« Nous souffrons de vivre dans un monde sans but. Ce qu’on appelle la politique de croissance est une politique pour laquelle le
fonctionnement de la machine est le but. Même si c’est une machine inutile,
nuisible, ou mortelle. (…) Croissance pour quoi ?
Croissance pour qui ? Pour les profits de quelques-uns
par la manipulation et le conditionnement de tous. Il n’est pas vrai que la
croissance économique permette de surmonter les crises : elle les
engendre. Elle conduit à une répartition de plus en plus inégale du pouvoir et
des privilèges. Il n’est pas vrai non plus qu’on puisse arrêter la croissance
alors que des milliards d’hommes n’ont pas encore les moyens d’une vie
proprement humaine. Il ne s’agit pas
d’arrêter la croissance mais de l’orienter pour qu’elle serve non l’abaissement
de l’homme mais son épanouissement. (…) Nous
voulons que notre vie ait un sens, notre histoire un but. Nous voulons que
chacun de nous participe à la découverte de ce sens, à la réalisation de ce
but. Nous voulons que l’histoire de tous soit faite par tous et non imposée par
quelques-uns. (…) Les peuples sont désormais adultes. Il devient de plus en
plus intolérable que leur histoire et leurs vies soient décidées et faites par
d’autres qu’eux-mêmes. Il est aujourd’hui nécessaire que chacun participe,
autrement que par un vote illusoire tous les quatre ou sept ans, aux décisions
majeures dont dépend son destin. Il est possible de créer une culture et une
formation qui aident chaque homme et tous les hommes à être créateurs de
l’avenir. Il est possible de changer la vie. Avec vous, par vous, là où vous
êtes l’avenir et l’espérance peuvent commencer à exister, aujourd’hui. »
Roger Garaudy, Le Projet Espérance, Ed. Robert Laffont, 1976.
(L'appel dont est extrait ce texte est à lire ICI en entier)
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