"Plus de démocratie est le remède aux maladies de la démocratie"
Mercredi 31 janvier 2007
Notre tâche politique est de mettre sur pied une véritable démocratie en France, en Europe et dans le monde... Pour le moment en France.
Pour cela : rassembler, former une majorité large dans l’opinion. Il ne s’agit plus, assez simplement, de dire "non" majoritairement, mais de construire un "oui". Le oui le plus accessible est un oui à un texte positif : une constitution.
Le plus économique serait de partir du texte de la constitution actuelle pour ne pas s’égarer dans des manifestes longs qui ne seront pas lu (cf TCE) par nos compatriotes ou deviennent incroyables (cf Les 110 propositions de François Mitterrand).
Cela suppose d’abandonner, non les idées de justice, de vérité, d’égalité, de liberté, de fraternité, de solidarité, d’honnêteté, de laïcité, etc... mais des mots qui nous sont chers comme : communisme, socialisme, gauche, antilibéralisme, etc.
L’actualité nous offre une occasion extraordinaire de dépasser l’économique pour rejoindre l’humain et la justice. Notre problème touche directement le statut de la science, la liberté d’opinion, l’égalité devant la loi et la laïcité dans notre société.
Nous devons tester les candidats à la présidence sur l’ensemble des lois qui prétendent écrire l’histoire (Fabius-Gayssot, Arménie, Colonisation). Ces lois bien intentionnées signifient en réalité la fin de la liberté de recherche scientifique, notre réel déclin et bientôt celui de l’Europe et de notre civilisation basée sur la reconnaissance des faits. Pour caricaturer, sur ce chemin-là, on pourrait en venir à fixer, par vote d’assemblée, la forme de notre planète...
Ecrire l’Histoire n’est pas de la compétence d’une représentation politique. C’est le métier des Historiens. Déjà eux ont beaucoup de mal à rester objectifs à cause des pressions politico-religieuses. Cependant, ils obtiennent des résultats avec temps, travail et patience.
Si l’objectivité des Historiens échappe difficilement au politique, pour des représentants élus directs du peuple c’est mission impossible ! Les députés ont un travail constant d’auto-nettoyage des lois existantes et d’innovation qui suffit amplement à leur mandat. Ce n’est pas leur fonction d’arrêter les recherches historiques sous peine de poursuites.
On peut avoir, en toute légitimité historique, avoir des divergences sur le nombre des victimes de l’hitlérisme. Divergences aussi sur la notion de génocide. Chaque assassinat n’est-il pas déjà un début de génocide ?
Jacques Toubon (RPR) s’était, en son temps, engagé à abroger la loi Fabius-Gayssot qui installe la confusion entre histoire et politique (atteinte à la vraie laïcité)... mais rien n’est venu quand il fut garde des sceaux.
Roger Garaudy - ce n’est pas un homme parfait - ne fut pas seulement membre, mais un des principaux dirigeants du PCF. Il en a autrefois été exclu par sa direction pour des motifs dignes d’égard. Roger Garaudy était un des amis de l’abbé Pierre. Or, il a été condamné pour négationnisme. Cela ne vous parait-il pas un peu gros ? suspect ?
Edgar Morin, chercheur et trouveur à l’honnêteté encore moins suspectable, a lui aussi été condamné de façon semblable via la même loi Fabius-Gayssot.
On n’a pas besoin de cette loi pour condamner les négationnistes quand ils nient des faits. Les faits démontrés suffisent.
Le négationnisme de Roger Garaudy, ami de l’abbé Pierre, est un mensonge.
Cordialement et multi-citoyennement,