LA
QUESTION PALESTINIENNE
et la Responsabilité
Internationale
"
On porterait gravement atteinte aux principes élémentaires de l'équité en
n'accordant pas à ces innocentes victimes* du conflit le droit de retourner
chez elles alors que, par ailleurs,les
immigrants juifs pénétreraient en grand nombre en Palestine et pourraient même menacer de prendre définitivement la place des réfugiés arabes dont les familles sont installées dans le pays depuis des siècles. "
immigrants juifs pénétreraient en grand nombre en Palestine et pourraient même menacer de prendre définitivement la place des réfugiés arabes dont les familles sont installées dans le pays depuis des siècles. "
Comte Bernadotte (1948)
* les
Palestiniens.
Cher
lecteur,
A
la veille de la Conférence internationale sur la Palestine, débutant
à
Genève le 29. 8. 83, nous avons cru utile de vous faire part de ce
document.
Celui-ci
n'est aucunement destiné à une quelconque propagande.
Il
essaye de jeter quelques rayons de lumière sur des réalités afférentes
à
la cause palestinienne, oubliées ou méconnues.
Dès
lors, on s'est borné, pour l'essentiel, à la citation de certains
textes
des résolutions de l'O.N.U. et à des déclarations, notamment,
des
différents dirigeants et responsables israéliens.
Le
Groupe d'Etude
sur
le Moyen-Orient, Genève.
L'O.N.U.,
Israël et les Palestiniens
Dans sa
résolution ES/7/7 du 19 août 1982, l'Assemblée générale des Nations Unies avait
décidé de convoquer à une conférence internationale sur la question de
Palestine en vue de rechercher des moyens efficaces pour permettre au peuple
palestinien d'obtenir et d'exercer ses droits.
Il
apparaît, après plus de 30 années de conflit, que, si le peuple palestinien n'a
pas encore obtenu ses droits, cela tient au fait que l'Etat sioniste d'Israël, fondé
sur le racisme, l'expansionnisme et la terreur, ne se conforme pas au droit international
et ne tient pas compte des résolutions de l'Organisation des Nations Unies. En
un mot, c'est "parce que Israël n'est pas une Etat comme les autres"
!
Toute
ébauche de solution pour la question de la Palestine passe nécessairement par
une démystification tant des principes selon lesquels l'Etat sioniste d'Israël
a été créé que des principes selon lesquels s'exerce sa politique. Cette
démystification permettra, non seulement de mesurer l'injustice faite au peuple
palestinien, mais aussi de montrer la mesure du danger que la paix et la sécurité
mondiale encourent. Avec les développements que connaît le Proche-
Orient à
l'heure actuelle, une telle analyse devient de plus en plus urgente.
Création
de l'Etat d'Israël
La Déclaration Balfour
Dans son
livre L'Affaire Israël, le Sionisme Politique
, Roger
Garaudy dit: "avec la Déclaration Balfour commençait la série des grands
mensonges qui jalonnent l'histoire de l ' Etat d'Israël et de ses
dirigeants" . L'auteur de cette déclaration, parue le 2 novembre 1917,
reconnaît que le principe de l’auto-détermination était refusé à la population
de la Palestine. En effet, Arthur James Balfour écrira à Loyd George le 19
février 1919 : " le point faible de notre position c'est évidemment
que, dans le cas de la Palestine, nous avons refusé le principe de l'autodétermination.
Si les habitants actuels étaient consultés, ils rendraient
indiscutablement
un verdict contre l’implantation juive ".
En
effet, le rapport de la Commission King-Crane, envoyée par le Président Wilson
en 1919, confirmera le refus opposé par la population palestinienne à rencontre
de l'implantation juive. Cette commission proposait alors le rejet du programme
sioniste maximal et le maintien de l'unité de la Syrie-Palestine sous un mandat
britannique ou américain garantissant la présence du foyer national juif limité
.
En
outre, la Déclaration Balfour stipulait que les droits civils et religieux des
communautés non-juives seraient respectés. Or ces droits furent constamment bafoués,
et l'idée d'un foyer national juif qui, selon le Livre Blanc Britannique de 1922,
devait consister à créer, en Palestine, un centre de rayonnement de la culture et
de la religion juives, était devenue pour les dirigeants sionistes un paravent derrière
lequel se cachaient leurs intentions de créer un Etat sioniste. Cet état d'esprit
devait se confirmer par la suite avec le partage de la Palestine et la création
de l'Etat d'Israël.
La Résolution de partage de la Palestine
Une
étape décisive fut franchie le 29 novembre 1947 lorsque l'Assemblée Générale
des Nations Unies adopta la résolution 181 dite de partage de la Palestine. Les
Juifs, qui constituaient à cette date 32 % de la population et ne possédaient que
6,5 % des terres, reçoivent des Nations Unies 56 %du territoire avec les terres
les plus fertiles.
Dès lors
se posera l'épineux problème de la compétence de l'Assemblée Générale des
Nations Unies à prendre une telle décision.
En
effet, comme l'explique Monsieur Chambour, l'organisation des Nations Unies
avait expressément renoncé, en 1946, à ses fonctions de contrôle exercées auparavant
par la Société des Nations en matière de mandat sur la Palestine. A cet effet,
les dispositions légales des obligations de la puissance mandataire sont
nettement exprimées par l'article 2 du pacte du mandat. Ce dernier stipule que:
"La garantie de l'intégrité territoriale de la Palestin e est assurée
par la puissance mandataire, ainsi que sa protection contre toute perte ou
prise à bail de tout ou partie de son territoire et contre l'établissement de toute autre
puissance
étrangère.
"
Cette
question de compétence fut reprise en 1947 par l'Assemblée générale, sous la
forte pression qu'exercèrent les délégations sionistes sous plusieurs formes, dont
la plus commode fut le chantage à l'antisémitisme. Les excès sionistes furent tels
qu'ils faillirent compromettre les objectifs mêmes des Juifs. Le Dr Chaïm Weizmann
dut minimiser, devant l'émotion de Truman, l'ampleur de cette campagne en
l'attribuant à des éléments "incontrôlés" : "Il est courant
de prétendre à Washington que nos frères israélites ont exercé des pressions
déplacées et excessives sur certaines délégations et ont ainsi dépassé la
mesure. Je ne peux
répondre
des personnalités sans mandat..."
Dans ses
Mémoires, l'ancien président des Etats-Unis, H. Truman, écrivit ce passage
déplorable : " En réalité, non seulement les Nations Unies étaient
soumises à des pressions telles qu'elles n'en avaient jamais connues, mais la
Maison Blanche, elle aussi, subissait un véritable tir de barrage. Je ne crois
pas avoir jamais été l'objet d'une campagne de propagande aussi virulente.
L'acharnement de quelques-uns des dirigeants sionistes parmi les plus
extrémistes, poussés d'ailleurs par des motifs politiques et maniant la menace
politique, me gênait. Certains d'entre eux suggéraient que nous fassions usage
de notre influence pour amener des nations souveraines à voter favorablement à
l'Assemblée générale. "
L'Assemblée
générale avait présenté à la Cour internationale de justice une demande
d'interprétation de l'article 10 de la Charte de l'O.N.U., concernant » son
pouvoir de contrôle et sa compétence en la matière. La Cour avait admis la demande
et prononça sa résolution (No 141-III), qui fut confirmée par la résolution No
227-HI du 21 novembre 1948 et la résolution 337 du 6 décembre 1949.
La Cour
internationale de justice a admis cette position malgré le fait que l'Assemblée
générale avait expressément déclaré renoncer à ses fonctions de contrôle découlant
de l'article 10 de la Charte et donna l'interprétation suivante:
"...
La Cour a estimé que l'Assemblée générale des Nations Unies avait, aux termes
de l'article 10 de la Charte, le droit de reprendre les fonctions de contrôle exercées
auparavant par la S.D.N. La compétence de l'Assemblée générale des Nations
Unies, pour exercer un tel contrôle et pour recevoir et examiner des rapports,
ressort des termes généraux de l'article 10 de la Charte qui autorise l'Assemblée
générale à discuter toutes questions ou affaires entrant dans le cadre de la
Charte et à formuler sur ces questions ou affaires des recommandations aux membres
des Nations Unies."
Compétence de l'Assemblée générale
Il
ressort de l'interprétation de la C.IJ. que l'Assemblée générale de l’O.N.U. peut
se prévaloir de ses droits auxquels elle avait expressément renoncé auparavant,
dans le cadre des fonctions de contrôle que la S.D.N. exerçait en matière des
mandats et de celles déterminées dans la Charte de TO.N.U. Ces compétences sont:
1.
Recevoir et examiner les rapports de la puissance mandataire ;
2.
Recevoir et examiner les pétitions ;
3.
Emettre des recommandations aux membres des Nations Unies ;
4.
Discuter toutes questions ou affaires dans le cadre de la Charte.
C'est
dans l'exercice de ses fonctions précitées que l'Assemblée générale de l'O.N.U.
s'était heurtée à nombre de difficultés d'ordre politique et juridique.
Questions
politique :
Les très
fortes pressions qu'exercèrent les congressistes sionistes sur nombre d'Etats
membres de PO.N.U., les instances de la délégation des Etats-Unis auprès de
l'Assemblée générale, afin de prendre une attitude favorable à la cause des Juifs
et, enfin, les instructions données par le Président Harry Truman au
Département politique d'Etat pour qu'il accorde l'appui de l'Amérique au plan
de partage, lequel ordre est cité par M. H . Truman lui-même dans ses Mémoires,
tous ces facteurs politiques d'influence eurent assurément de graves
conséquences sur la conduite des décisions prises par l'Assemblée générale
concernant l'affaire
palestinienne.
Questions
juridiques : La succession de la SD.N.
Cette
sucession est affirmée par la Cour internationale de justice, en ce qui concerne
le
mandat. Certains auteurs ont contesté cette succession relative au mandat A qui a pris fin par l'indépendance des pays du Proche-Orient. Cependant, le régime de la tutelle internationale entre dans le cadre de la succession de l'O.N.U. à la S.D.N.
mandat. Certains auteurs ont contesté cette succession relative au mandat A qui a pris fin par l'indépendance des pays du Proche-Orient. Cependant, le régime de la tutelle internationale entre dans le cadre de la succession de l'O.N.U. à la S.D.N.
Mais
l'interprétation de la C.I.J., en ce qui concerne la compétence de l'Assemblée générale de l'O.N.U., assure le
maintien intégral des dispositions juridiques et politiques du mandat A. La
Palestine, qui n'avait pas reçu son indépendance encore, conservera les droits
attachés à son unité territoriale et politique.
La Cour
affirme à cet égard que les obligations résultant des mandats et leur objectif
primitif demeurent maintenus par la succession de la S.D.N. L'Assemblée devait
respecter sa compétence limitée par la Cour et l'article 10 de la Charte. Or,
l'Assemblée générale, prenant en considération la demande de la puissance mandataire
sur la Palestine, en date du 18 février 1947, annonçait la cessation du mandat
britannique sur la Palestine.
Le
problème palestinien s'est trouvé dès 1947 soumis à l'Organisation des Nations
Unies. Celle-ci devait se conformer d'une part au Pacte de la S.D.N., voire à
l'article 22 portant sur la législation fondamentale du mandat A appliqué sur
la Palestine comme il a été appliqué aux pays du Proche-Orient sous mandat ; d'autre
part, elle devait faire face au problème essentiel du conflit israélo-arabe, concernant
le sort légitime de la Palestine en tant qu'Etat indépendant, avec un Foyer
juif, nettement stipulé par le pacte du mandat britannique.
Le 15
mai 1947, l'Assemblée générale a pris deux résolutions*4, l'une portant sur la
création d'une Commission spéciale, ayant pouvoir très étendu pour enquêter sur
toutes les questions et tous les problèmes relatifs à l'affaire palestinienne; l'autre,
sous forme d'appel aux gouvernements et peuples était ainsi libellée:
"L'Assemblée
invite, par la résolution No 107, tous les gouvernements et tous les peuples et
particulièrement les habitants de la Palestine à s'abstenir du recours à la
force ou à la menace ainsi qu'à toute forme d'action qui serait de nature à créer
une atmosphère pouvant compromettre une
solution rapide de la question palestinienne."
La question juridique du plan de partage
La
Commission spéciale, n'ayant pas réussi à se prononcer à l'unanimité sur une
solution unique, présenta à l'Assemblée deux plans différents. Le plan de la majorité
recommande le partage de la Palestine en deux Etats, arabe et juif, liés par une union économique, et le plan de la
minorité, préconisant la constitution d'un Etat fédéral avec Jérusalem pour
capitale.
Une
commission ad hoc est instituée par l'Assemblée générale chargée plus
spécialement
de l'étude des trois points suivants :
1. la
proposition britannique,
2. la
proposition arabe de cessation du mandat et de reconnaissance de l'indépendance
de la
Palestine,
3. le
rapport de la Commission spéciale.
L'élaboration
d'une décision était déjà préparée à l'avance pour admettre le plan de partage,
qui fut adopté par 25 voix contre 13,17 abstentions et 2 absences. C'est ainsi
que la Belgique, la France, Haïti, le Libéria, le Luxembourg, les Pays-Bas, le
Paraguay et les Philippines ont dû réviser leur vote au moment de la séance
plénière.
Cette
décision est contraire aux prescriptions de l'article 22 du Pacte de la S.D.N.
qui déclare l'entité politique territoriale de la Palestine. Elle l'est aussi
par le fait de l'incompétence de l’O.N.U. de modifier les dispositions du
mandat A qui reconnaissent l'indépendance de tous les pays qui s'étaient détachés
de l'Empire ottoman. Le partage est contraire à l'intégrité territoriale de la
Palestine prévue par l'article 22 précité. Que le Foyer juif se transforme par
des décisions illégales de l'O.N.U., en un Etat. ; c'est une violation du droit
des peuples de disposer d'eux-mêmes. L'Etat d'Israël n'étant pas en bonne et
due forme nationale
pour
pouvoir recevoir un fin juridique.
Que
l'O.N.U. soit amenée à prendre la résolution 107 précitée, c'est qu'elle a été
avertie des soulèvements en Palestine de l'opinion publique contre la décision
du partage ; cela nécessitait une mesure à prendre contre les pressions sionistes,
et les mettre devant la situation exacte qui ne pouvait être que le choix entre
deux solutions juridiques équitables :
1. La
détermination d'un lieu pour le Foyer juif, conformément aux dispositions du
Pacte de la S.D.N. et du mandat A au sein d'une Palestine indépendante arabe.
2. La
mise en application d'un mandat, sous le contrôle de l'O.N.U., de
l'administration
autonome
du Foyer juif, pour une période déterminée pour connaître la conduite des
Juifs, et les conditions de leur établissement dans un canton. Cette décision
aurait été conforme aux articles 1 et 2 de la Charte, qui recommandent le
respect de la paix, des droits et libertés de l'homme, et avec les articles 10
et 14 de la Charte.
Mais
cela n'était pas la pensée de l'O.N.U. Elle est et elle demeurera responsable du
conflit actuel.
Le
professeur I. Browlie écrit à propos : " Plusieurs considérations
donnent à douter de la
capacité des Nations Unies pour conférer un titre sur un territoire, entre
autres parce que les Nations Unies ne peuvent assumer le rôle de souverain territorial."
"Ainsi la résolution de 1947, comportant un plan de partage de la
Palestine, était probablement prise en dehors de la compétence des Nations
Unies, et même s'il n'en est pas ainsi, elle n'avait aucun caractère
obligatoire pour les Etats membres."
Dans son
rapport intérimaire présenté au Secrétaire général de l'O.N.U. le 16 septembre
1948, le médiateur de l'O.N.U., le comte Folke Bernadotte, releva les points
essentiels du problème palestinien : le partage, l'Etat juif, l'immigration et
les réfugiés palestiniens. Car il estimait que la question qui se posait n'était
pas de savoir s'il était souhaitable de reprendre et de reviser la résolution
du 29
novembre 1947 ; celle-ci est déjà dépassée et irrévocablement révisée par les
faits qui se sont produits au cours de l'histoire récente de la Palestine. Décrivant
l'attitude des Etats arabes, le comte Bernadotte estimait : "qu'il est extrêmement
difficile d'accepter seulement le fait de l'existence d'un Etat juif en
Palestine, tout en reconnaissant le droit à de nombreux Juifs actuellement en Palestine,
disait-il, de s'y trouver et d'y demeurer en tant que citoyens d' un Etat palestinien.
Ils repoussent avec indignation les aspirations nationalistes des Juifs à un
Eta t séparé." "Selon moi, conclut-il, et sans excuser en aucune
façaon l'intervention armée
des
Etats arabes, la solution d u problème serait facilitée si la communauté
internationale et les Juifs d'Israël voulaient bien manifester plus de
compréhension à l'égard du point de vue arabe."
Le
lendemain de ses rencontres avec les représentants arabes et juifs, le Comte
Bernadotte adressa son rapport au Secrétaire général de l'O.N.U. Le
surlendemain, soit avant même que son rapport ne fût parvenu au Secrétaire
général, le Comte Bernadotte fut assassiné.
"Ce
serait se laisser aller à une dangereuse illusion que de vouloir instituer d'un
jour à l'autre un Etat "d'Israël" sans tenir compte de la raison
d'Etat, telle que l'entend la politique moderne des nations." Les Nations
Unies ont omis le devoir impérieux d'appliquer sur cet Etat le régime du mandat
international pour déterminer le système fonctionnel de l'Etat et pour mesurer la compétence de son pouvoir
public et sa conduite dans la société étatique.
Le
problème qui subsiste est de savoir comment les Nations Unies voudront sortir
de l'impasse difficile dans laquelle se trouve la Palestine, sa population dispersée
et sa terre spoliée.
Dans
le rapport qu'il a présenté au Conseil de Sécurité le 16 mai 1967, le Secrétaire
général de VO.N.U: n'a pas caché l'extrême difficulté de la situation de
l'O.N.U., depuis dix-huit ans, pour le maintien d'une paix au Proche-Orient. "
Dans cette tâche, disait-il, l'Organisation s'est heurtée à un grand nombre d'échecs,
de déceptions, de crises, de conflits et même à la guerre. Mais l'effort se
poursuit sans relâche; nous faisons maintenant face à une situation nouvelle et
menaçante; mais je reste convaincu qu'avec la coopération de toutes les parties
intéressées,
l'O.N.U, et en particulier le Conseil de Sécurité, doivent continuer à chercher
et finalement trouver des solutions raisonnables, pacifiques et justes. "
Décidément
l'autorité internationale s'est déclarée aujourd'hui plus que jamais en état de
crise, de défaillance morale. L'ultime assaut semble donné à l'édifice de
l'autorité et de la justice internationale. Israël en profite pour abuser des
décisions de l'O.N.U. La gloire et la splendeur de la victoire, d'être assis
parmi les nations lui semblent suffisantes pour étendre son autorité en
Palestine ainsi qu'en territoire occupé. Il lui importe peu de se voir
considéré comme n'étant pas associé aux résolutions de la communauté
internationale, ou d'être blâmé par elle. Le but à attendre est le seul souci
qui lui cause des embarras. Qualifié de pacifiste lors de son admission à
l'O.N.U., peu de temps après Israël s'est vu condamné par des actes graves
d'accusation pour agressions violentes.
Admission
d'Israël à l'O.N.U.
La
première résolution des Nations Unies fut donc la Résolution de partage
de la
Palestine. Mais, entre cette Résolution et celle du 11 mai 1949, par laquelle
l'Etat
d'Israël fut admis comme Etat membre de TO.N.U., les troupes sionistes
s'emparent
de territoires de la zone attribuée aux Arabes. Le territoire qui était
accordé
à l'Etat d'Israël par la Résolution de partage (57 %) s'élargit à près de
80 % de
la Palestine sans compter que 770000 Palestiniens en furent chassés.
Ce que
l'Etat d'Israël contrôle actuellement fut conquis durant les autres guerres
(1956,
1967, 1973, 1982). Pour atteindre ses objectifs, l'Etat sioniste instituera
un
véritable terrorisme d'Etat que nous développerons ultérieurement.
L'ironie
du sort a voulu qu'Israël fut admis comme Etat membre de l'O.N.U.
alors
qu'il avait déjà violé les clauses stipulées comme conditions de cette
admission.
En
effet, la Résolution 273 (III) de l'Assemblée générale, fait unique dans
les
annales des Nations Unies, précise ce qui suit :
Ayant
reçu le rapport du Conseil de sécurité
relatif à la demande d'admission
d'Israël
à l'Organisation des Nations Unies,
Notant
que, de l'avis du Conseil de sécurité, Israël est un
Etat pacifique,
capable
de remplir les obligations de la Charte et disposé à le faire,
Notant
que le Conseil de sécurité a recommandé à
l'Assemblée générale
d'admettre
Israël à l'Organisation des Nations Unies,
Prenant
acte, en outre, de la déclaration par laquelle
l'Etat d'Israël "accepte
sans
réserve aucune les obligations découlant de la Charte des Nations Unies
et
s'engage à les observer du jour où i l deviendra Membre des Nations Unies,
Rappelant
ses Résolutions du 29 novembre 1947 et du 11
décembre 1948,
et
prenant acte des déclarations faites et des explications fournies devant la
Commission
politique spéciale par le représentant d'Israël en ce qui concerne
la mise
en oeuvre des dites Résolutions,
L’
Assemblée générale,
Remplissant
les fonctions qui lui incombent aux termes de
l'Article 4 de la
Charte
et de l'Article 125 de son règlement intérieur,
1. Décide
qu'Israël est un Etat pacifique qui accepte les obligations de la
Charte,
qui est capable de remplir les dites obligations et disposé à le faire;
2. Décide
d'admettre Israël à l'Organisation des Nations Unies.
Deux
cent septième séance plénière,
le
11 mai 1949.
Il
ressort de cette Résolution qu'Israël remplit les deux conditions essentielles
à son
admission comme membre de l'O.N.U., à savoir qu'il est un Etat pacifique
et qu'il
s'engage à respecter la Charte des Nations Unies.
Or,
certains faits le prouvent, Israël n'a jamais été un Etat pacifique et n'a
jamais
observé la Charte des Nations Unies, ni avant ni après son admission.
Faudrait-il
s'en étonner ! N'avons-nous pas évoqué les manoeuvres exercées
au sein
de l'O.N.U. pour faire pression sur ses membres lors du vote de la Résolution
de
partage ? Mais, ce qui est encore plus grave, c'est que paradoxalement
l'O.N.U.
a violé sa propre Charte en refusant aux Arabes qui constituaient les
2/3 de la
population le droit de décider de leur propre sort.
Beaucoup
plus grave est le fait que l'Etat sioniste jouit d'une impunité totale
en
raison des appuis internationaux, et se considère comme un Etat pas comme
les
autres. L'analyse de cette réalité permettra de
dégager le danger que constitue
cet Etat
pour la paix et la sécurité mondiales.
Israël,
un Etat pas comme les autres
"Un Etat pas comme les autres";
l'Etat sioniste d'Israël apparaît comme tel
quand on procède à une analyse systématique et
approfondie de la politique
israélienne et de ses méthodes tant sur le
plan intérieur qu'extérieur.
Politique
intérieure : le racisme
L'auteur
Roger Garaudy dit : " le racisme du sionisme politique est un système
parfaitement
cohérent, qui inspire toute la législation et toute la pratique
de
l'Etat d'Israël."
Il est
inutile de s'attarder ici sur les méthodes de l'antisémitisme exercées par
les
dirigeants sionistes depuis la naissance de ce mouvement avec Théodore Herzl
et dont
le but était de créer chez les Juifs un sentiment de spécifité qui éloignerait
le grand
"danger" d'assimilation des Juifs parmi les autres nations. Il s'agit
plutôt
de démontrer comment le racisme du sionisme politique s'est exercé
depuis
1948 aux dépens du peuple palestinien dont il niait l'existence.
Les
dirigeants sionistes cherchaient à former une majorité juive dans un pays
peuplé
par une communauté arabe palestinienne autochtone. C'est pourquoi il
fallait
chasser les Palestiniens et s'emparer de leurs terres. Deux séries de lois
pouvaient permettre la réalisation de cet
objectif :
- celles
qui dénient aux Palestiniens leur appartenance à cette terre,
- celles
qui les spolient de cette terre.
Les lois
qui visent à dénier aux Palestiniens leur appartenance à la terre de
Palestine sont, surtout, la loi du retour et
la loi sur la nationalité.
Ben
Gourion déclarait, le 5 juillet 1950, à propos de cette loi du retour que
l'Etat
d'Israël " n'est pas un Etat juif uniquement du fait que les Juifs en
constituent la majorité, c'est un Etat pour les Juifs où qu'ils soient, et pour
chaque
Juif
qui le désire."
Sur la loi
du retour se greffe celle de la nationalité (loi 5 712 de 1952).
Cette
loi précise que
:
"tout
individu qui, immédiatement avant la fondation de l'Etat était sujet
I palestinien,
et qui ne devient pas israélien en vertu de l'article 2 (celui qui
concerne
les Juifs)... Ceux que désigne cette périphrase (et qui sont considérés
comme
"n'ayant jamais eu de nationalité auparavant", c'est-à-dire
comme
des apatrides par hérédité) doivent prouver (preuve documentaire très
souvent
impossible parce que les papiers ont disparu dans la guerre et la
terreur
qui ont accompagné l'instauration de l'Etat sioniste), qu'il habitait
cette
terre de telle à telle époque. Sans quoi reste, pour devenir citoyen, la
voie de
la "naturalisation", exigeant par exemple "une certaine
connaissance
de la
langue hébraïque". Après quoi, "s'il le juge utile" le ministre
de l'Intérieur
accorde
(ou refuse) la nationalité israélienne. En bref, en vertu de la loi
israélienne
un Juif de Patagonie devient citoyen israélien à l'instant même où
il pose
le pied à l'aéroport de Tel Aviv; un Palestinien, né en Palestine, de
parents
palestiniens, peut être considéré comme apatride."
Ces
lois, parmi tant d'autres (notamment la loi sur le droit de résidence ou
le
mariage,
favorisant une partie de la population devenue
majoritaire par l'immigration
des
Juifs et la terreur exercée contre la population autochtone, sont en
fait des
lois discriminatoires.
Le sionisme
politique nie aux Palestiniens non seulement leur existence et
leur
appartenance à la terre de Palestine, mais aussi, par diverses manoeuvres, il
a
dépossédé ces Palestiniens de leur terre, et ce en créant la légende de
"la terre
sans
peuple, pour un peuple sans terre".
Le 12 juin
1895 déjà, Théodore Herzl écrivait dans son journal : "... nous
devrions
procéder doucement à l'expropriation de la propriété privée dans les
territoires
qui nous sont assignés... "
Ce sera
chose faite ! Mais, avant de rapporter le processus selon lequel cette
expropriation
fut réalisée, il convient de rappeler que lors de la Déclaration de
Balfour
les sionistes possédaient 2,5 % de la terre, lors de la Résolution de
partage
6,5 % et 93 % en 1982.
Le
processus d'expropriation
"Le
point de départ de la grande opération (d'expropriation), dit Roger
Garaudy,
c'est la création en 1901 du Fonds national juif, qui présente ce
caractère
original,
même par rapport aux autres colonialismes : la terre acquise par
lui ne
peut être revendue ni même louée à des non-juifs.
La
politique agraire des dirigeants israéliens est celle d'une spoliation
méthodique
de la
paysannerie arabe.
L'ordonnance
foncière de 1943, sur l'expropriation d'intérêt public, est un
héritage
de la période du mandat anglais. Cette loi, en soi légitime, est détournée
de
son sens lorsqu'elle est appliquée de façon
discriminatoire, par exemple lorsqu'en
1962
sont expropriés 500 ha. à Deir El-arad, Nabel et Be'neh, "l'intérêt
public"
consistant à créer la ville de Carmiel réservée aux seuls Juifs.
Autre
procédure : l'utilisation des lois d'urgence, décrétées par les Anglais
contre
les Juifs et les Arabes. La loi 124 donne au Gouverneur militaire, sous
prétexte,
cette fois, de "sécurité", de suspendre tous les droits des citoyens,
y
compris
leurs déplacements: il suffit que l'armée déclare une zone interdite
"pour
raison de sécurité d'Etat", pour qu'un Arabe ne puisse se rendre sur ses
terres
sans autorisation du gouverneur militaire. Si cette autorisation est refusée,
la terre
est alors déclarée inculte, et le ministère de l'Agriculture peut "prendre
possession
de terres non cultivées afin d'en assurer la culture".
Lorsque
les Anglais promulguèrent, en 1945, cette législation férocement
colonialiste
pour lutter contre le terrorisme juif, le juriste Bernard (Dov) Joseph,
protestant
contre ce système de "lettres de cachet", déclara : "Serons-nous
soumis à
la terreur officielle ?... Aucun citoyen n'est à l'abri d'un emprisonnement
à vie
sans procès... Les pouvoirs de l'administration d'exiler n'importe qui
n'importe
quand sont illimités... Il n'est pas besoin de commettre une quelconque
infraction,
une décision prise dans quelque bureau suffit..." Le même Bernard
(Dov)
Joseph, devenu ministre de la justice en Israël, appliquera ces mêmes lois
contre
les Arabes.
J.
Shapira, à propos des mêmes lois, dans le même meeting de protestation
du 7
février 1946, à Tel-Aviv ( Hapraklit, février 1946, pp. 58-64),
déclarait plus
fermement
encore : "L'ordre établi par cette législation est sans précédent dans
les pays
civilisés. Même en Allemagne nazie il n'existait pas de pareilles lois."
Le
même J.
Shapira, devenu Procureur général de l'Etat d'Israël, puis ministre de la
Justice,
appliquera ces mêmes lois contre les Arabes. Car, pour justifier le maintien
de ces
lois de terreur, l'état d'urgence n'a jamais été abrogé, depuis 1948,
dans
l'Etat d'Israël.
Shimon
Pérès écrivait, dans le journal Davar du 25 janvier 1972 :
"L'utilisation
de la
loi 125, sur laquelle le gouvernement militaire est fondé, est en continuation
directe
de la lutte pour l'implantation juive et l'immigration juive."
L'ordonnance
sur la culture des terres en friche, de 1948, amendée en 1949,
va dans
le même sens, mais par une voie plus directe : sans même chercher le
prétexte
de "l'utilité publique" ou de la "sécurité militaire", le
ministre de
l'Agriculture
peut réquisitionner toute terre abandonnée. Or l'exode massif des
populations
arabes sous la terreur, du genre de Deir Yassin en 1948, de Kafr
Kassem
le 29 octobre 1956, ou des "pogroms" de "l'unité 101",
créée par
Moshé
Dayan et longtemps commandée par Ariel Sharon, a ainsi "libéré" de
vastes
territoires, vidés de leurs propriétaires ou travailleurs arabes, et donnés aux
occupants
juifs.
Le
mécanisme de la dépossession des fellahs est complété par l'ordonnance
du 30
juin 1948, l'arrêté d'urgence du 15 novembre 1948 sur les propriétés des
"absents",
la loi relative aux terres des "absents" (14 mars 1950), la loi sur
l'acquisition
des terres (13 mars 1953), et tout un arsenal de mesures tendant à
légaliser
le vol en contraignant les Arabes à quitter leur terre pour y installer des
colonies
juives, comme le montre Natham Weinstock dans son livre : Le sionisme
contre Israël.
Pour
effacer jusqu'au souvenir de l'existence de la population agricole
palestinienne,
et
accréditer le mythe du "pays désert", les villages arabes furent
détruits,
avec
leurs maisons, leurs clôtures et même leurs cimetières et leurs tombes.
Le
Professeur Israël Shalak a donné, en 1975, district par district, la liste de
385
villages
arabes détruits, passés au bulldozer, sur 475 existants en 1948.
Les
colonies israéliennes continent à s'implanter, avec un regain depuis 1979,
en
Cisjordanie, et, toujours selon la plus classique tradition colonialiste, les
colons
ont été
armés.
Le
résultat global est le suivant : après avoir chassé un million et demi de
Palestiniens,
la
"terre juive", comme disent les gens du Fonds national juif, 6,5
% en
1947,
représente aujourd'hui plus de 93 % de la Palestine (dont 75 % à l'Etat et
14 % au
Fonds national)." 6
Devant
cet état de fait, devant ce racisme d'Etat, Mme Shulamit Aloni, député
à la
Knesset et dirigeant en Israël du Mouvement pour les Droits civiques, écrivait
le 25
juin 1978 dans le journal israélien Yediot Aharonot "Tout se passe
comme si
on cherchait à faire pénétrer dans l'esprit des Juifs d'Israël l'idée qu'il
existe
une différence qualitative et normative entre les Juifs et les non-Juifs...
Tel est
le principe qui inspire toutes les lois et réglementations de l'Etat en ce
qui
concerne la politique intérieure, le statut des personnes et des familles, les
critères
de citoyenneté... C'est ce principe qui dicte notre conduite à l'égard des
Israéliens
arabes, des Bédouins et des habitants de la rive occidentale et de Gaza,
et notre
façon de répondre à leurs aspirations..."
Si la
politique de l'Etat sioniste d'Israël se caractérise par un racisme
institutionnel,
la
politique extérieure, quant à elle, se caractérise par un expansionnisme
perpétuel.
La
politique extérieure de l'Etat sioniste d'Israël
Cet
expansionnisme revêt deux formes : le grignotage progressif du territoire
arabe et
la désintégration des Etats arabes voisins.
Il
serait fastidieux d'énumérer, une fois de plus, les guerres menées par Israël
depuis
1947 et de répéter les circonstances de leur déclenchement. Il s'agit par
contre
de démontrer comment toutes ces guerres découlent d'une logique interne
au
sionisme politique, à savoir l'expansionnisme.
Deux
textes, l'un de Ben Gourion, l'autre de Moshe Sharett, ancien premier
ministre
d'Israël, nous éclairent parfaitement sur ce projet expansionniste.
A la
date du 21 mai 1948, Ben Gourion, premier ministre, écrivait dans son
journal
:
"Le
talon d'Achille de la coalition arabe, c'est le Liban. La suprématie
musulmane
dans ce pays est artificielle et peut aisément être renversée, un
Etat
chrétien doit être instauré dans ce pays. Sa frontière sud serait la rivière
du
Litani. Nous signerons un traité d'alliance avec cet Etat. Puis, lorsque nous
aurons
brisé la force de la Légion arabe et bombardé Amman, nous balaierons
la
TransJordanie, après quoi la Syrie tombera. Et si l'Egypte osait encore nous
faire la
guerre, nous bombarderions Port-Saïd, Alexandrie et Le Caire... Nous
terminerions
ainsi la guerre, et nous aurions vengé nos ancêtres contre l'Egypte,
l'Assyrie
et la Chaldée."
Le
deuxième texte est tiré du journal de Moshé Sharett, ancien premier ministre
de
l'Etat d'Israël à la date du 16 juin 1955 ; il se réfère à un projet établi par
Moshé
Dayan sur la manière, pour l'Etat sioniste, d'entrer au Liban. D'après ce
projet :
"...
la seule chose nécessaire était de trouver un officier, un commandant
suffirait.
Ou bien nous parviendrons à le convaincre, ou bien nous l'achèterons
avec de
l'argent, pour qu'il accepte de se déclarer le sauveur de la population
maronite
(chrétienne). Alors l'armée israélienne entrera au Liban, occupera le
territoire
nécessaire, et créera un régime chrétien qui sera l'allié d'Israël. Le
territoire
au sud du Litani sera totalement annexé à Israël."
Quelques
jours plus tard, Sharett note :
"Le
chef d'état-major approuve l'idée d'acheter un officier (libanais) qui
accepterait
de nous servir de marionnette de manière à ce que l'armée israélienne
puisse
apparaître comme répondant à un appel pour libérer le Liban de
ses
oppresseurs musulmans."8
Les
choses ne s'arrêtent pas à ce stade. Nous sommes en droit de nous interroger
jusqu'où
ira l'expansionnisme d'Israël qui n'a pas, jusqu'à ce jour, fixé ses
frontières.
A ce propos une question a été posée au premier ministre de l'époque,
le 7
juillet 1968 :
"
Quel territoire considérez-vous nécessaire à votre sécurité ?"
Golda
Meier avait répondu :
"—
Si vous voulez dire que nous devrions tracer une ligne, cela nous ne l'avons
pas
fait. Nous le ferons quand il le faudra. Mais l'un des points fondamentaux de
la
politique d'Israël est que les frontières du 4 juin 1967 ne peuvent être
rétablies
dans
le traité de paix. Il doit y avoir des changements à la frontière, à toutes nos
frontières,
pour notre sécurité. " 9
Les
perspectives ne sont guère optimistes car, après l'invasion du Liban, Ariel
Sharon
déclarera à la journaliste italienne Oriana Fallaci : "Nous n'avons
fait
encore
qu'une petite partie du travail." 0
Ce qui
confirme une phrase prononcée par le professeur Leibowitz dans une
conférence
de presse tenue le 14 juin 1982 : " Le but de cette guerre est de préparer
la suivante".
la suivante".
Mais il
y a pire encore ! Le projet sioniste ne tient pas seulement au grignotage
progressif
des territoires des Etats voisins. Il y a surtout le projet de déstabilisation
et de
désintégration de ces Etats.
Le
projet de désintégration des Etats voisins se trouve détaillé dans un article
de la
revue Kivounim publiée par l'Organisation Sioniste Mondiale. Il
s'agit,
dans cet
article, de la stratégie d'Israël pour les années quatre-vingt.
En voici
les extraits les plus significatifs :
"La
reconquête du Sinaï, avec ses ressources actuelles, est un objectif
prioritaire,
que les
accords de Camp David et les accords de paix empêchaient jusqu'ici
d'atteindre...
Privés de pétrole et des revenus qui en découlent, condamnés
à
d'énormes dépenses en ce domaine, il nous faut impérativement agir pour
retrouver
la
situation qui prévalait dans le Sinaï avant la visite de Sadate et le
malheureux
accord
signé avec lui en 1979.
La
situation économique de l'Egypte, la nature de son régime, et sa politique
panarabe,
vont déboucher sur une conjoncture telle qu'Israël devra intervenir...
L'Egypte,
du fait de ses conflits internes, ne représente plus pour nous un
problème
stratégique, et il serait possible, en moins de 24 heures, de la faire
revenir
à l'état où elle se trouvait après la guerre de juin 1967. Le mythe de
l'Egypte
"leader du monde arabe" est bien mort... et, face à Israël et au
reste
du monde
arabe, elle a perdu 50 % de sa puissance. A court terme, elle pourra
tirer
avantage de la restitution du Sinaï, mais cela ne changera pas fondamenta-
lement
le rapport de force. En tant que corps centralisé, l'Egypte est déjà un
cadavre,
surtout si l'on tient compte de l'affrontement de plus en plus dur entre
Musulmans
et Chrétiens. Sa division en provinces géographiques distinctes doit
être
notre objectif politique pour les années 1990, sur le front occidental.
Une fois
l'Egypte ainsi disloquée et privée de pouvoir central, des pays comme
la
Libye, le Soudan et d'autres plus éloignés, connaîtront la même dissolution.
La
formation d'un Etat copte en Haute-Egypte, et celle de petites entités
régionales
de
faible importance, est la clef d'un développement historique actuellement
retardé
par l'accord de paix, mais inéluctable à long terme.
En dépit
des apparences, le front Ouest présente moins de problèmes que
celui de
l'Est. La partition du Liban en cinq provinces... préfigure ce qui se passera
dans
l'ensemble du monde arabe. L'éclatement de la Syrie et de l'Irak en
régions
déterminées sur la base de critères ethniques ou religieux, doit être, à
long
terme, un but prioritaire pour Israël, la première étape étant la destruction
de la
puissance militaire de ces Etats.
Les
structures ethniques de la Syrie l'exposent à un démantèlement qui pourrait
aboutir
à la création d'un Etat chiite le long de la côte, d'un Etat sunnite
dans la
région d'Alep, d'un autre à Damas, et d'une entité druze qui pourrait
souhaiter
constituer son propre Etat — peut-être sur notre Golan — en tout cas
avec
l'Houran et le nord de la Jordanie... Un tel Etat serait, à long terme, une
garantie
de paix et de sécurité pour la région. C'est un objectif qui est déjà à
notre
portée.
Riche en
pétrole et en proie à des luttes intestines, l'Irak est dans la ligne de
mire israélienne.
Sa dissolution serait pour nous plus importante que celle de la
Syrie,
car c'est lui qui représente, à court terme, la plus sérieuse menace pour
Israël.
Une guerre syro-irakienne favoriserait son effondrement de l'intérieur,
avant
qu'il ne soit en mesure de se lancer dans un conflit d'envergure contre nous.
Toute
forme de confrontation inter-arabe nous sera utile et hâtera l'heure de son
éclatement...
Il est possible que la guerre actuelle contre l'Iran précipite ce phénomène
de
polarisation.
La
Péninsule arabique tout entière est vouée à une dissolution du même genre,
sous des
pressions internes. C'est le cas en particulier de l'Arabie Saoudite :
l'aggravation
des conflits intérieurs et la chute du régime sont dans la logique de
ses
structures politiques actuelles.
La
Jordanie est un objectif stratégique dans l'immédiat. A long terme, elle ne
constituera
plus une menace pour nous après sa dissolution, la fin du règne de
Hussein,
et le transfert du pouvoir aux mains de la majorité palestinienne. C'est
à quoi
doit tendre la politique israélienne. Ce changement signifiera la solution
du
problème de la rive Occidentale, à forte densité de population arabe.
L'émigration
de ces
Arabes à l'Est - dans des conditions pacifiques ou à la suite d'une
guerre —
et le gel de leur croissance économique et démographique, sont des
garanties
de transformations à venir. Nous devons tout faire pour hâter ce processus.
Il faut
rejeter le plan d'autonomie et tout autre qui impliquerait un compromis
ou une
participation des territoires, et ferait obstacle à la séparation des deux
nations
: conditions indispensables d'une véritable coexistence pacifique.
Les
Arabes israéliens (sous-entendu : Palestiniens) doivent comprendre qu'ils
ne
pourront avoir de patrie qu'en Jordanie... et ne connaîtront de sécurité qu'en
reconnaissant
la souveraineté juive entre la mer et le Jourdain... Il n'est plus
possible,
en cette entrée dans l'ère nucléaire, d'accepter que les trois quarts de la
population
juive se trouve concentrée sur un littoral surpeuplé et naturellement
exposé,
et la dispersion de cette population est un impératif majeur de notre
politique
intérieure, La Judée, la Samarie et la Galilée sont les seules garanties de
notre
survie nationale et, si nous ne devenons pas majoritaires dans les régions
montagneuses,
nous risquons de connaître le sort des Croisés, qui ont perdu ce
pays.
Rééquilibrer
la région sur le plan démographique, stratégique et économique,
doit
être notre principale ambition ; ceci comporte le contrêle des ressources en
eau de
la région qui va de Beer-Sheba à la Haute Galilée, et qui est pratiquement
vide de
Juifs aujourd'hui." 1 1
Quand
Ariel Sharon déclare au journal israélien Yediat Aharonot du 26 juillet
1973 : "Israël
est maintenant une super-puissance militaire. Toutes les forces
rassemblées
des pays européens sont moins grandes que les nôtres. Israël pourrait
conquérir,
en une semaine, la région qui va de Khartoum à Bagdad et à l’Algérie...
",
il y a de quoi être inquiet.
Considération
faite de la situation géopolitique de l'Etat sioniste d'Israël, de
ses
alliances (notamment avec les Etats Unis et l'Afrique du Sud, avec tout ce que
cela
comporte d'aide militaire et financière) et de la lutte d'influence des grandes
puissances,
il est aisé de pressentir le danger que représente un tel projet pour la
paix et
la sécurité mondiale. En effet, ce projet peut être le détonateur le plus
dangereux
pour une troisième guerre mondiale avec cette différence d'avec les
précédentes
guerres, à savoir que beaucoup de pays, dont Israël, détiennent
l'arme
nucléaire.
Etat
pas comme les autres, Israël ne l'est pas uniquement au
niveau du racisme
de sa
politique intérieure, ni de l'expansionnisme de sa politique extérieure, mais
également
au niveau des méthodes de sa politique, en faisant du terrorisme le
cheville
ouvrière de l'Etat.
Méthodes
de la politique de l'Etat sioniste :
le
Terrorisme d'Etat
Menahim
Begin écrit dans son livre, La Révolte : Histoire de l'Irgoun
« Il
n'y aurait pas d'Etat d'Israël sans la victoire de Deir Yassin", et
d'ajouter
un peu
plus loin : "La hagana effectuait des attaques victorieuses sur d'autres
fronts...
Pris de panique, les Arabes fuyaient en criant : Deir Yassin !" 1
2
Mais que
s'est-il donc passé à Deir Yassin ?
Le 9
avril 1948, les 254 habitants du petit village de Deir Yassin furent massacrés
par les
troupes de l'Irgoun que dirigeait alors Menahim Begin, actuel premier
ministre.
Plus
tard, le 17 septembre 1948, le Comte Folke Bernadotte et son assistant
français,
le colonel Serot, furent assassinés dans la Jérusalem occupée par les
Sionistes.
Le Comte Bernadotte, médiateur nommé par les Nations Unies, eut la
malchance
d'écrire un rapport où il décrit "le pillage sioniste à grande échelle et
la
destruction de villages sans nécessité militaire apparente". Il y dénonce
également
l'influence
des immigrants juifs en Palestine alors que la population autochtone
en est
chassée.13
En
juillet 1971, Baruch Nadel, l'un des dirigeants en 1948 du Groupe Stern,
revendique
l'assassinat du Comte Bernadotte.
Une fois
de plus, il serait fastidieux, dans le cadre de cette étude, d'énumérer
les
actes terroristes commis sous la responsabilité directe de l'Etat d'Israël. Une
esquisse
des portraits de trois dirigeants actuels de cet Etat illustrerait mieux
comment
le terrorisme d'Etat est devenu la méthode courante de sa politique. Il
s'agit
de :
-
Menahim Begin, premier ministre,
- Ariel
Sharon, ex-ministre de la Défense, ministre sans portefeuille actuellement,
- Itzhak
Shamir, ministre des Affaires étrangères.
Ben
Gourion, dans une lettre écrite à Haim Guri en 1963, définissait Menahim
Begin
comme " un véritable Hitlérien". Albert
Einstein, évoquant le massacre de
Deir
Yassin avec un groupe de personnalités juives écrivait, le 4 décembre 1948,
au
Directeur du New York Times :
"Il
est inconcevable que ceux qui s'opposent au fascisme dans le monde,
s'ils
connaissaient exactement les perspectives politiques et les activités de
Mr.
Begin, prêtent leurs noms au mouvement qu'il représente et le soutiennent...
(il est
le leader) d'un parti politique très proche, par son organisation,
par ses
méthodes, sa philosophie politique, et par les classes auxquelles il
s'adresse,
des partis nazis et fascistes. Ses membres viennent de l'ancien Irgoun
Zvai
Leumi, organisation terroriste nationaliste
d'extrême droite en Palestine.
"...
Le comportement de Begin et de ses partisans, dans le village arabe de
Deir
Yassin, est un exemple affreux de cette politique... Le 9 avril 1948, des
terroristes
ont attaqué ce village tranquille, qui ne constituait aucun objectif
militaire...
Ils ont massacré la quasi totalité de la population... Il faut absolument
que la
vérité au sujet de Mr. Begin et de son comportement soit connue
dans ce
pays... Les soussignés, en conséquence, présentent publiquement
quelques
faits significatifs, concernant Mr. Begin et son parti, et demandent
instamment,
à toutes les personnes concernées, de ne pas soutenir cette dernière
manifestation
du fascisme."
Menahim
Begin, au gouvernement duquel se trouvait aussi A. Sharon et I. Shamir,
devait
endosser la responsabilité des massacres de SABRA et CHATILA en
septembre
1982.
Ariel
Sharon, ex-ministre de la Défense, n'en est pas
moins une figure de
proue du
terrorisme d'Etat. Il commandait en effet l'unité "101", responsable
du
massacre de Qibaya, la nuit du 14 au 15 septembre 1954. Sharon est également
responsable
des massacres de Khan Younis et de Bani Suheila, sur les
rives du
Tibériade, et de l'exécution de centaines de soldats égyptiens en 1947
qu'il
avait refusé, sur l'ordre de Moshé Dayan, de faire prisonniers. Enfin, c'est
le même
Ariel Sharon qui déclarait au journal Yediot Aharonot, le 26 mai 1974 :
"Il
faut frapper, frapper sans cesse ! Il faut frapper les terroristes partout :
en
Israël, dans les pays arabes et au-delà. Je sais comment on fait, je l'ai fait
moi-même.
Il ne faut pas agir seulement après leurs opérations, mais tous les
jours,
et partout. Si on apprend que certains se trouvent dans tel pays arabe,
ou en
Europe, il faut les atteindre là... Pas en plein jour. Brusquement quelqu'un
disparaît...
Ou bien on le trouve mort... Ailleurs quelqu'un est poignardé
dans un
night-club européen..."
Enfin,
quant à Itshak Shamir, actuel ministre des Affaires étrangères, il était
l'un des
trois dirigeants du "Groupe Stern" (Lehi ou Etzel). Cette
organisation
proposait,
en janvier 1941, un plan d'Alliance entre un éventuel Etat juif qui
rassemblerait
tous les juifs expulsés d'Europe et d'Allemagne hitlérienne. Ce plan
est
détaillé par l'historien allemand Klaux Polkhen, et se trouve cité par le
professeur
Shahak,
écrivain israélien, dans Za Haderech du 2 septembre 1981.
A
signaler au passage qu'en plus de l'assassinat du Comte Bernadotte (Cf. supra),
le
groupe Stern de Shamir est responsable également de l'assassinat de
Lord
Moyne, ministre d'Etat anglais pour le Moyen-Orient, en novembre 1944.
Ce
terrorisme n'est pas exclusif de l'équipe actuellement au pouvoir. Car
le
terrorisme d'Etat est dans la logique du sionisme politique et ce que Sharon
ou Begin
font ou disent, les travaillistes le font et le disent également.
"Résumant
les résultats de l'enquête sur l'assassinat, à Rome, le 16 octobre
1972, de
Waël Zu'aiter, représentant, en Italie, de l'O.L.P., la Cour d'Assises de
Rome, en
novembre 1981, dans les considérants de son verdict, explique qu'elle
ne peut
condamner un homme, car il s'agit d'une affaire politique qui n'est pas
de sa
compétence : "Ce crime est le fait d'une politique préméditée... conduite
méthodiquement,
et avec une efficacité toute militaire, par une organisation
appartenant
à l'Etat d'Israël. "
Rappelant
que l'élimination physique de six Palestiniens, d'octobre 1972 à
juillet
1973, "... a été précédée de déclarations officielles et non
officielles de
dirigeants
israéliens déclarant une guerre sans merci contre la résistance palestinienne
et ses représentants, partout, à tout moment, et par tous les moyens
possibles",
le tribunal considère que ces crimes " doivent
être imputés aux services
secrets
israéliens, et en particulier à une section de ces services qui est mobilisée
et
entretient des contacts à l'échelle mondiale. ..
Au
moment de l'assassinat de Waël Zu'aiter, le Premier ministre
"socialiste"
d'alors,
Madame Golda Meier, tenait des propos semblables à ceux d'Ariel Sharon.
Lorsqu'on
l'interpellait, à la Knesset, le 18 octobre, quarante huit heures après
le
meurtre, elle répondait : Tout ce que
je sais, c'est que les balles ont vraiment
atteint leur cible".
Qui a
fait les lois racistes sur le retour ? Qui a organisé la spoliation
systématique
des
terres ? Qui en a expulsé ceux qui les travaillaient ? Qui a fait l'agression
de Suez
? (préparée à Paris par Moshé Dayan et Shimon Pérès) Et l'agression
de 67 ?
L'on retrouverait toujours les mêmes noms : Ben Gourion, Moshé Dayan,
Golda
Meier, Shimon Pérès, tous les gens qui ont appartenu au parti de l'actuelle
"opposition".
L'agression du Liban par Begin et sa bande n'est qu'un chapitre de
plus de
la même histoire, obéissant à la même logique. Cela est si vrai que, lorsque,
lorsque
Begin veut expliquer aux Américains son opération, il songe aussitôt,
pour
cette mission, à Shimon Pérès.1 5
De ce
qui précède, des circonstances de sa création et de la politique qu'il
mène, il
s'avère que l'Etat sioniste d'Israël n'a aucune légitimité, ni historique, ni
juridique,
ni surtout morale. Cet Etat n'a été imposé et ne s'est imposé que par
une
série de faits accomplis. Dépouillé des mythes qui ont précédé sa création
et du
terrorisme d'Etat, intellectuel et physique qu'il utilise, cet Etat devrait
entrer
dans le droit commun des Etats, sans auréole et sans privilège. Ainsi toute
ébauche
de solution de la question palestinienne devrait commencer à ce stade, à
savoir
la "démystification" de ce fait pas comme les autres, de cet
Etat pas'
comme
les autres qu'est l'Etat d'Israël.
(Carte :Plan
présenté à la Conférence de la Paix, à Paris, en 1919,
par
l'Organisation sioniste mondiale.)
Est-ce trop demander à Israël ?
Sous les pressions sionistes dessus citées, l'O.N.U.
a donc endossé
l'impardonnable responsabilité du sort jeté aux
Palestiniens et de la
création de l'Etat d'Israël. Notons au passage que cet
acte, la création
d'un Etat par les Nations Unies est unique en son
genre depuis la fondation
de cette institution mondiale.
Paradoxalement, l'Etat juif n'est frappé d'aucune
sanction, et ce
en dépit de ses violations continuelles des
Principes et des Résolutions
de cet organisme même qui est â l'origine de sa
création. Mieux encore,
Israël tire son arrogance de l'appui inconditionnel
et déclaré des
U.S.A. et son intransigeance de sa supériorité
militaire pour fouler aux
pieds les droits humanitaires les plus élémentaires,
les massacres de
Deir Yassin, de Sabra et Chatila, pour ne citer que
ces exactions, en
sont des témoignagnes indélébiles.
De nos jours, l'Etat hébreu refuse avec acharnement
l'idée de l'établissement
d'un Etat palestinien, en dépit du consensus
international
écrasant qui s'est manifesté en faveur de la requête
palestinienne. Parallèlement
à ce consensus, Israël a marqué de plus en plus son
intention
ferme de conserver son occupation de tout territoire
acquis par les
armes. Récemment encore, l'Etat hébreu a continué
d'arrêter et d'expulser
des Palestiniens, d'exproprier ou de confisquer des
terres palestiniennes,
pour y établir des colonies de peuplement, tant
civiles que
militaires, prétextant, comme pour chacune de ses
agressions, des
raisons de sécurité.
C'est ainsi qu'au nom de la sécurité il bombarde
Bagdad. Qu'il
considère le Liban comme une chasse gardée pour ses
troupes et son
aviation. Qu'il garde son emprise sur la Cisjordanie
et Gaza. Et qu'il
se révolte à la moindre réaction de ses amis,
fût-elle douce, qui pourrait
le contrarier dans ses ambitions. Mieux encore, il
voudrait rester
sans frontières limitées jusqu'au jour de la
réalisation du Grand Israël
(voir carte, page précédente).
Le Professeur Arnold Tonynbee (historien anglais) a
décrit en 1968
le sort palestinien dans les termes suivants ; la
tragédie palestinienne
n'est pas seulement une tragédie locale. C'est une
tragédie qui concerne
le monde entier parce que c'est une injustice qui
menace la paix
mondiale..
Face à ce sort jeté, face à cette tragédie, les
Palestiniens pourtant
ne demandent qu'à s'auto-déterminer librement, et
avoir, enfin, une
patrie et un passeport.
Est-ce trop demander à Israël ?
Renvois bibliographiques
1. Roger
GARAUDY, L'Affaire
Israël, l e Sionisme Politique , S.P.A.C,
Papyrus, Paris 1983.
2.
Commission "King-Crane", édition de 1963.
3.
Raafat CHAMBOUR, L a Responsabilité de l'Occident devant le danger de
guerre, Ed.
Méditerranéennes, Montreux, 1970.
4. Roger GARAUDY, op. cit., p. 112.
5. cité
dans: Claude KLEIN, Le
Caractère juif de l'Etat d'Israël, Ed. Cujas,
Paris, 1977.
6. Roger GARAUDY, op. cit., p. 129-132.
Cf. également le livre de Henri ÇATTAN, A qui donc appartient
la Palestine ? Série des Monographies, No 8, Ed. The Institute for
Palestine
Studies, Beirut, 1967.
7. cité par Michael BAR-ZOHAR dans Le Prophète
armé, biographie de Ben
Gourion
, p.
139.
8. Moshé
SHARETT,/0M/7W/,
en date du 16 juin 1955, p. 996.
9.
MAARIU, 7
juillet 1968.
10. Le
Magazine EUROPEA de Milan, du 28
août 1982.
11. La revue
KJVOUNIM, de Jérusalem, No 14,
de février 1982.
12.
Menahim BEGIN, L a Révolte , Histoire de l'Irgoun, Ed.
anglaise, p. 162 et
Ed. française, p. 200.
13.
U.N.Document, A 648,
du 16 septembre 1948.
14. citée
dans ISRAELEFT, No 108, du 15
juin 1977.
15.
Roger GARAUDY, op.
cit., p. 191 et 192.
TABLE
L'O.N.U.,
Israël et les Palestiniens page 5
Création
de l'Etat d'Israël, la Déclaration de Balfour 5
La
Résolution de partage de la Palestine 6
L'illégalité
des décisions de l'O.N.U 8
La
question juridique du plan de partage 9
Admission
d'Israël à l'O.N.U 12
Israël,
un Etat pas comme les autres 14
Politique
intérieure, le racisme 14
Le
processus d'expropriation 15
Politique
extérieure de l'Etat sioniste d'Israël 18
Méthodes
de la politique de l'Etat sioniste : le Terrorisme d'Etat . . . . 22
Carte du
plan présenté en 1919 par l'Organisation sioniste mondiale 26
Est-ce
trop demander à Israël ? 27
Bibliographie.
Renvois bibliographiques 29
Est-ce
trop demander
Groupe d'Etude
sur le Moyen-Orient
Genève, août 1983