Un lecteur du blog me propose ce recueil de citations d'origines très variées et dont l'ensemble se présente comme une pressante injonction à voir le monde tel qu'il est et peut-être à le changer.
28 février 2016
27 février 2016
25 février 2016
A propos d' unité et de démocratie. Un texte de Roger Garaudy (1969)
couches
sociales à souder directement, puisqu'il n'y a
plus
guère de partis stables et structurés qui en soient
l'expression
consciente. Les organisations syndicales
ou
professionnelles, les formes les plus diverses d'associations
jouent
désormais un rôle plus important que
les
partis au sens traditionnel du mot.
Le
contenu et les objectifs de l'unité ont également
changé.
Lorsqu'on continue à parler d'unité de la
gauche,
le problème reste posé dans les termes de l'antifascisme,qui
était parfaitement légitime en 1936, déjàmoins
en 1945 (comme Maurice Thorez l'avait déjà
relevé
en faisant des réserves sur l'expression même de
l'unité
de la gauche car il s'agissait, en 1936, d'un
regroupement
social, alors qu'en 1945 il s'agissait d'un
regroupement
national).
Néanmoins,
dans les deux cas, l'objectif était clair : une
fois pour des raisons sociales, une autre fois pour des
raisons nationales, il s'agissait de maintenir ou de rétablir,
contre une menace fasciste ou une victoire provisoire
de l'occupant fasciste et de ses collabos, une authentique
démocratie bourgeoise. Le Parti communiste a
parlé alors de démocratie « rénovée », et c'était
un
terme juste : contre le fascisme la restauration ou la rénovation
d'une véritable démocratie politique, même bourgeoise
et formelle, était un objectif valable, permettant
de rassembler autour de la classe ouvrière une grande
partie des classes moyennes et de la petite et moyenne
bourgeoisie. Le regroupement national pouvait même
aller au-delà contre l'occupant et ses complices.
En
1969 le problème se pose en des termes nouveaux,
et
d'abord d'une manière qui n'est pas seulement
défensive.
Les objectifs doivent être clairement définis
en
fonction de la démocratie bourgeoise ou de la démocratie
socialiste
: il existe une démocratie bourgeoise,
formelle,
c'est-à-dire limitée à la sphère politique. Sa
restauration,
sa rénovation, sa réalisation véritable,
est
un objectif parfaitement légitime dans une lutte
antifasciste.
Il
y a une démocratie socialiste,
c'est-à-dire une
démocratie
qui pénètre l'économie elle-même, qui met
fin
à la monarchie patronale à l'entreprise.
Entre
l'une et l'autre on peut concevoir des étapes
intermédiaires,
mais aucune de ces étapes ne peut se
définir
que par référence à la démocratie bourgeoise ou
à
la démocratie socialiste.
23 février 2016
Projet de régression du Code du travail: salariés actifs et retraités, chômeurs, redressons la tête ensemble !
http://www.cgt-cg24.fr/ |
Parmi les éléments proposés dans le projet actuel
☞ En cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale est plafonnée à 15 mois de salaire.
☞ Les 11 heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées.
☞ Une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail
☞ Les temps d’astreinte peuvent être décomptés des temps de repos
☞ Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, est étendu
☞ Les apprentis mineurs pourront travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine
☞ Le plancher de 24 heures hebdomadaires pour un contrat à temps partiel n’est plus la règle dans la loi.
☞ Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins rémunérées.
☞ Une mesure peut-être imposée par référendum contre l’avis de 70% des syndicats.
☞ Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques.
☞ Après un accord d'entreprise, un-e salarié-e qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié.
☞ Par simple accord on peut passer de 10h à 12h de travail maximum par jour.
Salarié-e-s ou non : cette réforme nous concerne toutes et tous !
Interpellez la ministre du travail et demandez lui de renoncer à ce projet.
1. Signez la pétition
2. Interpellez la ministre sur http://loitravail.lol
3. Likez la page Facebook de la mobilisation
Signez la pétition et RDV sur http://loitravail.lol
Terrorisme:"agir avant et en parler moins ?"
Pour Pascal Boniface, directeur de l’Iris (1), la menace
terroriste ne saurait constituer le seul horizon de la réflexion
stratégique et de l’action politique. Car il existe bien d’autres causes
de mortalité qui doivent aussi nous préoccuper.
21 février 2016
Il y a cent ans Verdun
A l'occasion de l'anniversaire du déclenchement à 7 h du matin le 21 février 1916 de la grande boucherie de Verdun, je vous recommande la lecture du courrier d'un "poilu" tué là-bas en octobre.
Marie-Joëlle Vandrand. Marie-Joëlle Vandrand est née à Issoire en 1961 dans un univers de paysans. Elle a connu enfant ce monde finissant et a beaucoup appris de son père qui en conserve la mémoire avec précision. Diplômée de la faculté d'Histoire de Clermont-Ferrand, actuellement institutrice, elle a voulu donner la parole au frère de son grand-père, mort à Verdun. C'est ainsi qu'en 2000, Marie-Joëlle Vandrand a publié la correspondance intégrale et non remaniée d'un de ses grands oncles, suivie d'une analyse. Avec cette nouvelle édition légèrement modifiée, elle veut encore aujourd'hui participer modestement à l'écriture de l'histoire des humbles.
Pardonnez-moi cette amertume
Mais l'âge d'aimer quand nous l'eûmes
Comme le regain sous la faux
Tout y sonnait mortel et faux
Et qu'opposer sinon nos songes
Au pas triomphant du mensonge
Nous qui n'avions comme horizon
Qu'hypocrisie et trahison
La guerre on la voit à l'envers
Et vienne le troisième hiver
Petit verre des condamnés
Est-ce que c'est pour cette année
Le ciel déjà prend goût de terre
Puisqu'on est des morts sursitaires
Tous les calculs que nous ferons
Auront une balle en plein front.
(...)
Louis Aragon
("C'était un temps de solitude . . . ". Le roman inachevé, 1966, © Éditions Gallimard)
Marie-Joëlle Vandrand. Marie-Joëlle Vandrand est née à Issoire en 1961 dans un univers de paysans. Elle a connu enfant ce monde finissant et a beaucoup appris de son père qui en conserve la mémoire avec précision. Diplômée de la faculté d'Histoire de Clermont-Ferrand, actuellement institutrice, elle a voulu donner la parole au frère de son grand-père, mort à Verdun. C'est ainsi qu'en 2000, Marie-Joëlle Vandrand a publié la correspondance intégrale et non remaniée d'un de ses grands oncles, suivie d'une analyse. Avec cette nouvelle édition légèrement modifiée, elle veut encore aujourd'hui participer modestement à l'écriture de l'histoire des humbles.
à l'auteur:
mjvandrand@wanadoo.fr
(expédition sans frais de port)
20 février 2016
18 février 2016
Anti-garaudistes primaires
[Il faut bien leur donner la parole, malgré outrances, raccourcis, imprécisions, assimilations abusives, "oublis" orientés et au passage quelques véritables injures. Lire aussi: http://rogergaraudy.blogspot.fr/2013/10/anti-garaudisme-primaire.html .NDLR]
Revue Les
Temps modernes. N°641. 2006Minard
Adrien, Prazan Michaël, « La consécration persane de Roger
Garaudy. », Les Temps Modernes 7/2006 (n° 641) , p. 29-44
URL : www.cairn.info/revue-les-temps-modernes-2006-7-page-29.htm.
URL : www.cairn.info/revue-les-temps-modernes-2006-7-page-29.htm.
Maryam A.
vit aujourd’hui dans un coquet appartement du Quartier latin. Née à Téhéran en
1942, elle a vécu en France durant sa jeunesse, avant de retourner dans son
pays au cours des années 1960. Mais elle ne s’y sent pas vraiment à l’aise.
Elle fait alors partie de la haute bourgeoisie occidentalisée qui gravite
autour de la famille impériale. Comme tous ses amis, elle est tiraillée entre
ses origines et son attirance pour la vie sociale et culturelle qu’elle a
connue à Londres ou à Paris. Devenue professeur de traduction à l’université et
donnant des cours à l’Institut français de Téhéran, Maryam fréquente surtout
les membres de l’élite francophile qui bénéficie des faveurs de la Shahbanou,
l’épouse du Shah, et apparaît comme un trait d’union avec l’Occident. Toutes
deux ont d’ailleurs partagé les mêmes bancs de l’école Jeanne d’Arc de Téhéran,
chez les sœurs, avant de se retrouver comme étudiantes à Paris. Elle se
souvient de la passion éprouvée par nombre de Français, artistes et
intellectuels, pour l’Iran du début des années 1970. Le pays connaît alors un
« miracle » économique qui suscite l’admiration de nombreux
Occidentaux en mal d’exotisme. On assiste à l’émergence d’une nouvelle
bourgeoisie aux yeux tournés vers les Etats-Unis ou la France. Le développement
de la culture et des arts est favorisé par le régime du Shah. C’est l’époque de
la redécouverte de la civilisation perse, de la vogue du soufisme et de la
modernisation accélérée de l’Iran. Un pays de cocagne en somme. Un
« ailleurs » où la jeunesse française, après les désillusions de Mai
68, peut se ressourcer au contact d’une société neuve et des sagesses
orientales.
Le
chorégraphe Maurice Béjart est de ceux qui séjournent régulièrement dans son
pays. En 1971, il apporte sa contribution chorégraphique aux festivités
organisées à Persépolis pour le 2 500e anniversaire de la fondation
de l’Empire perse, en présence de centaines d’invités étrangers. Deux ans plus
tard, il crée deux ballets s’inspirant de la musique traditionnelle iranienne,
l’un appelé « Golestan », et l’autre « Farah », en
l’honneur de la Shahbanou, à laquelle il voue, comme beaucoup de Français, une
grande affection. Il apparaît ainsi plusieurs fois en vedette du festival de
Shiraz, où ses représentations bénéficient du somptueux décor des ruines
antiques. A la suite de la rencontre d’un musicien kurde adepte du soufisme, il
se convertit à l’islam en 1973.
Maryam a
assisté à ces fabuleuses mises en scène de Béjart, mais elle se souvient
surtout de son ami philosophe auquel il a communiqué sa fascination pour
l’Iran, Roger Garaudy. C’est au milieu des années 1970 qu’elle le croise dans
les soirées branchées organisées chez des amis. Bien qu’ils soient choyés par
le régime du Shah, ces intellectuels iraniens sont souvent encore proches du
communisme ou du trotskisme. Le pouvoir a donc tout intérêt à gâter ces opposants
potentiels en leur laissant beaucoup de liberté dans le domaine culturel. Pour
eux, recevoir Garaudy est un honneur : « On voyait quelqu’un qui
avait été le responsable des éditions marxistes en France. On l’a vu fasciné
par une culture qui était la nôtre depuis notre naissance. Il nous a aidés à
regarder nos origines », lui reconnaît Maryam. L’accueil fait à l’ancien
dirigeant du PCF s’inscrit dans cette volonté des intellectuels francophones de
lier l’attachement aux racines à l’attrait pour les courants contestataires
français.
16 février 2016
15 février 2016
Alain Badiou et d'où vient le mal de notre monde...
Notre mal vient de plus loin
Dans
ce court essai, Alain Badiou revient sur les tueries perpétrées le 13
novembre à Paris et propose d’élucider ce qui est arrivé.
Où
en est notre monde, du point de vue de ce qui a été ainsi mis en place
insidieusement, puis avec acharnement depuis un peu plus de trente ans ?
Ce
dont nous souffrons, c’est de l’absence à échelle mondiale d’une
politique disjointe du capitalisme hégémonique. Tant qu’une proposition
stratégique autre ne sera pas faite, le monde restera dans une
désorientation essentielle. C’est un travail pour tous que d’essayer de
faire que l’histoire de l’humanité change de direction et s’arrache au
malheur opaque où en ce moment elle s’enfonce.
13 février 2016
Peut-on être marxiste (ou communiste) aujourd'hui ?
Peut-on être communiste
aujourd'hui ?
19juin 1968 |
par Roger Garaudy
EXTRAITS DU LIVRE:
PEUT-ON ÊTRE
MARXISTE AUJOURD'HUI ?
« Il y
a une question, écrit Jules Romains, qu'en vingt ans j'ai posée un
certain nombre de fois à des amis plus ou moins férus de marxisme, après me
l'être posée à moi-même : comment expliquez-vous que pas une seule des
théories contemporaines du marxisme, c'est-à-dire nées depuis plus d'un
demi-siècle, — que ce soit en astrophysique, en physique, en chimie, en
biologie, en médecine, — ne reste encore valable ; et que le marxisme
puisse rester encore valable ? Que personne ne songe à construire un pont
métallique, une locomotive, un paquebot, en appliquant une technique définie
sous le Second Empire ; et que pourtant la technique marxiste de
construction de la société soit encore considérée par tant de bons esprits comme
applicable, intégralement, et telle quelle ?... Je n'ai jamais obtenu de
réponses satisfaisantes. »
L'argument
aurait quelque valeur si le marxisme était ce que, par exemple, à la fin du XIXe
siècle, en avait fait Kautsky dans son livre la Doctrine économique de
Marx : un catalogue de lois économiques présenté comme un système achevé,
qu'il suffirait d'apprendre comme un catéchisme.
L'argument
aurait quelque valeur si la philosophie marxiste était ce qu'à la veille de la
deuxième guerre mondiale en avait fait Staline dans son Matérialisme
dialectique et matérialisme historique, réduisant la conception du monde du
marxisme à un certain nombre de dogmes immuables : trois principes du
matérialisme, quatre lois de la dialectique, cinq stades du développement historique
des sociétés.
L'objection, par contre, n'a plus de
sens si, au-delà des formes culturelles ou institutionnelles que le marxisme a
pu revêtir depuis un siècle, nous savons découvrir l'âme vivante du marxisme.
L'exemple de Lénine peut être médité : il a fait la démonstration
pratique, par une assimilation profonde du marxisme, considéré non comme un
dogme mais comme un guide pour l'action, du rôle majeur que pouvait jouer, au
XXe siècle, la pensée de Marx pour la transformation du monde.
Ce marxisme
agissant exclut tout dogmatisme. « Nous ne tenons nullement la doctrine de
Marx pour quelque chose d'achevé et d'intangible ; au contraire nous
sommes persuadés qu'elle a seulement posé les pierres angulaires de la science
que les socialistes doivent faire progresser dans toutes les directions s'ils
ne veulent pas retarder sur la vie ».
11 février 2016
Roland Dumas et Charles Onana sur la Palestine
Autour du livre de Mr Onana, "Palestine, le malaise français"
10 février 2016
La culture, outil d'humanisation
Céramique de Fernand Léger. Lien ici |
>> LIRE LA SUITE SUR LE SITE DE CAMILLE LOTY MALEBRANCHE >>
Une grande espérance, en commun
La véritable difficulté posée par l'Homme n'est pas de
savoir s'il est le siège d'un Progrès continué; mais c'est bien plutôt de
concevoir comment ce Progrès va pouvoir se poursuivre longtemps au train dont
il va sans que la Vie n'éclate sur elle-même ou ne fasse éclater la Terre sur
laquelle elle est née. Notre monde moderne s'est fait en moins de dix mille
ans; en deux cents ans il a changé plus vite qu'au cours de tous les
millénaires précédents [que dirait Teilhard s'il écrivait en 2016! NDLR].
Avons-nous jamais songé à ce que pourra être psychologiquement notre planète
dans un million d'années ? Au fond, ce sont les utopistes (non les
"réalistes") qui ont scientifiquement raison: eux du moins, même si
leurs anticipations font sourire, ils ont le sens des dimensions vraies du
phénomène humain.
Le Progrès, s'il doit continuer, ne se fera pas tout seul.
Si vraiment un champ presque illimité s'ouvre devant nous dans l'avenir, quelles doivent être, pratiquement, nos dispositions par rapport à cette marche en avant ? J'en vois deux, qui peuvent se résumer en cinq mots: une grande espérance, en commun.
a)- Une grande espérance, d'abord. Un goût passionné de grandir, d'être, voilà ce qu'il nous faut. Arrière donc les pusillanimes et les sceptiques, les pessimistes et les tristes, les fatigués et les immobilistes ! La Vie est perpétuelle découverte. La Vie est mouvement.
b)-En commun. Pour avancer, toutes les directions ne sont pas bonnes. Mais une seule fait monter, celle qui par plus d'organisation mène à plus de synthèse et d'unité. Arrière donc, ici encore, les purs individualistes, les égoïstes, qui pensent grandir en excluant ou en diminuant leurs frères - individuellement, nationalement, ou racialement. La Vie se meut vers l'unification. Notre espérance ne sera opérante que si elle s'exprime en plus de cohésion et plus de solidarité humaine.
Nous n'avancerons qu'en nous unifiant.
Le Progrès, s'il doit continuer, ne se fera pas tout seul.
Si vraiment un champ presque illimité s'ouvre devant nous dans l'avenir, quelles doivent être, pratiquement, nos dispositions par rapport à cette marche en avant ? J'en vois deux, qui peuvent se résumer en cinq mots: une grande espérance, en commun.
a)- Une grande espérance, d'abord. Un goût passionné de grandir, d'être, voilà ce qu'il nous faut. Arrière donc les pusillanimes et les sceptiques, les pessimistes et les tristes, les fatigués et les immobilistes ! La Vie est perpétuelle découverte. La Vie est mouvement.
b)-En commun. Pour avancer, toutes les directions ne sont pas bonnes. Mais une seule fait monter, celle qui par plus d'organisation mène à plus de synthèse et d'unité. Arrière donc, ici encore, les purs individualistes, les égoïstes, qui pensent grandir en excluant ou en diminuant leurs frères - individuellement, nationalement, ou racialement. La Vie se meut vers l'unification. Notre espérance ne sera opérante que si elle s'exprime en plus de cohésion et plus de solidarité humaine.
Nous n'avancerons qu'en nous unifiant.
Pierre Teilhard de Chardin
Réflexions sur le Progrès,Oeuvres, Ed Seuil, Tome V, pp 95-97
Réflexions sur le Progrès,Oeuvres, Ed Seuil, Tome V, pp 95-97
09 février 2016
08 février 2016
07 février 2016
Il est contraire à l'honneur du musulman de tirer sur un homme désarmé
Source: ici
Cette
histoire s'est passé dans ma ville natale Djelfa. Là où Garaudy a
rencontré le comportement de l'islam pour la première fois.
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Au début de la Deuxième Guerre mondiale, Garaudy est considéré par les autorités du régime de Vichy comme un Propagandiste Révolutionnaire. On l’affecte donc à la « Septième DINA » (Division d’Infanterie Nord-Africaine) en Algérie, aux confins du Sahara. Au côté des Arabes marocains, algériens et tunisiens, vont se trouver à combattre des résistants au fascisme que l’on a envoyés combattre aux points les plus meurtriers. Le 4 mars 1941, au moment où un convoi de volontaires étrangers vient se joindre à eux, Garaudy, ainsi que tous les réfractaires de son camp, contreviennent à l’ordre du commandant français de s’enfermer dans leurs marabouts. Ils entonnent Au-devant de la vie… Le commandant, incapable de censurer cette impulsion contestataire donne l’ordre à la garde de tirer. Garaudy, l’espace d’un instant, croit qu’il va mourir. L’attente se fond en silence. La notion de vivre l’instant présent prend alors une autre signification ; comment, remettre à plus tard, désormais, ce qui est possible d’être accompli maintenant. Il n’a que vingt-huit ans. Mais ils ne tireront pas. Ces hommes étaient musulmanes. Garaudy dit de ces derniers : Ces inconditionnels de Dieu nous ont fait vivre : il est contraire à l’honneur de guerriers musulmans qu’un homme armé tire sur un homme désarmé. Ils avaient, avant nous, l’expérience de la transcendance vécue.
Source : Roger Garaudy, Mon tour du siècle en solitaire, Mémoires, Paris, Robert Laffont, 1989, p. 66.
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Oui il est contraire à l’honneur de guerriers musulmans qu’un homme armé tire sur un homme désarmé.
Aujourd'hui certains se proclament de l'islam et n'hésitent pas à tirer sur des hommes, des femmes, des enfants innocents !! Ils ne connaissent pas l'honneur du musulman.
Attention : Je suis en profond désaccord avec certaines thèses et idées de Garaudy
[LIRE AUSSI: http://rogergaraudy.blogspot.fr/2012/02/4-mars-1941-communiste-deporte-djelfa.html . NDLR]
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Au début de la Deuxième Guerre mondiale, Garaudy est considéré par les autorités du régime de Vichy comme un Propagandiste Révolutionnaire. On l’affecte donc à la « Septième DINA » (Division d’Infanterie Nord-Africaine) en Algérie, aux confins du Sahara. Au côté des Arabes marocains, algériens et tunisiens, vont se trouver à combattre des résistants au fascisme que l’on a envoyés combattre aux points les plus meurtriers. Le 4 mars 1941, au moment où un convoi de volontaires étrangers vient se joindre à eux, Garaudy, ainsi que tous les réfractaires de son camp, contreviennent à l’ordre du commandant français de s’enfermer dans leurs marabouts. Ils entonnent Au-devant de la vie… Le commandant, incapable de censurer cette impulsion contestataire donne l’ordre à la garde de tirer. Garaudy, l’espace d’un instant, croit qu’il va mourir. L’attente se fond en silence. La notion de vivre l’instant présent prend alors une autre signification ; comment, remettre à plus tard, désormais, ce qui est possible d’être accompli maintenant. Il n’a que vingt-huit ans. Mais ils ne tireront pas. Ces hommes étaient musulmanes. Garaudy dit de ces derniers : Ces inconditionnels de Dieu nous ont fait vivre : il est contraire à l’honneur de guerriers musulmans qu’un homme armé tire sur un homme désarmé. Ils avaient, avant nous, l’expérience de la transcendance vécue.
Source : Roger Garaudy, Mon tour du siècle en solitaire, Mémoires, Paris, Robert Laffont, 1989, p. 66.
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Oui il est contraire à l’honneur de guerriers musulmans qu’un homme armé tire sur un homme désarmé.
Aujourd'hui certains se proclament de l'islam et n'hésitent pas à tirer sur des hommes, des femmes, des enfants innocents !! Ils ne connaissent pas l'honneur du musulman.
Attention : Je suis en profond désaccord avec certaines thèses et idées de Garaudy
Imam Abdallah-Valence
http://www.imamabdallah.com/
http://www.imamabdallah.com/
[LIRE AUSSI: http://rogergaraudy.blogspot.fr/2012/02/4-mars-1941-communiste-deporte-djelfa.html . NDLR]
06 février 2016
Jean Lurçat (1892-1966), un homme qui peignait
«
— Pourquoi peignez-vous ?
«
— Pour tenter de devenir un homme, Monsieur. »
C'est
la réponse de Jean Lurçat à une interview de la télévision.
Cette
histoire proche commence mal : Jean Lurçat a 22 ans
lorsqu' éclate
la première guerre mondiale. Il restera toute sa vie « sur
le
front ». Pas seulement des tranchées de l'Argonne aux maquis du
Lot
en passant par la guerre d'Espagne. Mais sur tous les fronts où se
joue
le destin des hommes, et toujours du côté de ceux qui aiment
l'avenir.
Sans
optimisme béat : il y a le chaos, oui. Mais il existe des
forces
capables de le surmonter. Dans l'art comme dans la vie. Dans
la
poésie comme dans le combat.
Roger Garaudy
04 février 2016
02 février 2016
De la théologie de la libération à la théologie de l'abrutissement
Il
y a eu dans les années 1970, en Amérique latine, un vaste courant de
pensée théologique appelé «théologie de la libération». Authentiquement
chrétienne par son œcuménisme et son enracinement biblique, elle
engendra un mouvement socio-politique important qui s’était donné pour
objectif de rendre dignité et espoir aux plus démunis de la société, en
les libérant de leur intolérable condition de vie. Les communautés qui
se sont inspirées de ce courant de pensée ont bouleversé l’ordre
socio-politique dans plusieurs pays du continent sud-américain, en
menant une lutte sans merci contre les systèmes oligarchiques émanant
des régimes autoritaires et des dictatures militaires soutenus par les
États-Unis. Plutôt que d’enseigner aux peuples comment se libérer de leurs «
bourreaux », les églises dites de «réveil », qui pullulent un peu
partout en Afrique sub-saharienne, préfèrent abuser des populations
vulnérables ne sachant plus à quel saint se vouer, en leur promettant «
bénédictions » et autres âneries du genre. C’est « la théorie de
l’abrutissement ».
Dans
un pays comme la République à démocratiser du Congo, par exemple, il
existe des milliers d’églises et des « pasteurs-stars» et riches
prêchant des «brebis » de plus en plus pauvres. Les églises sont
devenues des lieux d’abrutissement des masses. Dès qu’on y adhère, on
perd la raison et on justifie toutes les dérives des pasteurs, au nom du
Saint-Esprit ! À la critique objective, les « croyants » ou « brebis »
(c’est selon) opposent ce passage de 1 Chroniques 16:22 disant «Ne
touchez pas à mes oints». Quand on demande aux pasteurs de condamner les
dérives de nos politiques, ils répondent en s’écriant que « l’église
est apolitique ». Quand la même parole de Dieu libère en Amérique
latine, elle abrutit en Afrique !!! Je respecte la foi de tout un chacun,
mais je pense qu’il faudrait peut-être songer à fermer pour un moment
les églises dites de « réveil » en Afrique, histoire d’éviter un
abêtissement massif et irréversible de nos populations. Au fond, ce
n’est pas la Bible qui pose problème, mais ceux qui s’en servent pour
atteindre d’inavouables desseins…
Patrick Mbeko
http://oeildafrique.com/de-la-theologie-de-la-liberation-a-la-theologie-de-labrutissement/
http://oeildafrique.com/de-la-theologie-de-la-liberation-a-la-theologie-de-labrutissement/
L'appropriation des biens et son usage selon Thomas d'Aquin
http://www.poesie-action.com/2016/01/le-droit-de-propriete-selon-st-thomas-d-aquin.html:
"En effet rien de ce qui est de droit humain ne saurait déroger à ce qui est de droit naturel ou de droit divin.
Or selon l'ordre naturel institué par la divine providence, les réalités inférieures sont subordonnées à l'homme, afin qu'il les utilise pour subvenir à ses besoins. Il en résulte que le partage des biens et leur appropriation selon le droit humain ne suppriment pas la nécessité pour les hommes d'user de ces biens en vue des besoins de tous.
Dès lors, les biens que certains possèdent en surabondance sont destinés, par le droit naturel, à secourir les pauvres.
Et même, en cas de nécessité évidente et urgente où il faut manifestement prendre ce qui est sous la main pour subvenir à un besoin vital, par exemple quand on se trouve en danger et qu'on ne peut pas faire autrement, il est légitime d'utiliser le bien d'autrui pour subvenir à ses propres besoins; on peut le prendre, ouvertement ou en cachette, sans pour autant commettre réellement un vol ou un larcin." (Thomas d’Aquin, Somme théologique)
Commentaire:
Nous avons pour habitude de penser que nous avons le droit absolu de disposer comme nous l’entendons des biens que nous possédons, en particulier de ceux qui sont le fruit de notre travail.
C’est pourtant ce que conteste Thomas d’Aquin, philosophe et théologien chrétien du Moyen-âge, qui affirme dans cet extrait de son œuvre Somme théologique que nous avons l’obligation de donner le surplus de nos biens à ceux qui en ont besoin et qu’autrui a même le droit d’en disposer sans notre accord en cas de nécessité vitale.
Mais comment l’auteur justifie-t-il cette limitation du droit de propriété ? Est-ce qu’il n’est pas injuste d’obliger ceux qui ont plus à prendre en charge ceux qui ont moins ? En outre affirmer l’existence d’un droit de nécessité ne revient-il pas à légitimer les transgressions de la loi et à encourager la paresse, au détriment de la prospérité et de la moralité de la société?
Posséder un droit c’est être autorisé par la loi à faire un chose ; par exemple à exprimer notre opinion sans craindre pour notre sécurité. La loi nous garantit ce droit parce qu’il est juste et utile d’autoriser un être pensant à dire ce qu’il pense. Ainsi les lois, qui sont d’institution humaine, doivent avoir un fondement qui les légitime, c’est-à-dire qui en pose le bien-fondé ou en garantit la justice. C’est ce que rappelle Thomas d’Aquin lorsqu’il dit que « le droit humain », qui est ici l’ensemble des lois en usage dans la société, c’est-à-dire le droit positif, doit obéir à l’autorité d’un principe supérieur, « droit naturel » qui se confond pour l’auteur avec le « droit divin ».
Ce qui signifie que les lois que les hommes instituent doivent être conformes à l’intention divine telle qu’elle est compréhensible dans l’ordre de la création. Or cette intention est claire pour l’auteur : les biens que la terre porte, et qui sont à l’origine de tout ce qui sera fabriqué ultérieurement par les hommes, ont été créés pour servir à tous les hommes afin qu’ils puissent satisfaire leurs besoins.
"En effet rien de ce qui est de droit humain ne saurait déroger à ce qui est de droit naturel ou de droit divin.
Or selon l'ordre naturel institué par la divine providence, les réalités inférieures sont subordonnées à l'homme, afin qu'il les utilise pour subvenir à ses besoins. Il en résulte que le partage des biens et leur appropriation selon le droit humain ne suppriment pas la nécessité pour les hommes d'user de ces biens en vue des besoins de tous.
Dès lors, les biens que certains possèdent en surabondance sont destinés, par le droit naturel, à secourir les pauvres.
C'est pourquoi saint Ambroise écrit : «Le pain que tu gardes appartient à ceux qui ont faim, les vêtements que tu caches appartiennent à ceux qui sont nus et l'argent que tu enfouis est le rachat et la délivrance des malheureux. »
Or le nombre de ceux qui sont dans le besoin est si grand qu'on ne peut pas les secourir tous avec les mêmes ressources, mais chacun a la libre disposition de ses biens pour secourir les malheureux.Et même, en cas de nécessité évidente et urgente où il faut manifestement prendre ce qui est sous la main pour subvenir à un besoin vital, par exemple quand on se trouve en danger et qu'on ne peut pas faire autrement, il est légitime d'utiliser le bien d'autrui pour subvenir à ses propres besoins; on peut le prendre, ouvertement ou en cachette, sans pour autant commettre réellement un vol ou un larcin." (Thomas d’Aquin, Somme théologique)
Commentaire:
Nous avons pour habitude de penser que nous avons le droit absolu de disposer comme nous l’entendons des biens que nous possédons, en particulier de ceux qui sont le fruit de notre travail.
C’est pourtant ce que conteste Thomas d’Aquin, philosophe et théologien chrétien du Moyen-âge, qui affirme dans cet extrait de son œuvre Somme théologique que nous avons l’obligation de donner le surplus de nos biens à ceux qui en ont besoin et qu’autrui a même le droit d’en disposer sans notre accord en cas de nécessité vitale.
Mais comment l’auteur justifie-t-il cette limitation du droit de propriété ? Est-ce qu’il n’est pas injuste d’obliger ceux qui ont plus à prendre en charge ceux qui ont moins ? En outre affirmer l’existence d’un droit de nécessité ne revient-il pas à légitimer les transgressions de la loi et à encourager la paresse, au détriment de la prospérité et de la moralité de la société?
Posséder un droit c’est être autorisé par la loi à faire un chose ; par exemple à exprimer notre opinion sans craindre pour notre sécurité. La loi nous garantit ce droit parce qu’il est juste et utile d’autoriser un être pensant à dire ce qu’il pense. Ainsi les lois, qui sont d’institution humaine, doivent avoir un fondement qui les légitime, c’est-à-dire qui en pose le bien-fondé ou en garantit la justice. C’est ce que rappelle Thomas d’Aquin lorsqu’il dit que « le droit humain », qui est ici l’ensemble des lois en usage dans la société, c’est-à-dire le droit positif, doit obéir à l’autorité d’un principe supérieur, « droit naturel » qui se confond pour l’auteur avec le « droit divin ».
Ce qui signifie que les lois que les hommes instituent doivent être conformes à l’intention divine telle qu’elle est compréhensible dans l’ordre de la création. Or cette intention est claire pour l’auteur : les biens que la terre porte, et qui sont à l’origine de tout ce qui sera fabriqué ultérieurement par les hommes, ont été créés pour servir à tous les hommes afin qu’ils puissent satisfaire leurs besoins.
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