instruments, l'internationalisme nécessaire étant pleinement assumé dans un monde aujourd'hui UN.
Dans cet esprit ce blog souscrit à l'Appel à l'Alliance pour une France Libre: http://rogergaraudy.blogspot.fr/2015/10/appel-lalliance-pour-une-france-libre.html
Texte modifié le 28/09/2015 et le 7 novembre 2015(A.R)
26 septembre 2015
25 septembre 2015
Le sionisme en question
Pierre Stambul. Conférence de juin 2015 à Clermont-Ferrand à l'invitation de l'Association des Amis du temps des Cerises
24 septembre 2015
22 septembre 2015
Marxisme et esthétique. Par Roger Garaudy. Deuxième partie
[Suite de : http://rogergaraudy.blogspot.fr/2015/09/le-mythe-et-lart-marxisme-et-esthetique_20.html]
Deux analogies peuvent nous guider dans la
marxiste : la méthode élaborée par Marx dans le Capital,
qui est sa « grande
logique » appliquée au cas particulier de l'économie politique, et la méthode élaborée par Marx sous le nom de « matérialisme historique », et dont il a donné des exemples éclatants d'application en particulier dans le 18 - Brumaire de Louis Bonaparte.
Lorsqu'il aborde l'étude d'un phénomène historique Marx souligne que ce sont les hommes qui font leur propre histoire, mais qu'ils ne la font pas arbitrairement.
Le point de départ de Marx est donc celui de la
philosophie allemande et surtout de Kant, de
Fichte, de Hegel.
Mais, à la différence de ce grand idéalisme allemand
qui a eu le mérite de dégager le « moment
actif » de la connaissance et, d'une manière plus
générale, le rôle de l'acte créateur de l'homme
jusqu'à considérer l'histoire entière comme une
création continuée de l'homme par lui-même, Marx
conçoit cet acte créateur d'une manière nouvelle,
matérialiste. Il insiste sur l'action réciproque constante
entre l'homme et les êtres de la nature extérieure
à lui et indépendante de lui, et il recherche
comment la liberté émerge de la nature au niveau
du travail humain.
21 septembre 2015
De la paix
En
pensant à la consécration onusienne de la date du vingt-et-un septembre
comme journée internationale de la paix, je n’ai pu éluder - fors
l’aspect intérieur métaphysique, strictement spirituel de cette
rarissime denrée qu’est la paix en ce bas monde de tous les tourments,
de toutes les vicissitudes et turbulences, aspect sur lequel je
reviendrai sans doute un autre jour - de regarder d’un peu plus près les
obstacles à la paix mondiale et sociale. Il faut dire que les butoirs à
la paix sont à degrés divers. La guerre n’est que le mur le plus
patent, le plus immédiat à la paix, car toutes les paupérisations, les
violences de rue, les politiques économiques imposées, les gouvernances
tyranniques sont autant de heurtoirs contre lesquels se brise la paix
dans la vie des hommes au cœur de l’interaction sociale et mondiale dans
un monde aux limites de plus en plus ténues, sur une planète aux
distances fortement réduites par les technologies de communication.
Camille Loty Malebranche
Camille Loty Malebranche
Lire la suite >> ici
20 septembre 2015
Le mythe et l'art. Marxisme et esthétique. Par Roger Garaudy. Première partie
Le
point de départ du marxisme, avons-nous dit,
C'est
aussi son point d'arrivée : faire de chaque
homme
un homme, c'est-à-dire un créateur, un
« poète
».
Comment
alors peut se situer la création artistique
dans le
développement de l'acte humain du travail,
de la
création continuée de l'homme par l'homme ?
Comment
le mythe peut-il être une composante de
l'action
pour transformer le monde ?
19 septembre 2015
Point de vue sur quelques livres d'Alain Coutte
À l’écoute d’Alain Coutte / Une recension de Maria Poumier.
06 mai 2005
Article source: http://www.geostrategie.com/cogit_content/a_lire_voir/lcoutedAlainCoutte.shtml
06 mai 2005
Article source: http://www.geostrategie.com/cogit_content/a_lire_voir/lcoutedAlainCoutte.shtml
Voir aussi la bio d'Alain Coutte: http://coutte.zeblog.com/441865-alain-coutte-biographie/
18 septembre 2015
17 septembre 2015
Déporté à Bossuet, Algérie (2). Adresse à l'administration du camp
[Roger Garaudy, avec des centaines d'opposants, principalement communistes et syndicalistes, fut déporté de 1940 à 1943 et notamment de 1941 à 1943 dans l'Oranais algérien, à la Redoute de Bossuet (ex Biribi) transformée en camp de concentration par le gouvernement de Pétain. Les conditions de vie y étaient particulièrement mauvaises. Le moral des internés fut soutenu notamment par les initiatives de Garaudy, alors jeune agrégé de philosophie qui réussit avec le concours des 17 autres enseignants internés à mettre sur pied et à faire fonctionner une véritable "université" avec cours et conférences. Jacques Cantier apporte sur tous ces sujets des informations et des témoignages dans son livre "L'Algérie sous le régime de Vichy" (Ed Odile Jacob, 2002). Lire aussi http://rogergaraudy.blogspot.fr/2015/09/deporte-bossuet-algerie-1-le-14-juin.html AR]
DOCUMENT MANUSCRIT PROVENANT DES ARCHIVES PERSONNELLES DE ROGER GARAUDY
L’état sanitaire actuel de notre camp
inspire d’assez vives inquiétudes pour qu’il soit nécessaire d’attirer une fois
de plus sur ce problème votre bienveillante attention.
Depuis six jours, en effet, 59 cas de colite dysenteriforme et, peut-être, de dysenterie épidémique ont été constatés (soit une proportion de 1 malade sur 8 internés).
Il est certain que le manque d’hygiène dans le camp est de nature à favoriser, sinon à déterminer, le développement de ces troubles ou d’autres épidémies possibles.
Or, la direction du camp n’a pas eu, jusqu’à présent, les moyens de pallier à ce manque d’hygiène.
Depuis six jours, en effet, 59 cas de colite dysenteriforme et, peut-être, de dysenterie épidémique ont été constatés (soit une proportion de 1 malade sur 8 internés).
Il est certain que le manque d’hygiène dans le camp est de nature à favoriser, sinon à déterminer, le développement de ces troubles ou d’autres épidémies possibles.
Or, la direction du camp n’a pas eu, jusqu’à présent, les moyens de pallier à ce manque d’hygiène.
I – Alimentation
Les premiers cas de
diarrhées se sont manifestés le lendemain d’un jour où ont été mangées des
fèves fermentées. Or, il est fréquent
que les légumes (fèves ou petits pois en particulier) arrivent au camp après un
voyage de 4 à 6 jours tassés dans des sacs, et,, par suite, en état de
fermentation avancée, ce qui a occasionné, à plusieurs reprises, des
intoxications alimentaires.
D’ailleurs, l’installation rudimentaire des cuisines et l’insuffisance du matériel ne permettent pas de neutraliser par la cuisson (dans deux eaux différentes par exemple) les principes nocifs de ces fermentations.
La viande consommée ne présente pas non plus toutes les garanties nécessaires. A plusieurs reprises, par exemple, des moutons dont les poumons présentent des lésions ont été livrés.
Enfin, la situation des cuisines, installées à une quinzaine de mètres seulement des latrines, est particulièrement insalubre, car d’innombrables mouches viennent y polluer la viande et, en général, toutes les denrées alimentaires.
D’ailleurs, l’installation rudimentaire des cuisines et l’insuffisance du matériel ne permettent pas de neutraliser par la cuisson (dans deux eaux différentes par exemple) les principes nocifs de ces fermentations.
La viande consommée ne présente pas non plus toutes les garanties nécessaires. A plusieurs reprises, par exemple, des moutons dont les poumons présentent des lésions ont été livrés.
Enfin, la situation des cuisines, installées à une quinzaine de mètres seulement des latrines, est particulièrement insalubre, car d’innombrables mouches viennent y polluer la viande et, en général, toutes les denrées alimentaires.
II – Habitation
Les risques de
maladie et d’épidémie sont aggravées du fait de l’entassement des internés dans
des locaux exigus : à titre d’exemple, indiquons qu’une chambre de 18m x
6m contient 80 hommes, ce qui représente environ 5m3 d’air par homme, la moitié
à peine du minimum indispensable.
Les internés sont couchés dans des cadres de bois comprenant quatre couchettes, deux en haut et deux en bas, sans paillasse ni sac de couchage.
Ces cadres, très volumineux, sont séparés de 30 à 40 cm seulement les uns des autres, en sorte qu’on ne peut les déplacer et que tout nettoyage sérieux de la pièce est, dans ces conditions, pratiquement impossible.
Si l’on ajoute que l’absence de réfectoire oblige les internés à prendre leurs repas sur leurs lits (ils ne disposent ni de tables ni de bancs qui leur permettraient de manger hors de leurs couchettes), l’on conçoit aisément que les miettes et débris de nourriture attirent dans les chambres toutes espèces de parasites, de mouches et de germes pathogènes.
De plus, l’on ne dispose pas de crésyl ni d’eau de Javel pour la désinfection des batiments ,
pas de chlorure de chaux pour l’hygiène des latrines (d’ailleurs insuffisants pour le nombre des internés),
pas de savon pour le lavage du linge ou la toilette corporelle,
pas de linge de rechange (dans bien des cas pas même de chemise) pour lutter efficacement par la propreté contre les poux qui ont fait leur apparition à maintes reprises au risque de propager le typhus (qui subsiste à l’état endémique autour de Bossuet).
Cette situation ne manquera pas de s’aggraver d’ici quelques semaines par suite du tarrissement des puits et du manque d’eau qui sévit à la redoute et qui, semble-t-il, motive, à cette saison, son évacuation par la troupe.
Les internés sont couchés dans des cadres de bois comprenant quatre couchettes, deux en haut et deux en bas, sans paillasse ni sac de couchage.
Ces cadres, très volumineux, sont séparés de 30 à 40 cm seulement les uns des autres, en sorte qu’on ne peut les déplacer et que tout nettoyage sérieux de la pièce est, dans ces conditions, pratiquement impossible.
Si l’on ajoute que l’absence de réfectoire oblige les internés à prendre leurs repas sur leurs lits (ils ne disposent ni de tables ni de bancs qui leur permettraient de manger hors de leurs couchettes), l’on conçoit aisément que les miettes et débris de nourriture attirent dans les chambres toutes espèces de parasites, de mouches et de germes pathogènes.
De plus, l’on ne dispose pas de crésyl ni d’eau de Javel pour la désinfection des batiments ,
pas de chlorure de chaux pour l’hygiène des latrines (d’ailleurs insuffisants pour le nombre des internés),
pas de savon pour le lavage du linge ou la toilette corporelle,
pas de linge de rechange (dans bien des cas pas même de chemise) pour lutter efficacement par la propreté contre les poux qui ont fait leur apparition à maintes reprises au risque de propager le typhus (qui subsiste à l’état endémique autour de Bossuet).
Cette situation ne manquera pas de s’aggraver d’ici quelques semaines par suite du tarrissement des puits et du manque d’eau qui sévit à la redoute et qui, semble-t-il, motive, à cette saison, son évacuation par la troupe.
III – Composition du
camp
Ces conditions sanitaires risquent d’autant plus d’avoir des effets désastreux que les actuels occupants de la Redoute ne sont pas de jeunes soldats vigoureux, préalablement sélectionnés, par une visite d’incorporation, mais des hommes dont beaucoup sont âgés:
179 internés ont plus de 40 ans, 14 dépassent 60 ans,
320 d’entre eux sont d’anciens combattants (dont 130 sont décorés de la Médaille militaire ou des Croix de guerre 14-18 ou 39-40),
352 sont mutilés ou atteints de maladies chroniques.
Ces conditions sanitaires risquent d’autant plus d’avoir des effets désastreux que les actuels occupants de la Redoute ne sont pas de jeunes soldats vigoureux, préalablement sélectionnés, par une visite d’incorporation, mais des hommes dont beaucoup sont âgés:
179 internés ont plus de 40 ans, 14 dépassent 60 ans,
320 d’entre eux sont d’anciens combattants (dont 130 sont décorés de la Médaille militaire ou des Croix de guerre 14-18 ou 39-40),
352 sont mutilés ou atteints de maladies chroniques.
IV – Possibilités médicales
Devant ces risques
de maladies épidémiques qui auraient facilement prise sur les internés en
raison de leur âge, de leur état de santé, et de leurs conditions de vie, les médecins
sont pratiquement désarmés, ne disposant à l’infirmerie de la Redoute d’aucun
moyen de résistance efficace à ces dangers : ni matériels, ni m »dicaments.
Il n’y a pas de désinfectants généraux pour les latrines et les locaux,
pas de matériel opératoire – même pas d’éclairage en cas de nécessité d’intervention urgente pendant la nuit,
pas de médicaments, un exemple caractéristique : 250gr d’élixir parégorique ont été fournis en un mois et demi ; vu le nombre de malades, c’est la quantité nécessaire pour trois jours de traitement.
Il n’y a pas de désinfectants généraux pour les latrines et les locaux,
pas de matériel opératoire – même pas d’éclairage en cas de nécessité d’intervention urgente pendant la nuit,
pas de médicaments, un exemple caractéristique : 250gr d’élixir parégorique ont été fournis en un mois et demi ; vu le nombre de malades, c’est la quantité nécessaire pour trois jours de traitement.
Conclusion
Il conviendrait que
soit vérifiée, par une enquête sur place, l’objectivité de ces déclarations,
et, qu’après cette vérification, toutes dispositions soient prises :
1°- pour l’aménagement matériel de notre camp, en remédiant à l’exiguité malsaine des locaux, au couchage défectueux, à la disposition des cuisines, à l’insuffisance du linge, à l’absence de savon ;
2°- pour l’amélioration de l’approvisionnement, en veillant à la fraîcheur des légumes livrés et en refusant la viande d’animaux dont les viscères ne seraient pas saines ;
3°- pour l’outillage de l’infirmerie, en la munissant de désinfectants pour les latrines et les bâtiments, et des médicaments nécessaires pour enrayer les épidémies auxquelles nous sommes exposés.
1°- pour l’aménagement matériel de notre camp, en remédiant à l’exiguité malsaine des locaux, au couchage défectueux, à la disposition des cuisines, à l’insuffisance du linge, à l’absence de savon ;
2°- pour l’amélioration de l’approvisionnement, en veillant à la fraîcheur des légumes livrés et en refusant la viande d’animaux dont les viscères ne seraient pas saines ;
3°- pour l’outillage de l’infirmerie, en la munissant de désinfectants pour les latrines et les bâtiments, et des médicaments nécessaires pour enrayer les épidémies auxquelles nous sommes exposés.
Enfin, la plupart des maux qui menacent les internés étant
liés au climat auquel ils sont soumis, ainsi qu’à leur âge et à leur état de
santé, il serait nécessaire que soit envisagée l’annulation de la mesure de
déportation qui, sans raison valable, expose les familles angoissées à rester
sans soutien.
(Le document, évidemment collectivement élaboré, est écrit de la main de Roger Garaudy. NDLR)
A lire (PDF): Les camps français d'internement (1938-1946). Denis Peschanski
(Le document, évidemment collectivement élaboré, est écrit de la main de Roger Garaudy. NDLR)
A lire (PDF): Les camps français d'internement (1938-1946). Denis Peschanski
16 septembre 2015
Déporté à Bossuet, Algérie (1). Le 14 juin 1942
Au camp de Bossuet, lors de l’hiver 1941, Roger Garaudy monta un spectacle « sur
le double thème de la Vieille chanson française et des Chants du
Travail » avec un certain nombre d’emprisonnés qui avaient noms Léon Feix, Roger Codou, Henri Crespin, Élie Duguet, Sauveur Albino, André Moine, Jérôme Favard,
André Parinaud, Luce Mousset, Pierre Saquet, Jean Mecker, Louis
Gautrand et Michel Leymarie. Tous ces militants arrivèrent même à
faire publier ces chants « à l’occasion d’une nouvelle fête organisée à
Bossuet le 14 juin 1942 au profit des prisonniers de guerre » sous le
titre de Chants du travail (NDLR, d'après le Maitron).
A
l’occasion de la fête organisée à Bossuet le 14 juin au profit des prisonniers
de guerre, nous avons voulu renouer avec l’une des plus gracieuses traditions
littéraires de notre France : les tournois poétiques des Jeux Floraux.
Comme les troubadours chantaient les exploits des chevaliers et la beauté de leurs dames, nous avons voulu chanter la poésie et l’orgueil de nos métiers.
Nous avons voulu que le produit de la vente de nos essais, double hommage au passé national et aux forces créatrices du travail, soit consacré à nos prisonniers.
Puisse cette modeste offrande leur apporter quelque douceur.
Comme les troubadours chantaient les exploits des chevaliers et la beauté de leurs dames, nous avons voulu chanter la poésie et l’orgueil de nos métiers.
Nous avons voulu que le produit de la vente de nos essais, double hommage au passé national et aux forces créatrices du travail, soit consacré à nos prisonniers.
Puisse cette modeste offrande leur apporter quelque douceur.
Les internés politiques
Bossuet 14 juin 1942
(Texte manuscrit de R. Garaudy. Archives personnelles de l'auteur déporté de 1940 à1943, notamment à Djelfa près de Ghardaïa et à Bossuet, qui servira encore de camp de concentration pendant la guerre d'Algérie pour les combattants et partisans de l'indépendance)
Présentation de l'éditeur: Cet ouvrage lève un peu plus le voile sur une sombre histoire franco-francaise, celle de la politique anticommuniste et anti libertaire commencée sous la troisième république par des lois d’exception et que le gouvernement a pérennisée, élargie et généralisée dans une logique de répression systématique. Il renvoie donc surtout à l’histoire des camps d’internement du « système Pétain » selon l’expression de Christian Eggers et en particulier à une de ses extensions assez mal connue, les camps d’Algérie. Il permet de suivre l’itinéraire des victimes à travers des témoignages croisés avec des sources administratives. Enfin et surtout, il donne chair à l’histoire en ressuscitant les œuvres d’une soirée poétique tenue le 14 juin 1942, au camp de Bossuet dont les internés, « les indésirables » de Pétain, ceux qu’il nommait l’anti-France, saisirent l’occasion pour rappeler leur rôle dans la construction de la République, en célébrant leurs métiers et leur attachement au pays : « Les chants de l’anti-France »en somme. Guy Perlier, docteur en histoire contemporaine, est membre du bureau de la D.T.87 de l’AFMD (l’association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation).
A propos de cette soirée à Bossuet, ce livre à acheter ici >> http://www.editions-monedieres.com/histoire/les-chants-de-l-anti-france.html
Présentation de l'éditeur: Cet ouvrage lève un peu plus le voile sur une sombre histoire franco-francaise, celle de la politique anticommuniste et anti libertaire commencée sous la troisième république par des lois d’exception et que le gouvernement a pérennisée, élargie et généralisée dans une logique de répression systématique. Il renvoie donc surtout à l’histoire des camps d’internement du « système Pétain » selon l’expression de Christian Eggers et en particulier à une de ses extensions assez mal connue, les camps d’Algérie. Il permet de suivre l’itinéraire des victimes à travers des témoignages croisés avec des sources administratives. Enfin et surtout, il donne chair à l’histoire en ressuscitant les œuvres d’une soirée poétique tenue le 14 juin 1942, au camp de Bossuet dont les internés, « les indésirables » de Pétain, ceux qu’il nommait l’anti-France, saisirent l’occasion pour rappeler leur rôle dans la construction de la République, en célébrant leurs métiers et leur attachement au pays : « Les chants de l’anti-France »en somme. Guy Perlier, docteur en histoire contemporaine, est membre du bureau de la D.T.87 de l’AFMD (l’association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation).
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