08 septembre 2018

Roger Garaudy et son « Appel aux vivants », par Serge Uleski

Roger Garaudy et son « Appel aux vivants » : un refus marxiste de l’homme non transcendantal 
           
Né le 17 juillet 1913 à Marseille
, décédé en 2012, résistant, communiste, enseignant, député, sénateur, écrivain et philosophe, humanisme et marxisme, membre du parti communiste dès 1933... après la Libération, Roger Garaudy entre au comité central du PCF :
             « Chacun porte en lui une part de son ennemi, et il est impossible  de mener jusqu’au bout et victorieusement la lutte de libération sans se libérer d’une partie de soi-même »
En 1970 il est exclu du PCF. Il se tourne alors vers la religion : le Christianisme avant de se convertir à l'Islam en 1982. Il viendra à l’Islam « l’Evangile d’une main et le Capital de l’autre » précisera-t-il :                   « J’ai connu l’apparente plénitude du dogmatisme, le doute, puis la traversée du désert. Je ne serais pas ce que je suis si je n’avais pas été ce que je fus ; je n’aurais jamais su ce qu’est la foi qui n’est pas le contraire de la raison ; la foi c’est le moment  critique de la raison. »
Un de nos plus brillants intellectuels,  bannis dès les années 90 de tous les cercles qu’ils soient universitaires ou médiatiques, une des premières victimes d’un nouveau maccarthysme - celui qui touche à la question israélienne, la création de cet état, sa politique raciste et colonialiste, ses relais et ses officines ici en France -, son ouvrage publié en 1995 qui a pour titre "Les mythes fondateurs de la politique israélienne" : à ce jour sans doute l'étude la plus poussée sur les tenants et aboutissants de la création de l'Etat d'Israël, et le dessous des cartes de la politique de cet Etat -  fera de Roger Garaudy la victime d’un long acharnement jusqu’à sa « chute » et son bannissement professionnel, universitaire et médiatique. Il décédera dans l'indifférence quasi générale.