Très cher et vénéré Roger Garaudy,
Je lis justement votre livre qui, en Allemand, porte le titre "Menschenwort" et j'en suis très touché. Beaucoup de ce que vous dîtes m'est allé au coeur, et c'et aussi mon "Projekt". A la fin du livre, je me suis heurté aux paroles de remerciements que vous m'avez adressées. J'en suis vraiment confus, et cela me met dans l'embarras. Ce que je dois à Ernst Bloch et à vous-même est plus grand que ce que je pourrai moi-même jamais vous donner. pareillement, la rencontre à Marienbad en 1968, fut pour moi une heure éblouissante dans ma vie. Le "socialisme à visage humain" n'était donc pas détruit, puisque nous avions réussi dans toute l'Europe une grandiose alliance historique entre socialisme et christianisme. Ainsi pour beaucoup d'entre nous fut ouvert le chemin à suivre à travers et malgré les désillusions et les diffamations. Sur une telle voie, votre livre a été pour moi un nouveau signal d'espoir et d'encouragement. Un jour arrivera où l'étincelle messianique allumera le feu du génie créateur dans le camp du chrétien et dans celui du socialiste, et alors nous nous reconnaitrons comme frères d'un même esprit et compagnons d'un même empire. La séparation aura pris fin. Vous êtes pour moi un avant-coureur de cet avenir. Beaucoup plus d'hommes que vous ne le supposez s'orientent sur vous.
Ce serait pour moi un grand plaisir de pouvoir vous rencontrer, soit en France, soit en Allemagne.
Ce serait pour moi un grand plaisir de pouvoir vous rencontrer, soit en France, soit en Allemagne.
je vous prie d'excuser ma lettre en allemand. Il ne m'a pas été donné d'apprendre le français dans ma jeunesse, à cause de ma longue captivité.
Avec ma fraternelle amitié, votre
Avec ma fraternelle amitié, votre