Cette lettre concerne le livre "Les fossoyeurs".
Ed. de l'Archipel 1992
Voilà deux
jours que je veux te dire, cher Roger, quelle "dilatation de l'être", pour
reprendre tes mots, me donne la lecture de ton livre ! Sans arrêt, en le lisant, je
me suis exclamée tout haut : mais oui ! mais oui ! exactement ! exactement !
Je crois qu'il n'y a rien de plus émouvant pour un écrivain que de savoir qu'il
a su mettre en mots - mettre au monde - les convictions les plus impérieuses
- et les plus silencieuses hélas ! de chacun de ses lecteurs.
Quelle
résonance en moi de tout ce que tu écris ! Et voilà que ce matin, parvenue à
la page 200, je vois que tu me cites ! Les larmes m'en ont jailli tant c'était fou,
inattendu.
Ah ! Roger
quel bon maître tu fais !
Il ne me
reste désormais qu' à devenir ce que ta propre grandeur te fait croire
que je suis
déjà !
Je publie aussi, en septembre, un livre. Un plaidoyer de l'amour de l'homme et
de la femme
- Oui ! tout simplement !!!! Ce sera une raison d'être à Paris et de
te voir.
Ah ! comme
je m'en réjouis !
Ah ! comme
je t'embrasse de tout coeur et comme je souhaite que tu sois
entendu !